Au secours, j'ai mal aux genoux !

Publié le 28 août 2008 par Francisbf

Automne !

Saison féroce, saison sans pitié, où se fanent les vacances et leurs décolletés, où fleurissent les champignons, les déménagements et les interrogations pénibles consubstantielles à la rentrée ! (oui, je voulais placer consubstantiel dans mon blog. J'aurais pu mettre concomitantes, mais j'ai préféré le côté un peu religieux consubstantiel au mot consubstantiel, c'est pour faire honneur à ma mamie chez qui je suis aujourd'hui, chez qui on regarde des émissions enregistrées de Bouillon de Culture avec Bernard Pivot et le patron anglais sexy des Dominicains Brother Timothy Radcliffe et puis Jean-Louis Fournier et Robert Hossein, et René Rémond mais il est mort, puis Quelquechose Bredin aussi).

Bref. Je suis revenu en Lozère, donc. Chercher des champignons (trouvé des girolles hier, mais le terrain était un peu sec), bâffrer comme un grizzli avant l'hibernation de l'isolement estudiantin à la maison (mais ça devrait aller, j'ai fait pas mal de réserves ces dernières semaines, j'ai du bon gras tout autour là). Puis faire des déménagements, éventuellement, okazou. En fait, je descendais me rapprocher de ma cousine, qui déménage elle sait pas trop quand, pour lui donner un coup de main, avant de remonter pour accueillir des larmes de joie plein les yeux le déménagement de ma maman qui arrive elle sait pas trop quand, 106 cartons (si j'ai bien compris) en provenance de Tunisie, pour lesquels on a fait de la place dans la cave avec Tifrère. En attendant le déménagement de la cousine, j'attends celui des bureaux de mon tonton (pas le père de la cousine, un autre), aujourd'hui il y a une demi-heure, normalement.

J'attends.

En fait, j'aime bien attendre, ça évite de réfléchir, et réfléchir, y'a rien de pire, d'ailleurs ça rime. On s'est réveillé tôt ce matin avec Tifrère, après une douzaine d'épisodes de HIMYM saison 2 (conclu sur la slap bet surprise numéro 2), on a ouvert les yeux avec Eric Clapton et Cocaine, qui réveille bien (d'ailleurs, si quelqu'un saurait dire si la cocaïne le matin réveille, Tifrère se pose la question, moi je dirais oui, lui se demande si ça assomme pas, je lui ai dit hé couillon c'est un excitant, le café ça t'endort le matin idiot, il a rien dit et paf, Cousin arrive.

[plusieurs heures sont passées, je fais un edit]

Bon, ben ayé, on a fait un bout de déménagement. Je n'ai jamais aussi mal tà propos porté mon T-shirt " Bosser tue " dont je suis si fier. On a trimballé des caisses d'archives du cabinet d'expert comptable de mon tonton jusqu'au nouveau cabinet d'expert comptable de mon tonton pendant une dizaine d'heures, heureusement qu'il était qu'au premier étage pasque l'ascenseur ne marchait évidemment pas. Bon, je dis une dizaine d'heures, mais on a quand même mangé, et j'ai poireauté aussi pendant une demi-heure en surveillant des caisses d'archives et des bouts de bureaux démontés à préparer un petit speech pour les gens qui me demanderaient qu'est-ce que j'attends, et je répondrais " la mort. J'attends qu'elle survienne, m'étreigne de ses doigts froids et dépose sur mes lèvres attentives un doux baiser, et m'emmène loin de cette vallée de larmes pour chanter pour l'éternité les louanges du Très-Haut. Si c'est pas la mort mais la jolie fille teinte en rouge avec un tatouage sur le mollet, ça ira aussi. "

Personne est venu. Alors j'ai continué à trimballer des caisses et des bouts de bureaux, et à tenter de comprendre avec un futur expert-comptable comment se remontait un bureau dont on avait que des bouts, dont certains se cachaient dans un pied. Croyez-le ou pas, mais on a réussi.

En tous cas, maintenant, je suis crevé, mais j'ai eu l'impression d'être utile. Ca change.