"La majorité doit se saisir de ce problème de l'insertion et de la justice, sinon elle se caricature", déclare le président de la République qui a annoncé la généralisation du RSA à partir du 1er juillet 2009 en confirmant qu'il sera financée par une taxation supplémentaire de 1,1% des revenus du capital.
Après un discours prononcé à Changé, près de Laval (Mayenne), pour présenter la généralisation du Revenu de solidarité active (RSA) à partir du 1er juillet 2009, Nicolas Sarkozy a écarté, jeudi 28 août, les critiques visant sa décision de financer cette aide par une nouvelle taxe, invitant sa majorité à "se saisir du problème de l'insertion, sinon elle se caricature".
"Il est normal que les revenus du capital puissent aider à faire en sorte d'aider à ce que les exclus retrouvent du travail", a estimé le chef de l'Etat.
"J'ai beaucoup fait pour le développement économique de la France. On a supprimé les droits de succession, on a permis la défiscalisation de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune) pour les entreprises, on a fait le bouclier fiscal", a-t-il poursuivi.
"Il n'y a pas de grosses critiques, il y a un débat, ce qui est tout à fait normal", a jugé Nicolas Sarkozy en évoquant ceux qui ont critiqué, au sein même de sa majorité, le dispositif de financement du RSA.
"Moi mon rôle, c'est d'apporter des réponses aux problèmes de la société française, je veux ramener au travail les exclus (...) c'est un sujet majeur pour moi, c'est un élément de la justice sociale, et la majorité doit se saisir de ce problème de l'insertion et de la justice, sinon elle se caricature", a-t-il insisté.