Ah, la fameuse charge mentale des mères... Tout un poème ! On est nombreuses à courir après le temps, à vouloir tout caser dans nos plannings étriqués et... à finir nos journées sur les rotules en regrettant de ne pas en avoir assez fait ou d'avoir assez profité de nos enfants.
Depuis 13 ans (déjà !) que je suis maman, j'ai testé plein de choses, avec plus ou moins de succès. L'avantage, c'est que je peux maintenant partager avec vous mes astuces pour mieux gérer votre temps mais aussi et surtout gagner en sérénité. Objectif : ne plus avoir l'impression qu'un rouleau compresseur nous est passé dessus entre 18 et 20 heures (au moins) !
La base : on re-la-ti-vi-se !
Oui je sais, je commence toujours par ça, mais c'est clairement le plus important. Personne n'arrive à tout faire, et encore moins tout faire parfaitement. Il n'est marqué nulle part qu'on doit être sur tous les fronts du matin au soir. Et la mère parfaite, elle n'existe pas, point.
Quand il y a trop de choses, trop de sollicitations, que la cocotte minute siffle depuis trop longtemps, prête à exploser : focus sur les priorités. Le vital, l'essentiel, quoi. En gros quand on est maman : que les enfants soient à la maison, nourris (même avec des pâtes), en bonne santé. Mais (et ça on l'oublie souvent) : que les parents soient bien, eux aussi.
On n'est pas obligés de leur faire faire 5 activités extrascolaires par semaine, qu'il mangent 5 fruits et légumes par jour bio issus de l'agriculture raisonnée 365 jours par an. Ce n'est pas la fin du monde s'ils passent 30 minutes devant un écran (bon, ok, pas quand ils sont nourrissons, mais vous voyez l'idée). Et nous, nous n'avons pas à cumuler les rôles de maman géniale, employée du mois, épouse de compét, qui prend soin d'elle et fait 3 séances de sport par semaine.
Vous avez peut-être l'impression que je vis dans le monde des bisounours, mais il n'en est rien. Perso, après avoir frôlé le craquage bien plus de fois que je ne saurais le compter, je sais qu'il est vital de me recentrer sur l'essentiel.
On épure la to do list
Mais jetez-moi cette liste à rallonge à la poubelle, par pitié ! Rien que la voir, ça me file des sueurs froides. Déjà, si vous avez bien lu le point d'avant, celui-là coule de source.
Si vous voulez vraiment faire une liste, plusieurs options :
- Faites une liste raisonnable, avec l'essentiel, en différant (quitte à le noter aussi) ce qui n'est pas urgent.
- Re-faites une liste de ce qui a été fait : aussi satisfaisant que de cocher ou barrer sur une to-do list.
Moi qui étais une inconditionnelle des to do list, j'ai appris à fonctionner différemment ces derniers mois (années ?) : un cahier où je note au jour le jour mes tâches pro et perso, juste le minimum.
Et pour le reste, je note tout dans un agenda partagé ou sur Notion (partagé lui aussi).
On accepte de ne pas tout faire soi-même
Holala, celui-là, c'est le pire pour moi, clairement. Je me plains en permanence de devoir tout faire, tout gérer, tout penser, mais je suis effrayée à l'idée de perdre ma position d'élément indispensable.
Et puis, j'ai aussi beaucoup de mal avec le fait que quand quelqu'un d'autre s'en charge, ce n'est pas fait comme je l'aurais fait. Mais, au final, c'est fait, c'est le plus important non ?
Je suis convaincue que chaque personne dans un foyer doit participer, à la hauteur de ses capacités. C'est bien normal, quand on vit quelque part, avec d'autres individus, de prendre sa part.
Sauf que ! J'ai toujours cette petite croyance ancrée que comme je suis la mère, c'est à moi de tout faire. Même si ça me gonfle. Et quand on rajoute l'option " travaille depuis la maison ", c'est encore plus corsé.
Vous voyez la contradiction ? Bref, encore une fois, à la suite d'un pétage de câble, j'ai réalisé que ça ne pouvait pas continuer. J'ai demandé aux autres d'en faire plus et j'en ai fait moins (et ce n'est pas facile à assumer). Vous savez quoi ? Le ciel ne m'est même pas tombé sur la tête et je respire mieux.
Bref, ce que je veux dire par là, c'est : déléguez. Ce n'est même pas le bon verbe parce que ça revient à dire que ces tâches vous reviennent, mais vous comprenez. Faites un planning des corvées, entendez-vous sur la répartition des choses à faire, acceptez que les autres ne le feront pas comme vous.
Conseil bonus qui a toute sa place ici : n'hésitez pas à embaucher de l'aide extérieure. Un·e aide·e ménagère, baby sitter, de l' aide pour le repassage à domicile, un service de livraison de nourriture ou de repas, un prof particulier pour les enfants... Tout ça peut considérablement alléger votre charge mentale, même si c'est un investissement.
On planifie... quand c'est nécessaire
J'adore les listes... et tout planifier ! Mais clairement, il y a des fois où c'est contre-productif et même où ça m'angoisse. J'ai besoin de flexibilité, d'improvisation et je n'en avais plus à force de tout planifier à la minute près.
Quand il s'agit de rendez-vous importants, de délais qui ne peuvent pas être repoussés, de choses que vous avez besoin de faire et de ne plus voir trainer sur cette fichue liste... OK.
Quand ce n'est pas quelque chose d'obligatoire, quand vous n'avez pas envie de planifier, quand quelqu'un d'autre peut le faire (et oui, c'est très souvent le cas) : pas obligé.
C'est simple : aujourd'hui, je ne note que l'essentiel (boulot, activités enfants, rendez-vous, trucs à ne pas oublier) sur un agenda en ligne, partagé, accessible depuis mon téléphone, où tout peut-être modifié si besoin.
Pareil pour les menus et repas : j'aime bien prévoir les menus à l'avance pour éviter le gaspillage et garder une alimentation équilibrée (déformation professionnelle, mais ça me va). Mais je n'assigne plus un repas à un moment précis. En gros, je fais la liste des recettes, et on les cale au fur et à mesure, en fonction des dates de péremption, mais aussi de nos envies. Ça reste personnel, mais la clé, c'est de trouver l'organisation qui vous convient vraiment, quitte à faire plusieurs tests.
On prend du temps pour soi (sans culpabiliser)
Ça peut prendre la forme d'un rendez-vous avec soi (et ça, on le planifie !) : aller au sport, à la danse, lire un livre, sortir entre amis ou bien seule... Ce que vous voulez et ce qui est actionnable rapidement. À force, ça deviendra une habitude et vous pourrez constater à quel point ça fait du bien.
Évidemment, ça va vous faire culpabiliser. Mais en vrai, il n'y a pas de raisons : tant que les enfants sont gérés, qu'il n'y a aucune urgence de niveau critique, vous n'avez pas d'excuse. Et pas besoin de vous octroyer un week-end off (quoique, pourquoi pas ?), parfois un petit temps suffit pour se recentrer un peu. Et puis c'est indispensable : si tout le reste de la famille a du temps pour soi, pourquoi vous ne le méritiez pas ?
Je me doute bien que ces conseils, vous les avez surement lus partout. Mais est-ce que vous les avez appliqués ? Pas forcément tous, mais celui qui vous semblait le plus accessible ?
Est-ce que vous auriez d'autres témoignages ou conseils à partager ? N'hésitez pas à le faire en commentaires (avec bienveillance, of course) ! Article sponsorisé.