Recycler le textile, l'exemple d'Urgania

Publié le 28 août 2008 par Abonéobio
Saviez vous que chaque français produit 17 kilos de textile par an dont 9 kilos de vêtements et 2 kilos de chaussures… ? Alors comment recycler chaque année 700 000 tonnes de textiles ? (sachant que ce chiffre est en constante progression).
  • Pour l'instant, seulement 105 000 tonnes environ sont collectées, selon Novethic
  • dont 50 % sont réutilisés dans les pays en voie de développement,
  • 20 % sont transformés en chiffons,
  • 10 % sont destinés à la cartonnerie,
  • 8 % à l’effilochage
  • Et 12 % sont détruits
Peut mieux faire ! Sur l'impulsion d'Emmaüs et de Martin Hirch, une taxe dite "Taxe Emmaüs" a été votée par le parlement en 2006, et une contribution environnementale textile a été mise en place par décret publié au Journal officiel du 27 juin 2008. L'objectif est désormais de 120 000 tonnes en 2012.
Du coup, les entrepreneurs de la filière ont crée Eco-TLC (TLC pour textiles, linges et chaussures) un éco-organisme, chargé de récupérer la contribution des metteurs sur le marché, estimée à 10 millions d'euros par an ( on y retrouve les majeurs de la distribution textile : la Redoute, Décathlon, Carrefour, Auchan, ....), et de la verser aux associations caritatives et aux sociétés privées spécialisées dans le tri et le recyclage des déchets textile.
En bout de chaîne, pour recevoir cette contribution, l'entreprise s'engagera à réemployer ou recycler au moins 70% des déchets collectés et à employer 15% de salariés au minimum dans le cadre d’un contrat d’insertion.
Voilà de quoi aider de vraies initiatives engagées pour un développement durable, telle que URGANIA !
Imaginez en Anjou, une entreprise citoyenne URGANIA qui transforme de vieux vêtements en modèles uniques de qualité. Un travail d'artiste, à base d'imaginaire, de coups de ciseaux et de savoir-faire pour une mode artisanale séduisante !


Les vêtements sont extraordinaires, de toute beauté. La transparence est totale avec un détail sur l'étiquette remarquable qui vous précise le coût de la matière première, le temps passé pour confectionner l'article, ...


TF1 est venu à Beaupréau visiter l'atelier artisanal, je vous invite à visionner le reportage : "Des vêtements neufs base vieux"

Au bout de 2 ans et demi d'activité, Urgania est aujourd'hui contrainte dans son développement, notamment par une fiscalité défavorable : la TVA sur les matières est non récupérée. Souhaitons que ce dispositif apporte un second souffle à cette entreprise innovante, audacieuse qui a fait le pari d'une mode artisanale avec des modèles uniques crées à base de recyclage de textiles !

Chez Abonéobio nous aimons ces entreprises qui osent y croire ! Pas vous ?