Dans les montagnes près de la frontière entre l'Italie et la Slovénie, un vieil homme campe en solitaire. Un beau jour, une jeune femme tsigane lui demande de l'abriter. Elle fuit sa famille qui a voulu la marier de force et redoute l'arrivée de son père qui viendrait la récupérer. Le vieil horloger et la jeune fille dialoguent sur les hommes, la vie, le destin et se livrent petit à petit.
L'humanité qui se dégage de tous les romans de cet auteur prouve sa simplicité, chaque mot semble peser et porter une signification plus profonde. Le titre fait allusion au jeu du mikado, un jeu d'adresse où les bâtons sont empilés et qu'il faut retirer sans faire bouger les autres. Cette métaphore renvoie à la fragilité des relations humaines, à la délicatesse avec laquelle il faut parfois agir dans la vie pour éviter d'aggraver des situations délicates.
La construction est particulière : la première partie, un dialogue entre le vieil homme et la jeune femme est très statique, puis le dialogue fait place à un échange épistolaire et enfin dans un cahier écrit par l'horloger dans lequel les clés sont délivrées, et tout se précipite. Les ruptures de rythme et de ton sont assez surprenantes, brisant à mes yeux la cohérence et l'harmonie de l'ensemble.