[critique] beetlejuice beetlejuice

Titre original : Beetlejuice Beetlejuice

Rating:

Origine : États-Unis

Réalisateur : Tim Burton

Distribution: Michael Keaton, Winona Ryder, Jeanne Ortega, Monica Bellucci, Willem Dafoe, Catherine O'Hara...

Genre : Fantastique/Suite/Saga

Date de sortie : 11 septembre 2024

Le Pitch :

Suite au décès de son père, Lydia Deetz est de retour à Winter River. À peine le temps d'arriver, et voilà son ado rebelle de fille aux portes de l'au-delà. Plus une minute à perdre, elle va devoir contrainte et forcée, prononcer trois fois le mot Beetlejuice.

La Critique de Beetlejuice Beetlejuice :

26 ans. C'est le temps qu'il aura fallu attendre pour voir la suite de Bettlejuice, film culte sorti de l'univers complètement loufoque de Tim Burton à la fin des années 80. Un Beetlejuice Bettlejuice (et non Beetlejuice 2) a d'emblée divisé l'assemblée.

Sans verser dans le spoiler, on regrettera la longue mise en route consacrée à la famille Deetz, pour en revanche apprécier l'hilarant comeback du plus crado des démons et son collègue Bob, personnage secondaire reflétant à lui seul la folie retrouvée du maître de Frankenwenie.

Le retour du roi cafard

Un peu moins de 30 ans plus tard, Beetlejuice n'a pas pris une ride. Michael Keaton non plus, toujours aussi à l'aise avec son costume d'époque baveux, son vocabulaire fleuri (version originale indispensable) et son humour potache. Du casting originel, si Winona Ryder fait le job, Catherine O'Hara est folle à lier, à crever de rire pour rester dans le thème. En belle-mère endeuillée, elle sauve à elle seule une ouverture longuette, qui consiste en gros à une partie de " Cherche et trouve " les références au premier volet. No spoiler toujours, on vous laissera notamment apprécier la relecture du " Day-O " du regretté Harry Bellafonte.

Fantômes contre fantômes

Poursuivons côté casting, où Burton a, une fois n'est pas coutume, refilé le rôle de la méchante funeste à sa nouvelle muse. Burton qui aurait sans doute dû consulter son annuaire téléphonique et rappeler Helena Bonham Carter, tant la performance de Monica Bellucci est pale. Bien mieux dans les habits de Mercredi Adams, Jenna Ortega n'apporte pas grand-chose non plus dans cette bataille vivant/mort-vivant qui peine souvent à nous enthousiasmer. Par contre, n'en déplaise à ces dames, le trio Danny De Vito, Justin Theroux et surtout Willem Dafoe, ce type est un génie, offrent quant à lui à ce deuxième opus une nouvelle dimension comique fortement appréciable.

Résurrection

Faire du neuf sans amocher la ligne directrice initiale, telle est ici la prouesse du Californien derrière la caméra qu'on avait pas vu aussi percutant depuis un bail. Car il faut rendre à Tim ce qui appartient à Burton, même si tout n'est pas parfait : il connaît bien les rouages du divertissement bien barré (après tout, il en est l'un des pères fondateurs). Et après une mise en bouche d'une grosse heure, il nous régale d'un final dans une église totalement cultissime, no spoiler pour rappel, mais une chose est sûre, vous n'écouterez plus jamais " Mac Arthur Park " de Richard Harris de la même façon.

En Bref ...Bien qu'évidemment en dessous du chef-d'œuvre de la fin des années 80, ce Beetlejuice Beetlejuice reste un très agréable moment cinématographique. Ultra bancale, cette suite signe le retour aux affaires d'un Tim Burton plus trop inspiré ces derniers temps. Grâce un casting toujours 4 étoiles, le Californien nous sert un plateau deux ou trois scènes cultes en devenir, avant de violenter nos zygomatiques sur un final jubilatoirement foutraque à souhait !@ Mathieu Laforgue

Par Gilles Rolland le 20 octobre 2024

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