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quel que soit ce que vous voulez commander. Ca ne vous coûtera pas plus cher, c’est livré en 24h et c’est une bonne façon de supporter le blog.La série des Fenix est depuis longtemps une montre GPS multisports, multifonctions et connectée. La légende dit même qu’elle fera un jour le café. Mais maintenant, la concurrence est sérieuse : Suunto qui revient avec la Race et la Vertical, COROS qui gagne du terrain dans le trail, Apple et Samsung qui sortent des montres connectées Ultra.
La nouvelle série Fenix 8 annoncée lors de l’UTMB 2024 chamboule les lignes établies en intégrant pour la première fois un écran AMOLED, un combo micro / haut-parleur et des fonctions pour la plongée sous-marine. Et après plus d’un mois de test, je peux vous dire qu’il y a beaucoup plus de changements que ce que le communiqué de presse a annoncé le 30 août 2024.
La Fenix 8 va aussi chambouler les habitués qui risquent de ne pas s’y retrouver dans la nouvelle gamme. En effet, il y a des Fenix 8 à écran AMOLED et des Fenix 8 Solar avec un écran transflectif plus traditionnel. Ne vous trompez pas.
La Fenix 8 va aussi chambouler les habitués parce qu’il n’y a plus aucun modèle à moins de 999 €. Et ça monte à 1199 € pour les plus grosses versions Sapphire.
Je vais donc tout vous expliquer, les nouveautés et les différents modèles.
Test Fenix 8 : le verdict
A l’origine montre GPS pour l’aventure, puis pour le trail, les Fenix sont devenues petit à petit des montres GPS à tout faire. L’écran AMOLED et l’ajout du micro / haut-parleur élargissent encore plus les acheteurs potentiels vers des sportifs à la recherche d’une montre connectée. Mais ça se paie par une nouvelle augmentation des prix (particulièrement sur les modèles Solar à écran transflectif).
POUR
Augmentation de la taille de l’écran (versions 42 & 47 mm)
Nouvelle interface
Cartographie améliorée
Meilleure recharge solaire sur les Fenix 8 SolarCONTRE
Prix encore augmenté
Peu de nouvelles fonctionnalités sportives
Ce qui est nouveau sur les Fenix 8 & Fenix 8 Solar
Bon, je vous préviens, ça va être plus compliqué que d’habitude. Plus compliqué parce que la Fenix 8 n’est pas une simple évolution de la Fenix 7 Pro. Garmin a restructuré toute sa gamme Fenix / Epix d’un seul coup. Techniquement, la Fenix 8 est plus une évolution de l’Epix 2 Pro. Mais il y a aussi des Fenix 8 Solar qui sont les évolutions des Fenix 7 Pro.
Je vais commencer par comparer la Fenix 8 à la Fenix précédente : la Fenix 7 Pro.
- Changement du système de nommage : les suffixes ‘S’ et ‘X’ sont remplacés par la taille de boitier.
- Le petit format passe de 42 à 43 mm.
- L’écran transflectif est remplacé par un écran AMOLED (comme les Epix).
- L’écran des versions 43 et 47 mm est agrandi (33 mm au lieu de 30,5 et 35,5 mm au lieu de 33).
- Certification EN13319 pour la plongée.
- Fonctions de plongée jusqu’à 40 m.
- Nouveau capteur : profondimètre.
- Ajout d’un micro et d’un haut-parleur.
- Commandes vocales.
- Appels téléphoniques depuis la montre.
- Enregistrement de notes vocales.
- Interaction avec l’assistant vocal du smartphone.
- Nouveaux boutons à induction qui ne font plus ‘clic’.
- Beaucoup d’évolutions dans l’interface.
- Nouvelle carte TopoActive.
- Itinéraire en boucle dynamique.
- Plans d’entrainement de musculation depuis Garmin Connect.
- Correction des données GPS a posteriori.
Et maintenant la Fenix 8 Solar par rapport à la Fenix 7 Pro :
- Plus de petit modèle (S).
- Changement du système de nommage : le suffixe ‘X’ est remplacé par la taille de boitier.
- L’écran de la version 47 mm est agrandi (35,5 mm au lieu de 33).
- Recharge solaire plus efficace.
- Uniquement des versions Sapphire.
- Certification EN13319 pour la plongée.
- Fonctions de plongée jusqu’à 40 m.
- Nouveau capteur : profondimètre.
- Ajout d’un micro et d’un haut-parleur.
- Commandes vocales.
- Appels téléphoniques depuis la montre.
- Enregistrement de notes vocales.
- Interaction avec l’assistant vocal du smartphone.
- Nouveaux boutons à induction qui ne font plus ‘clic’.
- Beaucoup d’évolutions dans l’interface.
- Nouvelle carte TopoActive.
- Itinéraire en boucle dynamique.
- Plans d’entrainement de musculation depuis Garmin Connect.
- Correction des données GPS à posteriori.
La nouvelle gamme de Fenix 8
Rien de tel qu’un dessin pour vous expliquer comment choisir la Fenix 8 qui vous conviendra le mieux.
Pour faire simple :
- Le petit modèle fait maintenant 43 mm.
- La série des Fenix 8 adopte un écran AMOLED et succède à l’Epix Pro. Il existe des versions Sapphire et non Sapphire.
- La série des Fenix 8 Solar conserve un écran transflectif et succède à la Fenix 7 Pro Solar. Il n’y a pas de version 43 mm. Toutes les versions ont une recharge solaire et une vitre en Sapphire.
Je ne parlerai pas de la Fenix E dans ce test, puisque cette dernière est un rebranding de l’Epix 2, donc sans toutes les nouveautés de la Fenix 8 (une seule taille de boitier, capteur cardio ancienne génération, pas de micro / haut-parleur, pas de fonctions pour la plongée). Bref, ce n’est pas une Fenix 8 low cost ; c’est plus une Epix 2.
Présentation de la Fenix 8
Elle remplace : Epix 2 Pro et Fenix 7 Pro
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : Fenix E
Modèle testé : Fenix 8 – 47mm Sapphire carbon gray
D’un point de vue global, on retrouve les 3 formats connus, sauf que le petit a évolué de 42 à 43 mm de largeur et que la version 43 mm n’existe pas en écran transflectif solaire.
Visuellement, peu de changement. Quelques évolutions dans le design des lunettes (je ne sais pas comment font les designers pour changer ça à chaque édition et toujours trouver un design que j’aime bien).
La lunette est plus fine sur les versions 43 et 47 mm qu’elles ne l’étaient dans les versions précédentes. La lunette est inchangée sur la version 51 mm. Sur ces lunettes plus fines, il n’y a plus la place de graver la fonction des boutons (Start, Back, Light, Up, Down).
La première vraie nouveauté qui saute aux yeux, c’est l’écran des Fenix. Hé oui, les Fenix passent à l’AMOLED. Enfin, pas toutes… Que les Fenix 8. Parce que les Fenix 8 Solar conservent un écran transflectif (problème de technologie, la recharge solaire sur écran AMOLED n’existe pour l’instant chez aucune marque).
Si on y regarde de plus près, il y a une autre nouveauté liée aux écrans. Garmin a augmenté leur taille relativement au boitier (c’est pour ça que certaines lunettes sont plus fines) :
- la Fenix 8 en version 43 mm passe à un écran de 33 mm (taille autrefois réservée au format 47 mm),
- la Fenix 8 en version 47 mm passe à un écran de 35,5 mm (qui était jusqu’à maintenant la taille d’écran de la version X, en 51 mm),
- La Fenix 8 en version 51 mm conserve son écran de 35,5 mm (donc il y a une bande noire plus large entre l’écran et la lunette),
- pas de changement pour les Fenix 8 Solar qui conservent leur taille d’écran habituelle, respectivement de 33 et 35,5 mm pour les boitiers de 47 et 51 mm (j’imagine qu’il a fallu laisser de la place pour mettre l’anneau photovoltaïque autour de l’écran).
Donc oui, la Fenix 8 – 47 mm a le même écran que la Fenix 8 – 51 mm.
