Magazine Bébé

Cancers du sein : « Plus de la moitié sont dus aux pollutions environnementales »

Publié le 22 octobre 2024 par Angrymum @VeryAngryMum
Cancers sein Plus moitié sont pollutions environnementales

Voilà, on y est. Octobre rose, la campagne pour la sensibilisation au cancer du sein bat son plein, et tout le monde y va de son petit ruban rose, de ses mots gentils et de ses dons pour la recherche. Mais, un sujet reste soigneusement évité dans la conversation publique : l'impact des pollutions environnementales. Oui, vous avez bien lu : plus de la moitié des cancers du sein sont liés aux pollutions qui nous entourent. Et ça, c'est pas moi qui le dis, c'est un constat alarmant tiré d'une interview Fanny Thauvin de Jeune et Rose dans Reporterre .

Des chiffres qui donnent froid dans le dos

Rappelons quelques faits, pour bien poser le cadre de l'ampleur du problème. Le cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez les femmes dans le monde. En France, chaque année, environ 60 000 femmes reçoivent ce diagnostic. Et si l'on vous a toujours dit que le facteur génétique joue un grand rôle, eh bien c'est une belle illusion. Seulement 5 à 10 % des cas de cancers du sein seraient d'origine héréditaire. Alors d'où viennent les autres ? De notre environnement.

On parle ici de perturbateurs endocriniens, de pesticides, de polluants chimiques qu'on trouve un peu partout : dans l'air qu'on respire, l'eau qu'on boit, la nourriture qu'on mange, et même dans les cosmétiques qu'on applique chaque jour. Ces substances, invisibles mais présentes, modifient notre équilibre hormonal et provoquent des dégâts silencieux, parfois pendant des années, avant que la maladie ne frappe.

L'écologie, ce n'est pas que le réchauffement climatique

Quand on parle d' écologie, tout le monde pense au réchauffement climatique, à la fonte des glaciers, aux ours polaires qui disparaissent. Mais l' écologie, c'est aussi ici, maintenant, dans l'air pollué de nos villes, dans les champs aspergés de produits chimiques qui se retrouvent dans nos assiettes. Et ce qu'on oublie trop souvent, c'est que ces poisons environnementaux sont en train de nous tuer, jour après jour, en toute discrétion.

Le cancer du sein est un marqueur de cette toxicité. Les perturbateurs endocriniens, ces molécules qui imitent nos hormones et dérèglent notre organisme, sont partout. Une étude de l'Inserm a révélé que l'exposition prolongée à ces polluants multiplie les risques de cancer du sein . Ces pollutions affectent la manière dont notre corps régule ses fonctions, et quand tout s'emballe, c'est là que le cancer surgit.

Que peut-on faire ?

C'est là qu'on se demande : et maintenant, on fait quoi ? Face à ces chiffres, l'inertie est insupportable. Bien sûr, on ne peut pas tout contrôler. L'air que l'on respire, la qualité des sols ou de l'eau ne dépendent pas directement de nous. Mais il y a des leviers sur lesquels nous pouvons agir.

  1. Exiger des politiques publiques plus ambitieuses. Il est grand temps que nos dirigeants mettent un coup de frein aux industries polluantes. La législation doit interdire l'utilisation de substances chimiques dangereuses. Oui, cela implique de remettre en cause notre modèle économique, basé sur une production massive et incontrôlée. Mais combien de vies faudra-t-il encore sacrifier pour que ce changement devienne une priorité ?
  2. Réduire l'exposition aux produits toxiques au quotidien. À notre niveau, nous pouvons opter pour des produits plus naturels et moins transformés. Cela signifie favoriser les aliments bio, éviter les cosmétiques remplis de substances douteuses et refuser les plastiques envahissants dans notre quotidien.
  3. Informer et sensibiliser. Il est crucial de briser le silence autour des pollutions environnementales. Parler des liens entre environnement et santé est un devoir citoyen. Exiger la transparence sur les produits que nous consommons et sur les industries qui polluent est une manière de lutter contre cette épidémie invisible.

Le modèle économique en cause

On ne peut pas dissocier la question des cancers environnementaux du modèle économique dans lequel nous vivons. Ce modèle qui sacrifie la planète au nom de la croissance à tout prix, ce modèle qui permet aux grandes entreprises de continuer à produire sans tenir compte de leurs impacts sur la santé. Il est temps de repenser ce système, où les profits passent avant la vie humaine.

Le cancer du sein est une catastrophe sanitaire, mais c'est aussi une catastrophe environnementale. Si nous ne réagissons pas maintenant, si nous ne nous mobilisons pas pour changer les règles du jeu, les générations futures continueront à payer le prix fort. Alors, ne nous contentons pas de porter un ruban rose une fois par an. Luttons, pour nous, pour nos enfants et pour une planète sur laquelle il fait bon vivre.

Cancers sein Plus moitié sont pollutions environnementales

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Angrymum 1432 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte