Dans une conjoncture boursière pour le moins troublée, les investisseurs cherchent des havres de paix. Et surprise : les valeurs pharmaceutiques, mises à mal pendant six ou sept ans, pour cause de pertes de brevets et de baisse des prix des médicaments, sont en train de retrouver leur ancien caractère « défensif ». En Europe, c’est le secteur qui tient le mieux le choc. Ces trois derniers mois, les 30 valeurs liées à la santé de l’indice DJ Stoxx 600 ont ainsi progressé en moyenne de 4,5 %. Tous les autres compartiments de la cote sont en baisse. Et, depuis le début de l’année, ces mêmes valeurs telles qu’AstraZeneca, Novartis ou Sanofi-Aventis n’ont globalement baissé que de 8,1 %. A comparer à une chute moyenne de 22,2 % pour l’indice général européen et aux plongeons de plus de 30 % enregistrés dans la banque et la construction, les deux secteurs les plus durement touchés par la crise.
Plusieurs critères permettent de définir un caractère « défensif », selon Credit Suisse : une faible sensibilité aux cycles économiques ; un endettement limité, voire nul, au regard des fonds propres (un faible « effet de levier ») ; de forts cash-flows dégagés chaque année ; une exposition limitée aux matières premières et une volatilité réduite des bénéfices. Dans cette catégorie, la banque situe des groupes comme Nestlé, Heineken, Coca-Cola, Altria (ex-Philip Morris) ou Microsoft. Mais en tête de liste se trouvent les laboratoires pharmaceutiques… A contrario, les plus « mauvais » secteurs, selon ces mêmes critères, sont les biens de consommation durables, les biens d’équipement et les semi-conducteurs.
Les valeurs pharmaceutiques championnes de la résistance - PHARMACIE ASTRAZENECA NOVARTIS MERCK & CO. BRISTOL MYERS.