Avec ces nouveaux écrans plus grands, les versions 43 et 47 mm vont améliorer leur ratio d’affichage alors que les versions 51 mm conserveront leur large lunette. Pourtant c’est les versions 51 mm des Fenix 7 Pro et des Epix 2 Pro qui avaient déjà le ratio le plus faible : 48 % de la surface du boitier.
La luminosité de tous ces écrans n’a pas évolué : 1000 nits. Garmin n’a pas suivi Apple et Amazfit dans leur évolution vers des écrans plus lumineux (2000 nits pour l’Apple Watch Ultra 2 et 1500 pour les dernières Amazfit).
Les boitiers ont été un peu amincis. Mais toutes les versions de Fenix 8 ont pris 2 ou 3 grammes par rapport à leur équivalent de Fenix 7 Pro. La Fenix 8 – 51 mm est d’ailleurs la première Fenix à dépasser le poids symbolique de 100 g.
Sur les versions Sapphire, le titane remplace l’acier et permet de gagner une dizaine de grammes.
- Fenix 8 – 43 mm : 66 / 60 g
- Fenix 8 – 47 mm : 73 / 80 g
- Fenix 8 – 51 mm : 102 / 92 g
Dernier détail visuel : une fine plaque de métal vient jouer le rôle de garde atour des trous du baromètre et du micro, entre les boutons Start et Back. Elle est noire sur les modèles noirs mais de couleur sur les modèles colorés.
La lampe torche, élément emblématique des Fenix 7 Pro et Epix Pro, est bien présente sur toutes les Fenix 8. C’est un peu comme le flash d’un smartphone. On peut l’utiliser en éclairage blanc ou rouge et en régler la puissance.
Dernière évolution du hardware, l’ajout d’un micro et d’un haut-parleur. Ca va permettre plusieurs utilisations :
- interagir avec votre smartphone (appel téléphonique, interactions avec l’assistant vocal de votre smartphone),
- donner des commandes vocales (régler une alarme, démarrer une activité sportive, enregistrer une position, ajuster un réglage, etc)
- enregistrer un mémo vocal,
- écouter de la musique ou des infos de coaching.
Le premier point nécessite d’avoir son smartphone et qu’il soit connecté à internet. Les suivants se font même hors ligne.
Le tout est étanche à 100 m. Contrairement à la Suunto Ocean qui répond en plus à la norme EN 13319 pour la plongée jusqu’à 60 m ou la Descent Mk3 étanche jusqu’à 200 m, la caractéristique d’étanchéité de la Fenix 8 n’a pas évolué par rapport aux modèles précédents.
Mais la construction physique oui, puisque les boutons ont été modifiés. Ce sont maintenant des boutons à induction. Il n’y a plus de ‘clic’ quand on les presse et le clic a été remplacé par une très légère vibration (retour haptique). Cette nouvelle construction va permettre de ne pas craindre de faire rentrer de l’eau dans le boitier par les trous des boutons.
Elle répond toujours à la norme MIL-STD-810 de robustesse des matériels de l’armée américaine. Et les versions Sapphire permet d’éviter les rayures sur l’écran.
Le bracelet est toujours doté du système de fixation QuickFit. Il est bicolore (noir et gris sur la mienne), bosselé et ressemble au dessus d’un crocodile.
Au niveau des capteurs, les Fenix 8 sont équipées du dernier capteur Elevate 5, qui intègre cardio (FC), oxygénation sanguine (SpO2) et électrocardiogramme (ECG). La petite subtilité, c’est que la fonctionnalité d’ECG n’est toujours pas opérante en Europe, parce que le capteur n’a pas encore été validé par les autorités médicales (alors qu’il l’est aux Etats-Unis). Il faudra donc attendre une mise à jour dont personne ne sait quand elle viendra.
Et bien sûr, puce multi GNSS double fréquence pour tout le monde.
L’alti baro évolue pour faire également profondimètre (en plus d’altimètre).
Les Fenix 8 étant dépourvues de connexion LTE, elles ne pourront pas être autonome pour téléphoner et reposeront toujours sur la connexion Bluetooth avec un smartphone à proximité pour passer un appel d’urgence.
Par contre, le Bluetooth et le Wifi serviront à :
- coupler l’application Garmin Connect sur un smartphone,
- synchroniser des données vers Garmin Connect,
- connecter des accessoires (ceinture cardio, écouteurs, radar vélo, etc),
- télécharger des cartes.
En complément, on peut coupler tout type de capteurs et accessoires via Bluetooth ou ANT+ :
- footpod,
- capteur de puissance Stryd,
- ceinture cardio ou brassard cardio optique,
- capteurs vélo : cadence, vitesse, puissance,
- beaucoup d’autres accessoires d’environnement comme le radar RTL515,
- beaucoup d’autres accessoires d’environnement via des champs de donnée Connect IQ.
Pour la puissance en course à pied, il existe 2 possibilités :
- une ceinture HRM-Run, Tri ou Pro ou Pro Plus
- un capteur (Stryd).
Avant d’aborder les nouveautés, je dois commencer par parler de la nouvelle interface. Parce qu’il faut reconnaitre qu’après avoir testé la 3 HR, la Fenix 5, la Fenix 5X, la Fenix 5 Plus, la Fenix 5X Plus, la Fenix 6, la Fenix 6X Pro Solar, la Fenix 7 et l’Epix 2 Pro, l’interface de la Fenix 8 est déconcertante. Il n’y a pas seulement eu un travail sur l’interface visuelle, mais aussi une réorganisation des menus. C’est une bonne chose. Nous sommes nombreux à avoir déploré que l’interface de l’Epix Pro était moins belle que celle de la Forerunner 965.
La liste des profils et applications a changé. Une pression sur le bouton Start ouvre la liste des applications (Carte, Garmin Share, Musique, Connect IQ, etc). Cette liste est personnalisable. Il faut aller 1 cran plus loin, avec une nouvelle pression de Start, pour arriver à la liste des profils sportifs. Mais on peut sélectionner 1, 2 ou 3 profils sportifs qui seront épinglés sur la première page, au-dessus des applications. Perso, j’y ai placé le profil Trajets quotidiens à vélo, puisque je l’utilise presque tous les jours. Ce qu’on peut déplorer, c’est que Garmin n’ait pas fait l’inverse : placer la liste des profils sportifs en première page, avec 1 application favorite en haut et le reste des applications sur la 2e page. Parce que perso, j’utilise plus les profils sportifs que les applications. Si on a acheté une Garmin, c’est avant tout pour le sport.
Depuis l’écran de la watchface, on accède toujours aux widgets vers le bas. Par contre, on ne peut plus accéder au dernier widget en allant vers le haut. Désormais, le haut donne directement accès aux notifications. Si ça vous déplait, vous pouvez revenir à l’ancienne formule dans Menu, notifications et alertes, centre de notifications.
Certains raccourcis sont déjà programmés par défaut (on peut en programmer d’autres) :
- pression longue sur Light ouvre le menu de commandes,
- double clic sur Light active / désactive la lampe torche,
- pression longue sur Down ouvre le lecteur de musique,
- pression longue sur Back ouvre la liste des dernières applications,
- pression longue sur Start lance les commandes vocales,
- pression longue sur Start et Down active / désactive le tactile.
Le menu des paramètres a aussi évolué :
- les modes de mise au point sont nouveaux (je vous explique plus bas),
- le réglage de l’enregistrement des données (toutes les secondes ou intelligent) a changé de place (menu, système, avancé).
Depuis l’écran d’accroche GPS, on accède :
- vers le haut aux capteurs connectés, au mode satellite et au LiveTrack,
- vers le bas aux entrainements, à la navigation, aux options du profil et aux réglages de la montre,
- vers la droite aux écrans de données du profil, puis au lecteur de musique.
Plus d’autres modifications dans les écrans des profils sportifs (voir la partie Utilisation de base).
On sent que Garmin a essayé de réduire le nombre de pression de boutons pour accéder aux fonctionnalités plus facilement. Comme je l’ai dit, c’est très déconcertant au début. On s’y fait. Et il faut reconnaitre que certains points sont mieux maintenant (genre les menus depuis l’écran d’accroche GPS).
