Until I find you… again de Charlie Dark

éditeur : éditions Juno Publishing

date de parution: 12 septembre 2024

488 pages

prix : 24.50 €

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Lorsque Lawson croise le regard de Sun durant ses vacances, au détour d'un temple, il est dévoré par une sensation de déjà-vu. Ce fugace moment lui laissera une forte impression qui ne cessera de se renforcer au fil des années qui vont s'égrainer.
De retour à New York, Lawson retrouve sa vie confortable, à l'abri de tout, mais il ne peut oublier ce jeune Thaïlandais, dont le hasard lui a fait croiser la route.
Sun, un simple acteur de série, qui mène une existence houleuse à Bangkok, va devoir apprendre à surmonter de terribles épreuves pour s'en sortir plus fort et braver le monde. Sans le savoir, il va régulièrement entremêler sa vie avec celle de Lawson qui a toujours un regard posé sur lui depuis leur première rencontre. Pourtant, Sun ne parvient pas à trouver le chemin qui mène jusqu'à lui.
Entre rendez-vous manqués, impressions fugaces du passé et souvenirs perdus, les deux hommes ne vont cesser de se croiser, sans parvenir à se retrouver, jusqu'à ce qu'un casting ne les réunisse.
Entre eux, l'attraction est trop puissante, trop évidente pour qu'ils l'ignorent et pourtant, ils résistent, car ils ne comprennent pas cette force invisible qui les pousse l'un vers l'autre.
Et si le hasard avait un autre nom ?
Et si c'était le Destin qui cherchait à leur offrir une seconde chance ?

Il faut savoir que je regarde des dramas boy’s love thaïlandais presque tous les jours. Un drama Boy’s Love ou BL est une série télévisée asiatique avec une romance homosexuelle masculine. C’est mon péché mignon depuis quelques années. Alors quand un roman sur le sujet, avec un personnage thaïlandais, acteur qui plus est dans ces mêmes BL thaïlandais sort, je fonce.
J’ai alors commencé ce roman, pleine d'entrain, parce qu’il parlerait de Thaïlande et de dramas boy’s love. J'avais toutefois oublié que lire du Charlie Dark faisait que l’on ne sort jamais indemne de notre lecture. Les quelques premières pages passent et paf, je me « prends une claque » (désolée pour l’expression mais c’est ce que j’ai ressenti). Je n’étais pas préparé psychologiquement au début de ce roman. Attention spoilers. Bien sûr, je sais que l'industrie du divertissement n'est pas le monde des bisounours, loin de là, mais lire un livre qui parle de la perversion de ce milieu m'a légèrement traumatisé. Je regarde maintenant un drama thaïlandais BL en me demandant si mes chouchous n'ont pas subi ce que subit Sun dans ce roman de Charlie Dark. J'ai encore le cœur serré en repensant à ce début de roman et finalement, les larmes aux yeux en écrivant cette chronique et en repensant à Sun et Lawson.
Pour les personnes qui regardent des dramas, ce roman donne quelques clins d'œil à des BL existants, en tout cas moi je l'ai pris comme ça. La scène du gratte-ciel et de la vitre ne laissera pas indifférente les personnes qui regardent des BL hihihi. Je ne sais pas si c'est fait exprès mais c'était assez bien joué de la part de l'autrice. En tout cas, c'est cette atmosphère qui ressemble à un drama qui m’a plu. Ce roman pourrait d’ailleurs être adapté. Finalement, on ne parle que très peu de BL contrairement à ce que je laisse penser le début de ce texte. Le personnage de Sun part assez rapidement de Thaïlande mais comme on y passe plusieurs moments, je trouve que l’atmosphère reste pareil à ce que je ressens de ce pays. De plus, l'un des sujets principaux est la réincarnation, une croyance bouddhiste très répandu en Thaïlande. Ce sujet permet de créer une très belle histoire car l'on mélange le passé et le présent et le thème, très apprécié, de la destinée dans les romances. L'attraction que ressent nos deux personnages est amenée crescendo par l'autrice et c'est très réussi. Ça peut paraître long pour certaines personnes, et j'étais parfois à deux doigts de le penser mais néanmoins avec le recul et avec la construction de la fin de ce roman, je pense que l'autrice a très bien réussi son pari.
Charlie Dark prend vraiment son temps pour construire la relation entre les deux personnages principaux et c’est captivant. C’est un slow slow brun mais quelle belle histoire. J'ai vu un vrai coup de cœur pour le personnage de Sun. Beaucoup par empathie de ce qu’il endure au début du livre mais surtout grâce à sa personnalité enjouée et solaire comme son surnom l’indique. Il m’a captivé comme il captive Lawson dès leur 1ère rencontre. Et n’allez pas croire que le personnage de Lawson ne me plait pas, au contraire. Il est également un personnage qui m’a beaucoup plu mais surtout pour le regard qu’il pose sur Sun. Le lyrisme de l’écriture de Charlie Dark va d’ailleurs très bien avec l’histoire que va vivre Sun et P’Lawson. Vous avez ici un roman avec tellement d’amour, presque pure, que j’en ai les larmes aux yeux d’émotion.
En bref : Un roman qui prend son temps mais où, pour moi, chaque élément est parfaitement à sa place. L'autrice reprend ici la croyance bouddhiste de la réincarnation et ça marche. C’est bien sûr assez connu pour les amateur.ice.s de Boy’s Love thaïlandais mais même pour moi qui en regarde énormément, ça a quand même fonctionné. J’ai eu un petit coup de cœur pour Sun et Lawson. C’était une très belle histoire, pleine de joie mais aussi beaucoup de peine comme souvent dans les romans de Charlie Dark. Je reste traumatisée par le début de l’histoire. Je ne sais pas si c’était nécessaire parce que la dramaphile que je suis n’est pas ravie qu’on me rappelle que le monde des bisounours n’existe pas 😭 Néanmoins, je vais retenir de ce roman l’amour, presque pure, qui s’en dégage les trois quarts du roman. Bravo Charlie Dark, c’est très réussi.

NOTE : 8 / 10

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