C'est passé relativement inaperçu mais l'USAF vient de faire voler un F-15 à Mach 2,2. Rien de plus normal sauf que le carburant utilisé était à 50% synthétique, utilisant notamment du gaz naturel. Selon les pilotes, il n'y aurait aucune différence entre ces carburants et un chargement uniquement composé de JP-8. L'USAF poursuit ainsi avec succès son ambitieux programme de réduction de sa dépendance au kérozène.
Ma question sera sans doute idiote. Mais la recherche en ces domaines et en ces temps de contraction budgétaire me semble être digne non seulement de faire faire des économies sur les budgets "opération" mais aussi de maintenir l'entraînement de nos personnels à un haut niveau (la hausse des coûts de carburant a entrainé des annulations d'entraînements) tout en permettant de s'affranchir, au moins partiellement, d'une dépendance énergétique qui peut coûter très cher, politiquement.
Aussi, ne serait-ce pas plus utile de se concentrer sur ce qui pourrait se concevoir comme le sang de nos armées, plutôt que sur des percées dans le domaine des radars trans-horizon ou celui des antimissiles de défense de territoire ? Certes, sans radars, vous êtes en danger. Mais sans carburant, vous êtes en danger et vous ne pouvez plus bouger. A bien choisir...
Source du texte : Joseph HENROTIN