Garmin n’en est pas à sa première itération de montres GPS multisports, donc ce n’est pas une surprise de dire que la Fenix 8 couvre énormément de besoins sur une soixantaine de sports, aussi bien pour le loisir que pour l’entrainement plus sérieux. Garmin se distingue aussi par l’étendu des possibilités de personnalisation, que ce soit dans l’interface quotidienne ou dans les réglages des profils sportifs.
Après avoir décliné la série des Fenix en une série de Descent pour en faire des ordinateurs de plongée, Garmin fait mouvement inverse, en intégrant dans la Fenix 8 des fonctionnalités de la Descent Mk3 pour la plongée et l’apnée (une partie seulement).
A part ça, j’avoue avoir été déçu par l’absence de nouveautés côté sport. Alors c’est sûr, les Fenix sont déjà bien équipées, avec suffisamment d’outils d’entrainement pour convenir à tous les sportifs, quel que soit leur niveau :
- Tours automatiques ou manuel (les tours auto se font à la distance ou par position GPS ; les tours manuels peuvent être annulés en direct en pressant Down)
- objectifs : distance, temps et allure,
- fractionné depuis la montre,
- programmation de séances complexes depuis Garmin Connect (course à pied, vélo, natation, musculation),
- programmes adaptatifs Garmin coach,
- suggestions quotidiennes d’entrainement,
- test guidé de seuil lactique,
- segments Strava live,
- ClimbPro pour gérer son effort dans les montées et les descentes,
- PacePro permet de créer une stratégie de course prenant en compte le dénivelé du parcours et le positive / negative split,
- Stamina permet d’avoir un retour en direct sur le potentiel d’endurance.
Les indicateurs pour optimiser l’entrainement sont déjà nombreux et complets :
- VO2max,
- statut d’entrainement,
- statut de variabilité de fréquence cardiaque,
- score de préparation à l’entrainement,
- prédiction de temps de course ajustés en fonction de votre acclimatation à l’altitude (au-dessus de 850m) et à la chaleur (au-dessus de 23°).
Toutes les données d’activité sont sauvegardées à chaque synchronisation dans Garmin Connect, puis éventuellement transmises à d’autres plateformes comme Strava, TrainingPeak ou Nolio.
D’ailleurs, les transferts de données se font dans les 2 sens avec ces applications, c’est-à-dire qu’on peut aussi transférer un itinéraire de Strava ou un entrainement de Nolio vers Garmin Connect puis dans la montre.
Pour la première fois, Garmin Connect peut maintenant corriger une trace GPS trop farfelue a posteriori.
Pour l’outdoor, les Fenix 8 resteront plébiscitées pour leur cartographie routable. Mais il y a aussi :
- boussole,
- altimètre,
- suivi d’itinéraire turn by turn avec alertes vocales,
- cartographie,
- Outdoor Maps+ (photos satellites et autres),
- reroutage en direct (comme un GPS de voiture),
- création d’itinéraire en autonome sur la montre (sans smartphone et sans couverture réseau),
- enregistrement et navigation vers des coordonnées GPS,
- retour départ en créant le meilleur itinéraire,
- points d’intérêt,
- roadbook avec l’écran Up ahead
- profil d’altitude d’un itinéraire avec détails par montée / descente grâce à ClimbPro.
Le suivi quotidien reste un des plus complets du marché, même en l’absence d’ECG (en attendant son activation en France) et même si ce n’est pas forcément le mieux présenté. La montre enregistre pas mal de données en continu, jour et nuit, ou à la demande avec par exemple l’aperçu santé.
Il est ensuite possible, pour ceux qui en ressentent le besoin, de fixer des objectifs à atteindre et des alertes.
Enfin, quelques algorithmes plus poussés combinent plusieurs données pour faire des analyses plus globales (exemple du Body Battery). Sur ce point, Garmin s’est amélioré et propose de plus en plus des conseils en complément des données chiffrées.
La Fenix 8 reprend toutes les fonctionnalités connectées développées par Garmin, y compris les capacités offertes par le micro et le haut-parleur de la Venu 3 :
- smart notifications,
- lecteur de musique (mp3, Deezer, Spotify, Amazon Music, Youtube Music),
- paiement sans contact,
- météo,
- calendrier,
- LiveTrack,
- commandes vocales,
- interactions avec l’assistant vocal du smartphone,
- enregistrement de mémos vocaux,
- appels téléphoniques depuis la montre (mais toujours dépendant du smartphone pour la connexion à internet).
Dans la confrontation entre la Fenix 8 et l’Apple Watch Ultra 2, il manque évidemment à la Garmin une connexion LTE, qui permettrait de s’affranchir définitivement du smartphone.
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
GPS seul28 h 22 h (always on)47 h 37 h (always on)84 h 65 h (always on)
Mode automatique23 h 18 h (always on)38 h 30 h (always on)68 h 54 h (always on)
Multi GNSS double fréquence21 h* 16 h* (always on)35 h* 28 h* (always on)62 h* 49 h* (always on)
Usage quotidien10 jours 4 jours (always on)16 jours 7 jours (always on)29 jours 13 jours (always on)
Ca, ce sont les autonomies annoncées par Garmin. Vous avez remarqué qu’il y a une * sur la ligne du multi GNSS double fréquence ? C’est bien indiqué comme ça sur le site Garmin et si on va tout en bas de la page, on lit : « *En cas d’utilisation normale avec la technologie SatIQ ».
Ah ouais, ce n’est pas ce que j’appelle du multi GNSS double fréquence. En tout cas, ce n’est pas comparable avec les autonomies annoncées par les autres marques en mode multi GNSS double fréquence.
Le propre du mode SatIQ, c’est de laisser la montre basculer d’un mode à l’autre en fonction de la qualité du signal GPS reçu. Si le signal est bon, elle peut tout à fait basculer dans le mode GPS seul pour économie de la batterie.
Alors en utilisation réelle, qu’est-ce que ça donne ?
J’ai réalisé tous mes tests avec l’écran en mode affichage permanent (Always On).
En mode GPS seul, mes relevés vont de 32 h d’autonomie en suivant un itinéraire sur la carto en permanence à 50 h sans aucune navigation. La différence est importante. Quand on fait du suivi d’itinéraire, on sollicite souvent plus l’écran et il y a plus d’alertes (turn by turn). Garmin annonce 37 h. Sans surprise, l’autonomie réelle dépendra de vos réglages et de l’utilisation que vous ferez de votre montre GPS. Et Garmin annonce une autonomie théorique qui se trouve quelque part au milieu de l’intervalle des autonomies possibles.
En mode multi GNSS double fréquence, tous mes relevés sont (comme prévu) inférieurs aux annonces de Garmin. Ca va de 16 h en suivant un itinéraire sur la carto en permanence à 27 h sans aucune navigation. Donc même sans aucune navigation, on n’arrive pas aux 28 h annoncées par Garmin. Normal, puisque pour atteindre ces 28 h, Garmin a utilisé le mode SatIQ et pas le mode multi GNSS double fréquence en continu.
Donc au moment de choisir votre modèle de Fenix 8, prenez une bonne marge de sécurité par rapport à ce que vous pourriez lui demander en termes d’autonomie.
Après, le mode SatIQ fonctionne très bien et sert justement à assurer le meilleur compromis possible entre précision GPS et autonomie. Si je n’étais pas un testeur et que j’étais à votre place, c’est ce mode que j’utiliserais pour presque toutes mes activités.
Si cette section vous fait hésiter, voici les autonomies de quelques montres GPS à écran AMOLED concurrentes en mode GPS seul :
- Suunto Race : 70 h
- Grit X2 Pro : 57 h
- T-Rex 3 : 42 h
- Forerunner 965 : 31 h
Donc parmi les 3 tailles de Fenix 8, il n’y a que la version 51 mm qui sort du lot.
J’ai aussi comparé les autonomies des Fenix 8 avec celle des Epix Pro (elles aussi dotées d’un écran AMOLED). Les Fenix 8 font à peine mieux en mode GPS seul et gagnent un peu plus d’autonomie en mode multi GNSS double fréquence.
La bonne surprise, c’est que si l’on compare l’autonomie des Fenix 8 à celle des Fenix 7 Pro, il faut le supplément apporté par la recharge solaire aux Fenix 7 Pro pour battre les Fenix 8.
On peut toujours créer des profils d’alimentation avec des réglages différents, qu’on affectera ensuite aux profils sportifs. C’est une différence avec la Forerunner 965 qui en est dépourvue.
Elle se recharge avec un câble en USB-C, mais le câble USB de votre ancienne Garmin fonctionne aussi.
Les différences entre Fenix 8 Solar et Fenix 8
Le choix se réduit à 2 formats : 47 ou 51 mm. Il n’y a pas de Fenix 8 Solar – 43 mm.
Leur boitier est sensiblement plus épais et elles sont plus lourdes que les Fenix 8.
Le suffixe ‘Solar’ implique 2 différences qui sont liées : le type d’écran et l’autonomie.
Les Fenix 8 Solar sont équipées d’un écran transflectif (comme les Fenix 7) alors que les Fenix 8 (non Solar) sont équipées d’un écran AMOLED (comme les Epix).
Il y a quand même un point important à noter : la Fenix 8 Solar – 47 mm conserve un écran plus petit que la 51 mm : 33 mm, définition 260 x 260 pixels. C’est le même écran que la Fenix 7 mais je tiens à le souligner, puisque la Fenix 8 – 47 mm a un écran AMOLED plus grand (35,5 mm).
Les Fenix 8 Solar bénéficient de 2 leviers qui permettent d’augmenter l’autonomie : les écrans transflectifs consomment moins que les écrans AMOLED et elles intègrent un anneau photovoltaïque qui apporte un complément d’énergie (quand il y a du soleil).
GPS seul67 h (92 h avec recharge)95 h (149 h avec recharge)
Multi GNSS48 h (59 h avec recharge)68 h (92 h avec recharge)
Multi GNSS double fréquence37 h (43 h avec recharge)52 h (65 h avec recharge)
Usage quotidien21 j (28 j avec recharge)30 j (48 j avec recharge)
Sans recharge solaire, l’autonomie des Fenix 8 Solar n’est pas beaucoup plus grande que celle des Fenix 8 avec l’écran en mode extinction automatique. La recharge solaire permet d’améliorer ça, mais elle n’est pas garantie. On notera quand même que l’efficacité de la recharge solaire des Fenix 8 Solar a été augmentée de 60% par rapport aux Fenix 7 Pro.
Garmin Fenix 8 – 43 mm Sapphire
Garmin Fenix 8 – 47 mm Sapphire
Garmin Fenix 8 – 51 mm Sapphire
Garmin Fenix 8 Solar – 47 mm
Garmin Fenix 8 Solar – 51 mm
Champs de donnée
Voir l’annexe du manuel utilisateur (il y en a trop).
Utilisation sportive de base (essentiellement running)
La majorité des changements relèvent de la réorganisation. La seule vraiment nouveauté est les modes de mise au point. En fait, c’est une mauvaise traduction de ‘focus modes’ dans l’interface en anglais.
L’idée est similaire au gestionnaire de batterie : pouvoir personnaliser des réglages propres à différents scénarios d’utilisation afin de pouvoir les appliquer rapidement tous d’un coup le moment venu.
Pour le moment, il y a 2 scénarios préconfigurés : sommeil et activité. Peut-être qu’une prochaine mise à jour permettra de créer des scénarii personnalisés, comme on peut le faire avec le gestionnaire de batterie.
Dans chaque scénario, on peut faire les réglages suivants :
- mode satellite,
- alertes vocales,
- notifications,
- luminosité et affichage,
- son et vibrations.
Dans le mode de mise au point, on retrouve au même endroit plein de réglages qu’il faudrait sinon aller chercher un peu plus loin dans les réglages du menu système. On fait ses réglages pour le mode sommeil (genre désactiver les notifications, réduire la luminosité, etc) et les réglages du mode activités s’appliqueront à toutes les activités sportives, quel que soit le profil utilisé.
Là où ça devient compliqué, c’est que ça multiplie les endroits où l’on peut faire des réglages, au risque qu’on s’y perde un peu. Exemple avec le mode de GPS, qu’on peut maintenant régler à 4 endroits différents :
- dans le mode de mise au point ‘activité’ (s’applique à tous les profils sportifs),
- dans le gestionnaire de batterie,
- depuis l’écran d’accroche GPS, dans les options d’activité (appui sur Down),
- depuis l’écran d’accroche GPS, dans les réglages favoris (appui sur Up).
Ça fait 4 endroits pour faire le même réglage, avec le doute de savoir quel est le réglage qui prendra le dessus sur les autres.
Depuis l’écran d’accroche GPS, l’organisation des options et réglages est nouvelle :
- vers le haut, on accède aux capteurs connectés, au mode satellite et au LiveTrack,
- vers le bas, on accède aux entrainements, à la navigation, aux options du profil et aux réglages de la montre,
- vers la droite, on accède aux écrans de données du profil, puis au lecteur de musique.
On n’a plus besoin de faire un appui long sur Up pour accéder au menu et aux réglages. Je pense que cette nouvelle organisation est plus pratique pour ceux qui ne maîtriseraient pas l’interface et les multiples réglages possibles sur une montre GPS Garmin. Il n’y a pas besoin d’aller chercher partout, on peut facilement faire le tour des réglages disponibles.
Avec la Fenix 8, on peut toujours configurer les profils sportifs indifféremment de la montre ou de Garmin Connect. Par contre, on n’a plus la possibilité de sauvegarder les réglages dans Garmin Connect. Allez savoir pourquoi. C’est une possibilité qui datait des Fenix 7 et qui était bien pratique en cas de reset ou de retour au SAV.
Les écrans pendant une activité sportive ont aussi évolué.
Une fois qu’on a lancé un enregistrement, on accède au premier écran. Là, ça peut être le premier écran de données mais ça peut aussi être l’écran de carto si on a chargé un itinéraire. C’est un tout petit détail, mais c’est un détail bien pensé. Si on a chargé un itinéraire, c’est qu’on a besoin de faire de la navigation, donc la Fenix 8 affiche l’écran de cartographie en premier. On accède aux écrans suivants verticalement, vers le haut ou vers le bas.
Vers la droite, on a le lecteur de musique. Que vous ayez de la musique sur votre Fenix 8 ou pas, cet écran sera là. Au pire, vous ne vous en servirez pas.
Vers la gauche, il y a une nouvelle série d’écrans avec plein de nouveaux trucs :
- l’autonomie restante, en haut de l’écran,
- une icône pour indiquer si le smartphone est connecté ou pas,
- un rectangle qui permet d’accéder à un écran de navigation (carte sur la droite et infos jusqu’à destination sur la gauche), un écran de données de navigation (distance restante, ETA), un écran ClimbPro, un écran de graphique d’altitude,
- une option pour changer de sport,
- une option pour changer d’itinéraire,
- les options d’activité,
- les paramètres de la montre.
Le rectangle qui ouvre la porte à différents écrans de navigation a permis à Garmin de retirer plein d’autres écrans qui étaient auparavant ajoutés à la queue leu-leu. Maintenant, on a moins d’écrans de base et on peut retrouver ces écrans de navigation dans cette nouvelle série d’écrans vers la gauche.
L’intérêt de toutes ces options est aussi qu’elles sont accessibles sans mettre l’activité en pause. Avant, on serait passé par une pression longue sur le bouton Up pour accéder au menu mais cette nouvelle façon de présenter ces options est plus simple. Elle permet de mettre en avant des fonctionnalités que beaucoup de gens ne savaient même pas qu’elles existaient (comme le changement de sport à la volée, en cours d’enregistrement).
La police d’écriture des champs de donnée a été affinée et légèrement agrandie. On peut toujours afficher jusqu’à 8 champs de données et les écritures sont donc maintenant un peu plus grandes. Mais on ne peut pas réellement changer la taille d’écriture.
En parlant de champs de donnée, les geeks seront contents de savoir que la limite de 2 champs de donnée Connect IQ a maintenant été relevée à 4.
Le haut-parleur ajoute une possibilité de coaching vocal. Les résumés des tours automatiques peuvent être annoncés par une petite voix soit via des écouteurs connectés, soit via le haut-parleur, soit via Garmin Connect et le haut-parleur de votre smartphone.
Personnellement, le cas d’usage que je trouve le plus intéressant, c’est lorsqu’on est appelé pendant une séance de sport. C’est hyper simple et on peut tout faire depuis la montre. Quelqu’un essaie de nous appeler, la montre vibre, on regarde à l’écran qui c’est, on décroche en appuyant sur Start et on discute tout simplement avec le micro et le haut-parleur de la Fenix 8. Plus besoin de sortir de téléphone de sa poche ou de son sac.
Dans cette optique, le volume du haut-parleur reste quand même un peu faible. Je l’ai réglé à fond et le son n’est pas très fort. Ça passe bien si je m’arrête, mais c’est un peu juste si je suis à vélo, par exemple.
Mais la qualité du micro et du haut-parleur sont suffisantes pour cet usage. J’ai déjà répondu à un appel téléphonique à vélo (en ville, donc à vitesse réduite) et ça passe sans problème des 2 côtés.
Même si vous ne voulez pas téléphoner avec votre montre, le haut-parleur apporte une autre amélioration, dont tout le monde va bénéficier : les alertes sonores. Les bip bip sont remplacés par des tonalités qui se rapprochent plus de ce qu’on pourrait entendre sur Waze. C’est d’une part plus agréable à l’oreille et ça permet d’autre part de mieux différencier les différentes alertes.
Pour terminer rapidement, voici tous les outils sportifs inclus sur la Fenix 8, pour programmer ou pour réaliser une séance. Aucun n’est nouveau, ils ont déjà tous été présentés plus en détail dans mes précédents tests :
- programmation de fractionné depuis la montre,
- programmation d’entraînements complexes depuis Garmin Connect,
- accès à des plans d’entrainement personnalisés et adaptatifs sur Garmin Coach,
- suggestions quotidiennes d’entraînement pour le foncier,
- suggestions quotidiennes d’entrainement adaptées à la préparation d’une course inscrite dans le calendrier de Garmin Connect,
- VO2max (optionnelle en trail),
- statut d’entraînement,
- statut de variabilité de fréquence cardiaque,
- score de préparation à l’entrainement,
- charge d’entrainement,
- seuil lactique,
- Stamina en temps réel,
- stratégies de course Pace Pro,
- test guidé de seuil lactique,
- ClimbPro,
- acclimatation à la chaleur et à l’altitude,
- partenaire virtuel,
- score de montée et score d’endurance.
Garmin Share gagnerait à être plus connu car cette application installée sur la Fenix 8 permet d’échanger des entrainements et des itinéraires directement d’une montre à une autre. Il faut quand même que l’application ait été installée sur les 2 montres. Mais cette application n’est pas compatible qu’avec les Fenix 8. La Fenix 8 est la première montre GPS a embarqué nativement Garmin Share mais d’autres l’ont reçue par mise à jour l’été dernier.
Garmin Messenger permet quant à elle d’envoyer des messages d’une montre à une autre. Sauf que cette fois, ça transite par les smartphones.
Autres sports
La Fenix 8 couvre une très large gamme de sports avec des profils sportifs qui ne sont pas juste des copier-coller du profil de course à pied mais ajoutent des fonctionnalités spécifiques pour chaque sport. Bon, ça, c’était 100% vrai jusqu’à il y a 2 ans. Depuis peu, Garmin s’est mis à ajouter plus de profils sportifs tout simplement parce que ça leur était demandé (et probablement aussi parce que la concurrence affiche souvent une centaine de profils sportifs).
Musculation ? La Fenix 8 détecte et compte automatiquement les mouvements, avec une carte de chaleur des muscles les plus sollicités.
Triathlon ? La Fenix 8 permet d’enchainer les 3 disciplines et de choisir entre la gestion manuelle ou automatique des transitions.
Ski de randonnée ? La Fenix 8 propose 2 modes différents, 1 pour la montée et 1 pour la descente, avec une gestion manuelle ou automatique de la bascule de l’un à l’autre.
Alpinisme ? La Fenix 8 résiste aux chocs et la version Sapphire aux rayures. La lampe flash intégrée au boitier pourra vous servir, en éclairage rouge, pour vous lever le matin sans réveiller tout le monde dans le dortoir d’un refuge.
Escalade ? La Fenix 8 enregistre toutes vos montées en salle, avec la cotation associée.
Athlétisme ? Le profil Course sur piste utilise un algorithme particulier pour s’affranchir des erreurs GPS et permet de mesurer la distance pour chacun des 8 couloirs d’une piste.
Ultra trail ? Le profil Ultrafond gère les arrêts aux ravitaillements (malheureusement, le GPS continue de tourner et donc de produire des erreurs de distance).
Course d’obstacles ? Le profil Obstacle course vous permet de marquer l’emplacement de chaque obstacle. La Fenix 8 les reconnaitra automatiquement aux prochains tours.
Plongée ou apnée ? C’est nouveau, la Fenix 8 gère la plongée sous-marine avec bouteilles jusqu’à 40 mètres et l’apnée avec détection automatique d’immersion.
Golf ? La Fenix 8 embarque les cartes de 36 000 cours de golf à travers le monde.
Swimrun ? La Fenix 8 peut détecter automatiquement et à l’infini les passages de la course à la nage et inversement.
Ski de fond ? La Fenix 8, moyennant l’ajout d’une ceinture cardio HRM-Pro Plus mesurera la puissance développée.
Après, Garmin a ajouté pas mal de sports de raquette et de sports collectifs qui n’ont rien de spécifiques. Ils permettent aussi de différencier chaque type de sport dans Garmin Connect. Plus pratique pour l’analyse.
Parallèlement à la sortie de la Fenix 8, Garmin a étendu les plans de Garmin coach au vélo et à la musculation.
J’ai testé un plan de musculation. Il s’agit d’un plan personnalisé, on doit répondre à quelques questions à la création du plan, avec 3 objectifs possibles :
- augmenter la force maximale,
- développer sa masse musculaire,
- remise en forme.
Mais il ne sera pas adaptatif. C’est-à-dire que si on n’atteint pas les objectifs de répétitions sur certains exercices, les objectifs ne seront pas réduits à la prochaine séance.
Actuellement, on ne peut pas mixer les plans course à pied, vélo et musculation. C’est-à-dire qu’on ne peut pas avoir un plan mixte (un plan avec majoritairement des séances de course à pied et 1 séance de renforcement musculaire pour la course + 1 séance vélo pour le volume) ni suivre 2 plans en parallèle (1 plan course et 1 plus muscu).
A l’instar de l’Apple Watch Ultra 2, la Fenix 8 se cantonne à la plongée de loisir jusqu’à 40 mètres. Ça suffira à couvrir les besoins de la majorité des gens qui font de la plongée. La Fenix 8 gère donc :
- l’air et le nitrox (21 à 40 % d’oxygène),
- la planification de plongée,
- le modèle de décompression Bühlmann ZHL-16c avec facteurs de gradients,
- les données comme la profondeur, la température de l’eau, le temps d’immersion, etc,
- la navigation à la boussole,
- différentes alertes.
Contrairement aux montres ordinateur de plongée plus avancées comme la Descent Mk3 et la Suunto Ocean, la Fenix 8 n’est pas compatible avec les capteurs de pression de bouteille, ni à des mélanges plus complexes comme le trimix.
Par défaut, le mode plongée se déclenche automatiquement à partir d’une profondeur de 1,4 m. Pas forcément top, puisqu’il suffit de faire un plongeon en piscine pour que ça se déclenche. Mais au besoin, on peut modifier cette profondeur dans les réglages.
A la remontée, la Fenix 8 enregistre le point GPS de sortie (elle ne peut pas capter le signal GPS sous l’eau) et l’enregistrement se fait automatiquement au bout de 5 minutes
Garmin a ajouté une fonctionnalité pour expulser l’eau qui aurait pu s’introduire dans les trous du micro ou du haut-parleur comme le fait l’Apple Watch Ultra. On la trouve dans le menu de commandes. La montre produit quelques buzz sur 2 tonalités.
Outdoor
Vous pouvez penser ce que vous voulez concernant les écrans AMOLED, mais c’est probablement sur l’utilisation de la cartographie que la différence avec un écran transflectif se voit le plus. Je vois régulièrement des gens sur le groupe Facebook Je ne suis pas un héros mais j’ai une Garmin qui installent la carte d’Alexis et qui postent un message du style ‘c’est bizarre, je n’arrive pas à avoir le même rendu que ce que je vois sur les photos de Jérôme’. Ben oui, une définition de 454×454 au lieu de 280×280 pixels et beaucoup plus de couleurs, on voit la différence.
Ça fait des années que je n’utilisais pas la cartographie TopoActive fournie sur les montres GPS Garmin, parce que je trouvais qu’elle manquait de détails utiles. Certes on y trouve les noms des rues et plein d’icônes de points d’intérêt (restaurants, hôtels, stations service), mais tout ça je m’en fiche, alors qu’il manquait des choses utiles comme les courbes de niveau.
Garmin ne l’a pas mis en avant dans sa communication, mais les cartes TopoActive ont été sensiblement améliorées. Les courbes de niveau sont présentes et les sentiers autrefois matérialisés par un trait noir tout fin sont maintenant mieux différenciés par des pointillés rouges. Enfin, ça, c’est sur les profils de course à pied et de marche. Le rendu est différent sur les profils de vélo. Les sentiers sont moins visibles (trait noir ou marron) et par contre, les pistes cyclables et les voies vertes sont plus mises en avant.
On a toujours 3 mises en page possibles :
- la carte qui occupe tout l’écran,
- la carte qui occupe le centre de l’écran, avec un anneau extérieur noir qui affiche 6 champs de donnée,
- la carte qui occupe la moitié droite, avec la moitié gauche pour des champs de données.
L’écran de cartographie a aussi été retravaillé pour rendre les options plus facilement accessibles.
Une fois qu’on tape sur l’écran, l’interface tactile apparait :
- en haut à gauche, on peut appuyer sur la boussole pour basculer entre ‘nord en haut’ ou ‘direction en haut’,
- en bas à gauche, on a le +/- pour zoomer / dézoomer,
- en bas à droite, on peut taper sur une flèche blanche pour recentrer la carte,
- en haut à droite, une nouvelle icône permet d’accéder aux options de navigation.
Dans ce menu de navigation, on accède aux options suivantes :
- zoom / cadrage,
- naviguer,
- calques de carte,
- paramètres de la carte,
- télécharger des cartes.
Bon, c’est là que ça devient compliqué. Déjà, à quoi ça sert de pouvoir télécharger des cartes pendant une activité sportive ? Y a quand même peu de chance qu’on ait un réseau Wifi à proximité.
Ensuite, dans les calques de carte, on a plein d’options qui n’ont rien à voir avec le choix des calques :
- choisir le fond de carte,
- afficher la trace enregistrée,
- afficher les courbes de niveau,
- afficher le relief ombré,
- afficher les pistes de ski,
- sondages sur place (probablement une mauvaise traduction, mais je n’ai pas encore compris ce que c’était),
- afficher les waypoints,
- afficher la popularité des itinéraires,
- afficher les secteurs de feux (pas sûr que cette option soit active en France),
- afficher les segments,
- obtenir plus de cartes (encore ? On a déjà la possibilité de télécharger des cartes dans le menu précédent).
Et puis on a aussi les paramètres de la carte, qui sont des réglages d’affichage :
- mode nuit,
- orientation,
- contraste élevé,
- verrouillage sur route,
- jeu de symboles.
Avec tout ça, c’est vite le bazar, d’autant que j’ai eu du mal à retrouver mon habituelle carte d’Alexis. Une fois qu’on l’a téléchargée, la carte d’Alexis est bien présente dans la liste des cartes, mais elle n’est plus dans la liste des cartes proposées dans le menu que je viens de vous présenter. Alors ne me demandez pas pourquoi, mais il faut sélectionner la carte ‘City navigator’ pour afficher la carte MapRando d’Alexis. Il y a un autre choix ‘Carte intégrée’ mais il s’agit de la carte de base du monde, donc c’est inutile.
Et si on a téléchargé plusieurs cartes perso, comme MapRando et Utagawa, ben on n’a plus le choix de sélectionner l’une ou l’autre. On n’a qu’un seul choix de ‘City navigator’…
Bref, l’idée de ce nouveau menu est bonne. Et plus vous avez de cartes / calques (si vous avez OutdoorMaps+, par exemple), plus ça aurait pu être pratique. Mais en pratique, ce menu s’est transformé en fourretout.
Evidemment, plus on active de trucs sur la carte et plus le rafraichissement de l’écran de carte est long. Mais même avec des réglages de base et un niveau de détails ‘normal’, je trouve l’affichage des cartes lent. Trop lent pour ce que j’aurais aimé voir sur une montre GPS haut de gamme qui vient de sortir. Ça n’est pas dérangeant tant qu’on court ou qu’on fait du vélo, le rafraichissement se fait au fur et à mesure. Mais quand on commence à bouger la carte avec le tactile pour regarder à gauche à droite, c’est particulièrement lent.
Par défaut, l’écran de carte affiche la distance jusqu’au prochain carrefour (que vous soyez en mode suivi d’itinéraire ou non). Ça n’est pas terrible. C’est écrit gros. Ça décale le triangle bleu de notre position dans la moitié haute de l’écran, ce qui rend la navigation moins lisible. Bon, c’est juste un champ de donnée et vous pouvez le supprimer en personnalisant l’écran de carte.
J’ai vu pas mal de gens se méprendre au sujet du reroutage dynamique. Garmin en parle comme une nouveauté dans sa promotion de la Fenix 8. Sauf que ça fait longtemps que les Fenix font du reroutage dynamique (depuis la Fenix 5X). Reroutage dynamique, ça veut dire que la montre GPS va calculer un nouvel itinéraire en direct si vous vous êtes écarté de l’itinéraire initial. Pour ça, il faut avoir une carte routable, pour que la montre GPS puisse connaître les routes et les chemins.
Ce qui est nouveau, c’est le reroutage dynamique sur les itinéraires créés depuis la montre (itinéraires en boucle, retour au point de départ, itinéraire vers un POI). Le point commun de tous ces itinéraires, c’est qu’ils sont créés directement depuis la montre, même à la dernière minute.
Donc ce nouveau reroutage dynamique concerne surtout les itinéraires en boucle créés depuis la montre et dont vous vous écartez. Avec ça, la Fenix 8 recalculera un nouvel itinéraire, tout en essayant de rester dans un kilométrage à peu près identique à celui que vous lui aviez demandé au départ. Tout ça prend quand même un peu de temps, puisqu’il ne s’agit pas juste de déclencher une alerte d’éloignement de l’itinéraire mais de recalculer un nouvel itinéraire pour revenir au point de départ. Et évidemment, plus l’itinéraire est long, plus le temps de calcul est long.
Mais si vous cherchez simplement une montre GPS capable de faire du reroutage dynamique sur des itinéraires que vous tracez vous-même, une Fenix 7 / Epix 2 fera parfaitement l’affaire.
A part ça, les fonctionnalités liées à la navigation n’ont pas évolué et restent supérieures à ce que propose la concurrence :
- étalonnage de l’alti baro sur le modèle numérique de terrain (MNT),
- suivi d’itinéraire avec ClimbPro et Up Ahead,
- création d’itinéraires en boucle depuis la montre,
- transfert automatique des itinéraires de Strava et Komoot,
- recherche de points d’intérêt (POI) depuis la montre,
- retour départ via les chemins et non à vol d’oiseau,
- création d’un itinéraire vers un endroit pointé sur la carte de la montre,
- navigation en azimut,
- navigation vers des coordonnées GPS.
