Il a fallu attendre la fin de 1992 pour que le peuple apprenne de manière officielle que François Mitterrand était atteint d’un cancer de la prostate, lequel le rongeait depuis au moins l’année de sa première élection à la présidence, en 1981, rappelons-le pour les moineaux de l’année et pour les étourdis.
Pour celles et ceux qui suivent d’assez près ses aventures politiques et mondaines– ce qui n’est pas trop difficile puisqu’elles sont davantage « couvertes » que celles de la famille Grimaldi ou de la regrettée Daïyana -, il apparaît que Nicolas Sarkozy parcourt un bon million de kilomètres par an, qu’il se trouve quasi dans l’instant aussi bien au chevet de la politique internationale à Tbilissi qu’à celui de la veuve et de l’orphelin à Bourrin-lès-Neuzes, qu’il est un amant inépuisable, qu’il passe plus de temps dans le ciel que sur terre, enfin qu’il ne dort jamais, car on dort mal en avion, a fortiori en hélico, sauf à s’assommer à coups de somnifères, desquels il faut bien récupérer ensuite, et le plus vite possible quand vous guettent cinquante objectifs et une assemblée de journalistes. Et je ne vous parle même pas des effets secondaires du jet lag : quelle heure est-il ? où suis-je ? dans quel Etat j'erre ?
Et pourtant, à cinquante-trois piges, ce qui n’est plus la prime et infatigable jeunesse quoiqu’on veuille nous le faire croire, il montre à chacune de ses apparitions et allocutions une énergie qui va jusqu’à l’agitation et parfois de celle-ci à la bévue du genre tahouartagueulalarécré ou le récent éloge funèbre ironico-tragique prononcé auprès de militaires pourtant connus pour avoir été amputés du sens de l’humour, y compris noir, au point qu’on en arrive à se demander avec quoi il allume ce feu, comme le chanterait son copain Johnny.
A quoi carbure-t-il ?
Au jus de carotte !
Dites-donc, c’est génial, le jus de carotte. Vous m’en mettrez mille litres.
source:http://infosensolde.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/08/26/grand-concours-a-quoi-carbure-t-il.html