Only Murders in the Building // Saison 4. Episode 8. Lifeboat.
L'épisode 8 de la saison 4 d' Only Murders in the Building intègre habilement des éléments de mystère et d'émotion tout en approfondissant la trame narrative avec un hommage subtil au film méconnu d'Alfred Hitchcock, Lifeboat (1944). Dès le début, l'épisode met en place des parallèles clairs avec ce classique, et nous rappelle que, tout comme les protagonistes du film, les personnages de la série doivent s'unir pour survivre face à une menace persistante. Cet épisode, intitulé "Lifeboat", met en lumière le mystérieux professeur Milton Dudenoff, un personnage intrigant depuis le début de la saison. Après avoir découvert que les Westies encaissaient les chèques de sécurité sociale de Dudenoff, l'épisode s'attarde sur les liens entre ce dernier et les membres du groupe, qui se révèlent à la fois plus profonds et plus compliqués qu'on ne le pensait.
Si les Westies étaient jusqu'ici présentés comme des suspects potentiels dans le meurtre de Sazz, cet épisode change la donne. On découvre qu'ils étaient bien plus que des bénéficiaires de l'appartement de Dudenoff : ils étaient une sorte de famille de substitution pour le professeur. Ils se retrouvent ainsi au cœur de l'épisode, racontant comment ils se sont liés à Dudenoff grâce à des moments de partage comme des parties de cartes. Ces révélations ajoutent une touche d'humanité à ces personnages, auparavant jugés un peu fades et déconnectés. Ce développement met en lumière un thème central de la série : la solitude et la manière dont les personnages créent des liens contre toute attente. Que ce soit Charles, Mabel et Oliver ou les Westies, chacun trouve du réconfort et de la solidarité au sein d'une communauté improbable. C'est cette dynamique de "famille choisie" qui rend Only Murders in the Building si captivante, au-delà de ses intrigues meurtrières.
L'épisode tente de dissiper les doutes autour des Westies, révélant qu'ils ne sont probablement pas responsables du meurtre de Dudenoff ou de Sazz. En fait, Dudenoff a planifié sa propre mort, demandant aux Westies de dissimuler son corps afin qu'ils puissent continuer à vivre dans leurs appartements à loyers contrôlés. Même si cela semble un peu farfelu, cela les disculpe pour le meurtre. Mais alors, qui a tué Sazz ? C'est là que l'épisode nous amène à une nouvelle piste. Helga, une figure mystérieuse liée aux Westies, fait une entrée remarquée et apporte des informations cruciales sur Sazz. Selon Helga, Sazz aurait été harcelée par un cascadeur nommé Glenn Stubbins, qu'elle jugeait dangereux et qu'elle craignait. Cette révélation bouleverse totalement l'enquête, nous poussant à croire que Glenn pourrait être le responsable de la mort de Sazz.
Il est indéniable que cette quatrième saison d' Only Murders in the Building regorge de personnages et d'intrigues. Si cela crée un univers dense et vivant, cela peut aussi parfois diluer l'essence même de l'histoire, à savoir l'enquête sur le meurtre de Sazz. Cet épisode apporte enfin de la clarté sur certaines questions, notamment concernant les Westies, mais il laisse toujours planer une part de mystère sur l'identité réelle du tueur. Malgré ces quelques longueurs, l'épisode 8 réussit à maintenir notre intérêt en abordant des thématiques émotionnelles fortes, comme la solitude et l'importance des liens que nous tissons. Il se distingue également par son habileté à jongler entre comédie et drame, typique de la série. Cependant, comme beaucoup de fans, je ressens un certain manque concernant des personnages comme Sazz, qui n'ont pas eu la place qu'ils méritaient cette saison.
Avec seulement deux épisodes restants, l'intrigue s'accélère, et nous commençons à entrevoir les contours de la vérité. La nouvelle piste menant à Glenn Stubbins ouvre des perspectives fascinantes, notamment parce qu'il se trouve actuellement à l'hôpital après avoir été lui-même la cible d'une tentative de meurtre. Cette situation alimente une nouvelle théorie : sommes-nous face à un tueur de tueurs ? Ce que j'apprécie particulièrement dans cet épisode, c'est sa capacité à relancer l'intrigue en introduisant de nouveaux éléments tout en renforçant les liens entre les personnages. Les Westies ne sont peut-être pas les coupables, mais ils ont enrichi l'histoire avec leur propre dynamique de groupe, reflétant celle de notre trio préféré. En conclusion, l'épisode 8 de cette saison 4 est un tournant décisif. Il clarifie plusieurs zones d'ombre tout en posant de nouvelles questions qui, espérons-le, trouveront des réponses dans le final.
La qualité de l'écriture, combinée à la profondeur émotionnelle des personnages, assure que Only Murders in the Building reste l'une des séries les plus captivantes de ces dernières années. Et vous, pensez-vous que Glenn Stubbins est réellement coupable, ou que la vérité est encore plus complexe qu'il n'y paraît ?
Note : 6/10. En bref, des révélations qui redéfinissent l'enquête mais qui commencent à me faire perdre légèrement patience.