Et si vous utilisez l’application Plan de votre iPhone, vous pouvez pointer un endroit sur votre iPhone puis transférer cette position vers la Fenix 8 pour naviguer jusqu’à cette adresse.
Après 1 mois de test, je n’avais toujours pas réussi à faire fonctionner les alertes turn-by-turn vocales. C’est une fonctionnalité qui est sortie sur les Fenix 7 et 7 Pro il y a presque 1 an. Avant ça, les signaux sonores sortaient dans un casque audio connecté. Avec la Fenix 8 et son haut-parleur, on devait théoriquement pouvoir profiter de ces alertes turn-by-turn vocales sans écouteurs (vous n’allez quand même pas acheter un casque Bluetooth juste pour ça si vous n’avez pas l’habitude de faire du sport en musique). C’est un bug que Garmin a mis longtemps à corriger.
Plus globalement, jamais une montre Garmin n’était sortie avec autant de bugs. Avec les différentes mises à jour, Garmin en a déjà corrigé 62. Mais quand on fait un tour sur le forum Garmin, on réalise qu’il en reste encore. Perso, je n’ai pas eu de crash en cours d’activité, mais il y en a eu beaucoup. J’ai été affecté par le bug sur la durée de sieste (mon widget affichait 781347 h de sieste, rien que ça) et celui des alertes turn-by-turn vocales.
La version bêta 11.82 est sortie pour corriger le bug des alertes turn-by-tun. Cette version a été suivie d’une 11.84 le lendemain puis d’une 11.87 le surlendemain, puis d’une 11.88 et enfin d’une 11.89 le jour où j’ai finalisé la rédaction de cet article. Tout ça en 1 semaine. Bref, maintenant, ça fonctionne.
Depuis une mise à jour au début de l’été 2024, on peut aussi recevoir une alerte de téléphone perdu. Si la montre perd le contact Bluetooth avec le téléphone, elle va temporiser un peu et au bout d’un moment, elle va déclencher une alerte et marquer la dernière position connue du téléphone.
La lampe torche s’allume rapidement par un double clic sur le bouton Light. Une fois que c’est fait, on peut ajuster l’intensité lumineuse, 3 niveaux de blanc et 1 de rouge, en jouant sur une barre tactile sur le côté gauche de l’écran. Faut quand même pas perdre de temps, parce que cette barre disparait rapidement. Cela dit, c’est bien fait, parce qu’elle est fonctionnelle même si l’écran tactile est verrouillé.
J’ai longtemps trouvé ça gadget, jusqu’à ce que ça me rende service dans un refuge l’été dernier. C’est comme plein de choses : quand on ne l’a pas, on peut s’en passer et on trouve ça gadget. Quand on l’a, on s’en sert et on trouve ça utile. Après, je trouve que les testeurs qui disent que c’est méga utile parce qu’ils s’en servent tous les jours exagèrent quand même beaucoup…
On peut accéder à des fonctionnalités plus compliquées depuis le menu de commandes, comme par exemple pour la faire clignoter (utile pour être visible la nuit), faire des SOS en morse, etc.
Précision GPS / cardio
Si vous l’activez dans les réglages (menu, système, avancé, enregistrement des données, amélioration de la position), vous pouvez activer une correction a posteriori de la trace GPS. Ce traitement s’effectue sur Garmin Connect et pas sur la montre. Donc concrètement, la trace GPS enregistrée par la Fenix 8 est synchronisée avec votre smartphone et envoyée sur les serveurs de Garmin Connect. Mais elle n’apparaîtra pas tout de suite sur votre application Garmin Connect. L’algorithme va ensuite rechercher et corriger des points GPS qui lui semble aberrant. Une fois que c’est fait, votre sortie sera consultable sur votre application Garmin Connect.
Polar a introduit un système similaire pour corriger les données de FC sur la Vantage V2.
A mon niveau, je n’ai pas trouvé de moyen pour comparer la trace GPS avec et sans correction. Donc il faudra être convaincu qu’il n’y a pas de raison que ce soit pire avec que sans.
On commence par un test facile (en environnement dégagé), mais qu’il est intéressant de faire, parce que ça complique la réception des signaux GPS : le demi-tour. Aucun problème en mode multi GNSS double fréquence.
En forêt, la réception des signaux GPS est plus difficile. Ca se passe généralement bien pour la Fenix 8.
Ici, je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais les 2 appareils Garmin (1 montre et 1 compteur) se sont loupé et ont fait une sortie de route.
Le mode multi GNSS double fréquence est surtout conçu pour améliorer la précision de la trace GPS en ville. C’est très visible (croyez-moi sur parole, je ne vais pas vous montrer 50 captures d’écran pour vous montrer quand la Fenix 8 fonctionne bien). De temps en temps, ça arrive que ce ne soit pas parfait.
Il ne faut pas prendre ce qu’annonce un fabricant pour comptant et il faut tester. Ici, en forêt, on voit qu’Amazfit lisse beaucoup plus ses traces GPS et au final, la Fenix 8 reste plus précise (les 2 traces de l’aller et du retour sur superposent plus).
Là où Garmin pèche encore (c’est un problème qui existe depuis très longtemps), c’est lorsqu’on fait un arrêt sans mettre la montre en pause. Ici, je me suis en plus arrêté sous un pont. On voit que Suunto gère très bien l’affaire mais que la Fenix 8 continue d’enregistrer des points GPS en générant des erreurs. Au final, ça fait 500 m d’erreur sur 30 km.
On va maintenant passer à la précision en mode GPS seul. Avec les 2 prochaines captures d’écran, vous allez voir la différence entre 2 traces réalisées au même endroit (il y a un pont), 1 fois en multi GNSS double fréquence et 1 fois en GPS seul. La trace en double fréquence est beaucoup plus fluide.
On poursuit en mode GPS seul. Pas de problème en environnement dégagé. La trace GPS est bonne, même en aller-retour et là où j’ai fait demi-tour.
En forêt, on voit la différence et les traces GPS se superposent déjà moins bien. Mais la précision reste acceptable pour une utilisation sportive.
Pour finir, en ville, c’est là qu’il vaut mieux utiliser le mode double fréquence, parce qu’on GPS seul, la trace GPS peut vite sauter par-dessus les immeubles.
Sur ma première sortie, j’avais relevé que la courbe d’altitude enregistrée par la Fenix 8 formait beaucoup de pics, ce qui aboutissait à une surestimation du dénivelé.
Mais ce problème a été résolu rapidement et depuis, la Fenix 8 fait des relevés similaires aux autres montres GPS et compteurs vélo avec lesquels je l’ai utilisée.
Pour ce qui est du capteur cardio optique, je n’ai pas noté de changement par rapport à l’Epix Pro. C’est à dire qu’il fonctionne généralement bien, qu’on pourra l’utiliser pour des séances tranquilles (genre en EF) mais qu’il vaudra toujours mieux utiliser une ceinture cardio sur des séances plus poussées (comme du fractionné).
Ici, elle fait un raté de quelques minutes au début. Le reste du suivi est globalement bon, mais avec quelques petits pics. Dans l’ensemble, le calcul du training effect résultant de la courbe cardio de la Fenix 8 ne doit pas être très éloigné de celui du Edge avec ceinture.
Même chose ici.
Par contre, des fois, les erreurs peuvent être significatives. Sur plus d’un mois de test, j’ai eu 2 séances comme ça.
Suivi quotidien / santé
Il n’y a rien de nouveau dans ce domaine.
Le suivi de la fréquence cardiaque affiche un graphique de la FC repos sur 7 jours et un graphique de la FC sur 24h sur lequel on peut faire défiler l’historique en glissant le doigt sur l’écran tactile (c’est nouveau).
La variabilité de fréquence cardiaque est utilisée pour mesurer le niveau de stress, le Body Battery (2 données présentées sur le même widget) et la fréquence respiratoire.
