Magazine Culture

Moments (avec le temps)

Publié le 22 octobre 2024 par Hunterjones
Moments (avec temps)La dure coordination du temps des fêtes est entamée. Nos "jeunes" ne le sont maintenant plus tellement et les plus vieux sont mêmes professionnel(le)s sur le marché du travail. Dans la famille, il y a une tante infirmière en néo natalité, de nuit, la fille du beau-frère, aussi infirmière, mais de jour, dans sa première année d'activités professionnelles et ne pourra prendre les congés qu'elle souhaite nécessairement mais commence à en avoir une idée et finalement il y a notre fils, Monkee, qui lui est aussi dans sa première année de profession : paramedic. De nuit aussi.Moments (avec temps)C'est déplaisant parce que ça, c'est principalement le portrait juste du côté de ma conjointe. Du côté de ma famille à moi, sans avoir "3 médicaux" il y a aussi 3 néo-travailleurs qui n'auront pas forcément leurs congés les jeudi 26, vendredi 27, samedi 28 ou dimanche 29 décembre prochains. Mais le dimanche, pour le moment, rien n'est prévu. Certain(e)s, peut-être même moi, ne travailleront que le lundi 30 ou le 31. 

(...) qu...?

Qu'est-ce que je fais à vous parler de la cuisine Fingling/Jones ?

Moments (avec temps)Je trouves la coordination du temps des fêtes difficile, mais en quelque sorte, je suis fort heureux de tout ce qui arrive à nos enfants, nos nièces, nos filleuls. Le temps passe, de plus en plus vite, et pour 5 sur le marché du travail, il y en a encore 4 qui étudient pour y arriver. 

Et la rareté nouvelles de ces moments où on arrivera à être ensemble au même endroit, en fera des moments fantastiquement magiques. Pour nous, parents dans la jeune cinquantaine, mais encore plus pour les grands parents, nos parents à nous, qui n'entendent plus des histoires d'enfants, mais des aventures d'adultes. Et ce scénario se répète chez tou(te)s nos ami(e)s proches qui vivent les mêmes choses. Et avec lesquels il devient aussi plus difficile de se coordonner. Le samedi 28 décembre prochain, on l'avait réservé entre ami(e)s cet été pour notre Noël/Jour de l'an commun. Mais voilà qu'on apprend que certain(e)s jeunes néo-travailleurs n'auront que ce samedi de congé. Enfin...

Moments (avec temps)

Je m'aperçois aussi, avec le temps, et ces 3 derniers mots sont très importants dans ce que je dirai, que les films, les musiques que j'écoutes, je savoure de plus en plus des "moods", des "vibes", l'atmosphère qui se dégage d'un visionnement ou d'une écoute. L'impact d'une consommation culturelle mentale et physique. Ce n'est pas que les yeux et les oreilles qui en sont stimulés, mais ce sont des sensations ressenties de la tête aux pieds. 

Moments (avec temps)J'ai (re)vu The Last Picture Show de Peter Bogdanovich, Solaris d'Andrei Tarkovski, 2001: A Space Odyssey de Stanley Kubrick, Touch of Evil d'Orson Welles, Poor Things de Yorgos Lanthimos et dans tous les cas, j'ai si aimé le ton, la "vibe", que j'ai acheté le DVD. Pas Kubrick, que j'avais déjà depuis longtemps, mais tous les autres. Ils me placent dans un mood...C'est mon yoga personnel. Moments (avec temps)Je magasine Gummo d'Harmony Korine, The Brown Bunny de Vincent Gallo, All The Real Girls de David Gordon Green, Stop Making Sense de Jonathan Demme, mais aussi de The Talking Heads, The Magnificent Ambersons d'Orson Welles et Vikings, de Stéphane Lafleur. 

Les trois premiers je l'ai ai vus il y a longtemps et j'avais beaucoup aimé. Mais pour l'instant, ils sont disponibles trop chers à mon goût. J'ai été patient avec d'autres DVD et l'ai ai eus à une fraction du prix. Le premier est un moment sudiste des États-Unis. Le second, un moment indépendant intime, un peu road movie, des États-Unis de Vinnie Gallo. Fort original. Le dernier est un chef d'oeuvre de trame sonore et un délice photographique dans une histoire qu'on dit "coming of age". Écrite d'un point de vue beaucoup trop masculin, mais mettant en vedette la toujours agréable Zooey Deschanel.

Moments (avec temps)Stop Making Sense est un moment de la carrière de la formation musicale Talking Heads. Band que j'adore. Il est aussi, actuellement beaucoup trop cher. Mais je lis partout que ce serait parmi les meilleurs films sur un band de musique. Je ne peux pas ne pas aimer, Ne serais-ce que pour la musique. The Magnificent Ambersons est un film que j'avais vu à l'Université et dont la photographie, en noir et blanc, presque bleue, et le décor du 19e siècle, m'avaient amplement charmé. Le film est si rare, que c'est un défi de le trouver à un prix décent. Moments (avec temps)Finalement, je l'ai souvent dit, Stéphane Lafleur serait mon ami. Le ton, les sujets, les distributions, l'écriture, les mise en scène, l'humour, les choix de Lafleur dans ses films sont si admirés de ma part, j'aimerais le rencontrer et lui en parler. J'ai tous ses films sauf le dernier. Il ne semble pas encore en vente. Je ne trouve que la série télé anglophone du même nom.

Mais j'ai les coordonnées de la maison qui l'a produit: Opale Films.  Je vais les appeler pour m'informer comment je mets la main dessus.

Moments (avec temps)

Pas Lafleur...son film.

Je réécoutes ponctuellement 4 films par an, tous les trois mois, depuis 3-4 ans. Chaque fois parce que le moment qu'il m'offre me rend tout chose. Inexpliqué. Sinon si agréable que c'était comme si je sortais d'une session de yoga. 4 moods.: The Cook, The Thief, His Wife & Her Lover, L'Année Dernière à Marienbad, Tu Dors Nicole et Inside Llewyn Davis.

Moments (avec temps)Tous parce qu'ils me placent dans un mood...Le premier qui me ramène à 1989 et est de couleurs parfaites. Le second qui me fait planer. Ces deux-là, avec leurs longs travelings, donnant l'impression de manèges. Le troisième qui m'apaise entièrement et me fait rire avec aussi sa photo parfaite, sa distribution, sa errance. Le dernier dont la musique, le livre, la distribution, la photographie, le décor, l'humour, le sujet, la scénarisation, me plaisent tant. Encore une fois, on dirait parfois que l'hiver de ce film est bleuté. Et moi, amoureux de l'hiver...je suis gâté. Pourtant ce film offre une histoire qui se déroulerait à une époque (autour de 1961) où j'étais à 11 ans de naitre. Ce n'est pas un temps que j'ai connu. Mais ai l'impression d'en avoir un peu le pouls folk New Yorkais. Grâce au talent surnaturel des frères Coen. 4 errances à saisir.

"Avec le temps, avec le temps va, tout s'en va"  chantait Léo. 

Moments (avec temps)Pas pour les jeunes dans nos familles pour qui, tout s'en vient.

Pas pour moi qui regarde un film comme une rencontre, et le réécoute comme on fréquente un(e) ami(e).   

Des ami(e)s qui ne m'abandonneront jamais.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Hunterjones 432 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines