La série Grotesquerie continue de surprendre ses fans avec un épisode 7 qui marque un tournant décisif, non seulement pour l'intrigue, mais aussi pour la perception globale que l'on a de la série. Après avoir tenu en haleine ses spectateurs avec des intrigues sombres et des personnages complexes, l'épisode nous livre l'un des twists les plus marquants que j'ai vus depuis longtemps à la télévision. Si la série nous avait habitués à des développements mystérieux et perturbants, cet épisode est un chef-d'œuvre de renversement de situation. Voici mon analyse complète. Après la fin dramatique de l'épisode 6, qui se terminait avec Lois affrontant un mystérieux tueur prêt à lui trancher la gorge, on aurait pu s'attendre à ce que l'épisode 7 reprenne directement sur cette scène, ou au moins au commissariat avec les retombées de cette tentative d'assassinat.
Mais Grotesquerie aime déstabiliser, et c'est ce qu'elle fait dès les premières minutes. L'épisode s'ouvre de manière inattendue : Lois est en train de dîner avec sa fille Merritt et un homme nommé Eddie, révélant qu'ils sont en couple et prévoient de vivre ensemble. Ce changement de ton est si brutal qu'il m'a fallu un moment pour me rendre compte que nous n'étions plus dans la continuité directe de l'épisode précédent. Cette scène de dîner, bien que déroutante, sert à établir une nouvelle dynamique familiale tendue. Lois, ivre, dénigre sa fille de manière cruelle, allant même jusqu'à lui faire des remarques humiliantes sur son apparence. Ce comportement toxique n'est pas une surprise de la part de Lois, mais ce qui choque, c'est l'évocation d'une relation passée entre elle et Eddie, que ce dernier nie fermement. À ce stade, on commence à se demander si quelque chose ne va pas avec la perception de la réalité chez Lois.
Suite à cette scène de dîner chaotique, Lois prend une décision radicale : elle se rend à l'hôpital pour mettre fin à la vie de son mari Marshall, qui est dans le coma depuis plusieurs épisodes. Cet acte semble être une conséquence directe des révélations faites par Nurse Redd dans l'épisode précédent, révélant une liaison avec Marshall. Fatiguée d'attendre, Lois débranche Marshall de son respirateur dans une scène clinique et froide. Ce moment marque un point de non-retour pour Lois, qui semble de plus en plus perdue dans ses propres émotions et jugements. Pendant ce temps, l'épisode nous montre Sister Megan en pleine réunion avec les pères de l'Église, obtenant une autonomie totale pour gérer son organisation, The Catholic Guardian. Cette promotion rapide et inattendue laisse entendre que Megan joue un rôle bien plus important dans l'intrigue que ce que nous avions imaginé. L'une des scènes les plus déroutantes de l'épisode se déroule au commissariat, où Lois est accueillie avec des ballons et des félicitations pour avoir résolu le meurtre.
Une ambiance étrange s'installe rapidement, accentuée par les remarques décalées de Gale, qui lui demande de prendre sa retraite, évoquant des raisons absurdes comme l'essor de l'intelligence artificielle. Ce n'est qu'à la fin de cette scène, lorsque Gale crie " Réveille-toi, Lois ! ", que l'on commence à percevoir la véritable nature de l'intrigue : Lois pourrait être celle qui est dans le coma, et non Marshall. Ce retournement de situation est confirmé plus tard dans l'épisode lorsque la réalité se distord totalement. Nous découvrons que tout ce que nous avions cru jusqu'à présent était une illusion : Lois a été dans le coma tout ce temps, et ce sont ses propres démons intérieurs qui ont créé cette version déformée de la réalité dans laquelle elle se trouve. Un concept brillant, qui, tout en renversant l'intrigue, jette une lumière nouvelle sur les actions des personnages. L'un des moments forts de l'épisode est la confrontation entre Lois et Megan. Megan, désormais privée de son titre de sœur, est présentée de manière complètement transformée : maquillage extravagant, talons Louboutin... elle est méconnaissable et adopte une attitude bien plus agressive.
Cette transformation n'est pas seulement physique, elle incarne le changement de dynamique entre les deux femmes. Lois, qui commence à percer le voile de l'illusion, accuse Megan d'être impliquée dans les meurtres, mentionnant son rôle potentiel d'acolyte du mystérieux Father Charlie. La confrontation qui s'ensuit est violente, brutale, et marque une rupture nette avec le rythme posé de certaines des scènes précédentes. Megan, acculée, finit par poignarder Lois dans une scène aussi choquante que bien orchestrée. Mais ce qui suit est encore plus surprenant : comme si un interrupteur était actionné, les rôles de Lois et Marshall sont inversés. Nous comprenons alors que tout ce que nous avons vu n'était qu'une projection mentale de Lois, piégée dans son propre coma. Ce twist, où les rôles de chacun sont redistribués, est l'un des moments de télévision les plus captivants que j'ai vus. Merritt et Eddie, qui semblaient perdus dans leurs propres disputes futiles, sont maintenant mariés, bien que leur relation soit tout aussi vide que celle de Lois et Marshall.
Nurse Redd devient la maîtresse de Marshall, et même le mystérieux Father Charlie se révèle être Docteur Charlie, un médecin s'occupant de Lois. La scène finale, où tous les personnages se rassemblent autour de Lois alors qu'elle est sur le point d'être débranchée, est une métaphore visuelle puissante de la lutte intérieure que mène Lois contre ses propres pensées destructrices. Pendant qu'elle combat Megan dans son esprit, elle lutte pour rester en vie dans le monde réel. Ce combat mental intense est brillamment traduit à l'écran, symbolisant à la fois la vulnérabilité et la résilience de Lois. Cet épisode 7 de Grotesquerie a surpassé toutes mes attentes. Avec un twist magistralement amené, la série montre qu'elle est capable de renouveler complètement son intrigue tout en restant cohérente avec ses thèmes initiaux de manipulation mentale et de corruption morale. Ce retournement de situation bouleversant laisse de nombreuses questions en suspens, notamment sur ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, mais c'est précisément cette ambiguïté qui rend la série si captivante.
Avec trois épisodes restants, on peut s'attendre à encore plus de surprises. Si cet épisode est un indicateur de ce qui est à venir, alors Grotesquerie est sur le point de conclure sa première saison de manière grandiose. Une chose est sûre : cet épisode 7 est un modèle de narration complexe et audacieuse, qui ne cesse de repousser les limites de la série.
Note : 10/10. En bref, un revirement narratif époustouflant.