RECOUVRANCE, lors du Before de Carnavalorock, Le Grand Pré ,Langueux, le 17 octobre 2024
NoPo
RECOUVRANCE au Before de CARNAVALO, salle du Grand Pré à Langueux - le 17/10/2024Merci aux organisateurs de mettre en avant les groupes d'ouverture des 2 soirées, au moment où le public sera encore à table et donc un peu maigre! A 20H ce jeudi soir, il n'y a pas foule non plus alors qu'on peut agréablement boire une bière pour digérer les 2 très bons concerts à venir. Ils ont même pensé à ceux qui travaillent tôt le vendredi puisque fin prévue avant 22H (non, j'ai pas dit faim... quoique!).
On connait BLOWN qui souffle rageusement sa tempête métal. En voilà d'autres brestois bien marqués puisqu'ils s'appellent RECOUVRANCE, quartier historique de la ville grise, chanté par Miossec (mi-humide!), il y a près de 20 ans.
On y trouve aussi un pont, comme à Avignon, sauf que que ce n'est pas au même endroit et qu'il fait bien meilleur en Bretagne, c'est bien connu en ces temps de dérèglements climatiques.
Bref! Revenons à nos moutons qui hurlent plutôt tels des loups!
On découvre aujourd'hui un jeune groupe qui chante en français dans un engagement pour l'Humanité avec un grand 'H' (sans s'en servir comme une arme tranchante et mortelle).
Presque un nouveau né de fin 2021 mais pour qui a du flair, on sent un bébé déjà bien décrotté!
Les 4 nourrissons :
Jérémy DERRIEN - Guitare / Chant
Simon DECAUDAIN - Guitare
Yann POUHAËR - Basse
Geoffrey GEYER - Batterie
C'est parti pour l'exécution en règle de leur unique EP-onyme.
Démarrage par le clip-single (je crois, car ils ont écrit 'Fort' sur la SETLIST) 'Si j'avais su te dire', une façon de commencer... fort sans doute...
Les 3 coups, frappés à la batterie, annoncent une entrée théâtrale grâce aux paroles intenses qui racontent une histoire. Ah, 'Restes fort' qu'ils disent d'où l'explication de la setlist probablement.
L'instrumentation, pas en reste justement, part sur une cavalcade, zébrée de guitares dont un solo hurlant nous transperce de part en part.
Un riff de guitare strident écorche le corps de 'Cancel Culture'. La rythmique, vive, tonne, la basse en amorti autour des frappes musclées.
'Tu ne pourras jamais - oublier, Tu ne pourras jamais - effacer'. Des paroles qui prônent la remise à zéro de l'histoire, celle qui ne fait pas rire...
Un morceau puissant et entrainant dans son refrain percutant.
La cadence de 'BRST' balance en syncope et rend nauséeux, le long des paroles tristes et humides à "l'honneur" de la ville portuaire.
Basse très épaisse comme un brouillard sévère, provoquant les guitares qui tailladent au scalpel et les baguettes qui distribuent les baffes, le morceau se veut particulièrement sombre.
La set liste 'NFT', non je ne vois pas... mais j'ai bien entendu comme un bruit et je ne suis pas le seul, ça secoue de la crinière dans le public et excite le gars qui n'arrête pas de passer devant ma caméra.
'Le prince' trône sur un riff lancinant qui soulève un débit quasi rap à la voix.
Des paroles remettent en cause... la valeur de la parole, car le prince est qualifié d'inique (ta mère forcément!).
Une partie centrale laisse gronder des arrangements orageux, des cordes tranchantes et des cris en choeurs. Costaud!
'Noir Désir, Damien Saez' me souffle Jérémy. Oui, y'a de ça et LUKE, avec un peu de Silmarils voire Deportivo aussi.
Et Francis Cabrel dans tout ça? Ben si bien sûr! Les voilà qui reprennent 'Encore et encore' avec des muscles saillants.
Les musiciens bretons se réclament d'un savant dosage entre ce dernier et Queens of the Stone Age (sacrément cités!), un grand écart qui doit faire un peu mal à l'entre-jambes.
Je n'aurais jamais imaginé des accords si bas à l'ouverture du morceau. Le chant a de l'allant et emballe bien le refrain fouetté et bordé de choeurs.
Une version à écouter 'Encore et encore'!
Les gars du 29 ont l'honneur d'ouvrir la soirée de samedi et nul doute que les présents kiferont autant que nous!
NB : Toutes les photos ici