3.3% ! Tel est le taux de croissance enregistré par les Etats-Unis au second trimestre. Après la contraction du dernier trimestre 2007 (-0.9%) la récession semblait inéluctable. Pourtant la première puissance mondiale relève la tête et voit s'éloigner le spectre de la décroissance.
Les mauvaises langues diront que ce rebond n'est du qu'à la relance budgétaire de 150 milliards de dollars du premier trimestre. Mais n'est ce pas le rôle du gouvernement de faire tout ce qui est en son pouvoir pour donner un coup de pouce à la croissance ?
L'Union européenne serait bien avisé de s'en inspirer au lieu de s'arc bouter sur la problématique inflationniste.
Résultat : alors que la première économie mondiale commence à redresser la tête, l'Europe s'enfonce dans la récession et la morosité.
Résilience de l'économie US
Malgré une crise financière sans précédent et la chute de l'immobilier (construction en recul de +15%) , prix en chute libre de puis un an (Case Schiller : -16.5%), l'économie US fait preuve d'une exceptionnelle résilience. Est-ce durable ?
Les derniers indicateurs macroéconomiques paraissent encourageants :
1) hausse de la confiance du consommateur : l'indice du Conference Board remonte plus que prévu en août, à 56,9 contre 53,0 attendu et 51,9 en juillet,
2) reprise de la consommation : Les dépenses de consommation ont progressé de 1,7% sur la période d'avril-juin,
3) reprise des exportations (+13.2%) soutenu par un dollar faible mais qui commence à se réequilibrer face à l'euro (autour de 1.47 contre près de 1.60 mi-juillet).
L'Europe paie t'elle les pots cassés ?
Cruel paradoxe : alors que l'on pensait que les Etats-Unis allaient connaître une grave récession, c'est l'économie européenne subit de plein fouet le ralentissement de la croissance mondiale et annonce la première des taux de croissance négatifs.
Côté moral, la confiance n'est pas au rendez vous comme en témoigne l'indice Ifo (climat des affaires) qui a baissé plus que prévu, à 94,8 en août contre 97,1 attendu et 97,5 en juillet.
Avec un euro moins « écrasant », les comptes des sociétés exportatrices exposées au billet vert devraient cependant s'améliorer. De plus, la période des résultats du 2eme trimestre démarrée aujourd'hui devrait permettre de jauger de l'impact du ralentissement mondial.
Wall Street et l'ensemble des bourses mondiales saluent la progression du PIB US et le CAC s'adjuge plus de 2% pour clôturer au dessus de 4450, ce qui est de bon augure graphiquement parlant.
-> on peut repenser à des thématiques telles que le Luxe, la Chine et la Banque pour jouer le rebond
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