Le widget de suivi du sommeil met en avant un score et une analyse de qualité avant de présenter plein de statistiques sur la dernière nuit, avec les phases de sommeil et tout et tout. Il intègre pour ça pas mal de données, dont les mouvements, la FC, la SpO2 et la fréquence respiratoire.
Les siestes sont détectées et prises en compte. Le truc bizarre c’est qu’elles sont gérées dans un widget à part, appelé Sieste, et pas dans le widget sommeil.
Un autre widget sert de coach de sommeil et indique la durée de sommeil recommandé, en prenant en compte le sommeil de la nuit précédente et les éventuelles siestes. Ce n’est pas très évolué. Il me recommande tous les jours 7h40 – la durée de sieste.
Un dernier widget peut donner des recommandations pour mieux absorber le décalage horaire d’un voyage (exposition à la lumière, heure d’endormissement, etc).
Ceux qui ont besoin de motivation pourront activer différentes alertes d’incitation à bouger ou d’atteinte d’objectif quotidien.
Le suivi de l’oxygénation sanguine peut servir à 2 choses :
- suivre votre acclimatation à l’altitude,
- enrichir les données collectées pendant le sommeil.
Dans le premier cas, vous pourrez soit déclencher des mesures ponctuelles, soit activer le suivi en continu. Attention, ce choix n’est pas anodin car c’est un capteur qui consomme beaucoup d’énergie pour une mesure qui nécessite d’être immobile pendant 30 secondes. Vous l’aurez compris, je ne vous recommande pas l’activation en continu.
L’aperçu santé est un outil qui va mesurer en simultané la FC, le SpO2, la fréquence respiratoire, le niveau de stress, la VFC. Toutes les données sont enregistrées pendant 2 minutes, transférées vers Garmin Connect et on peut les exporter au format PDF. Après, de là à ce que votre médecin accepte de les regarder, c’est une autre histoire.
Les femmes pourront aussi suivre leur cycle menstruel (manuellement, il n’y a pas encore de capteur pour ça).
Montre connectée
Dans la nouvelle conception de l’interface graphique, Garmin a aussi élargi les possibilités de personnalisation de certaines watchfaces. Celle de base, par exemple, propose je ne sais combien de combinaisons de couleurs (couleurs de fond et couleurs des données). Là, Garmin a vraiment exploité les capacités de l’écran AMOLED.
Par défaut, il n’y en a que 2 dans la montre. Mais après, on peut en télécharger d’autres sur Connect IQ et en créer des perso. Quoi que pour l’instant, je trouve qu’il n’y a pas encore énormément de watchfaces pour les Fenix 8. Mais ça va continuer à se développer au gré du travail des différents développeurs.
Certaines watchfaces ont des champs de donnée actifs. C’est-à-dire que lorsque vous laissez le doigt appuyé sur la valeur de fréquence cardiaque, ça ouvre le widget de FC, si vous appuyez sur la température, ça ouvre le widget météo.
Sur ce point, on peut toujours consulter les cartes météo. Il s’agit de 4 calques pour visualiser les températures, le vent, les nuages et la pluie. Mais ne les cherchez pas dans les calques de la carte de vos profils sportifs, ces vues se trouvent tout au fond du widget météo.
L’idée est de voir en temps réel la situation du ciel autour de votre position. On peut zoomer (ça réduit le temps de chargement) ou dézoomer (ça permet de voir ce qui nous arrivera plus tard sur la tête). Pour que ça fonctionne, il faut bien évidemment que la montre soit connectée à internet, soit par le Wifi, soit via votre smartphone, pour pouvoir récolter ces données météo.
Ces calques météo ne peuvent pas être ajoutés à la carte d’un profil sportif. C’est presque dommage qu’on n’ait pas la possibilité de les ajouter comme un écran supplémentaire. L’astuce, c’est de configurer un raccourci dans le menu général pour afficher la météo quand on veut. Il suffira ensuite d’appuyer sur Back pour revenir à l’enregistrement sportif.
Encore un petit détail nouveau dans l’interface, on peut changer la taille des écritures. Je sais qu’à la lecture de cette phrase, certains se disent ‘oh cool’, mais attendez. Il s’agit en fait uniquement des écritures des menus, ça ne modifie par la taille des champs de donnée des profils sportifs.
Le choix se fait dès la première connexion de la Fenix 8 avec Garmin Connect et on peut ensuite le modifier dans paramètres, affichage et luminosité. Voilà ce qui est lisible sur une seule ligne :
- avec la taille minimale : ‘Ajustez le texte à la taille de votre’,
- avec la taille maximale : ‘Ajustez le texte à la t’.
Donc la différence est notable. Moi, j’utilise le réglage à environ 25% de la taille max.
On a une nouvelle option pour déverrouiller l’écran tactile. Lorsqu’on touche l’écran tactile verrouillé, un cadenas dans un rond bleu apparait en haut de l’écran. On le glisse vers le bas de l’écran pour réactiver le tactile. Je m’y suis fait et j’ai adopté cette méthode. Sinon, on peut toujours passer par l’appui long sur Down et Start pour verrouiller / déverrouiller l’écran tactile à la demande.
Dans les réglages de l’affichage, on peut choisir :
- l’affichage permanent ou l’extinction automatique,
- la temporisation avant extinction de l’écran ou réduction de la luminosité,
- la luminosité,
- l’affichage nuit (interface rouge, orange ou vert),
- le tactile (permanent, désactivé ou uniquement pour la carte).
A l’instar de l’Apple Watch Ultra, l’affichage de la Fenix 8 peut être basculé en rouge (ou orange ou vert). C’est le mode Redshift. La bascule peut se faire depuis le menu de commandes ou depuis un raccourci à configurer soi-même dans le menu système. Ou automatiquement entre le coucher et le lever du soleil. Ensuite, tout l’affichage passe en noir & rouge, la watchface, les widgets, tout. L’objectif est de réduire la luminosité de l’écran. Ça peut servir en refuge pour ne pas réveiller son voisin ou aussi pour éviter de perdre l’accoutumance de ses pupilles à l’obscurité lors d’un départ très matinal du refuge.
Doucement, Garmin essaie de se rapprocher des fonctionnalités connectées proposées par les grandes marques d’électronique comme Apple et Samsung. Avec l’ajout d’un micro et d’un haut-parleur, Garmin distance encore un peu plus les autres marques de montres de sport (Suunto, COROS, Polar). Mais pour arriver à jouer des coudes avec des géants comme Apple et Samsung, il manque encore la connexion LTE à la Fenix 8. C’est-à-dire qu’il est possible de téléphoner avec la Fenix 8 mais il faut pour cela avoir son smartphone à proximité et connecté en Bluetooth. On ne peut pas partir à l’aventure en comptant uniquement sur sa montre GPS pour passer un coup de téléphone d’urgence si besoin.
Pour ce qui est des autres fonctionnalités connectées, le constat est similaire pour le paiement sans contact : Garmin devance les autres marques de montres de sport mais Garmin Pay reste encore très limité en France par rapport à Apple Pay.
En revanche, Garmin offre de larges possibilités avec le lecteur de musique intégré de la Fenix 8 : lecteur mp3, Deezer, Spotify, Amazon Music et YouTube Music. On peut aussi contrôler le lecteur de musique du smartphone. Il suffit de choisir sa source de musique.
Pour la sortie son, on peut choisir entre un casque audio (ou une enceinte) connecté en Bluetooth ou le haut-parleur de la montre.
Revenons maintenant au micro et au haut-parleur. Ils permettent 5 choses :
- prendre un appel téléphonique depuis la Fenix 8,
- interagir avec l’assistant virtuel de son smartphone,
- donner des commandes vocales,
- enregistrer des mémos vocaux,
- écouter de la musique ou des consignes de coaching.
Les 2 premiers nécessitent d’avoir son smartphone à proximité et qu’il soit connecté à Internet, tandis que les suivants se font même hors ligne.
Si vous voulez vous la jouer K2000, voici la liste des commandes vocales. On y trouve, par exemple :
- démarre / arrête le mode avion,
- régler la luminosité sur 80,
- lance le chronomètre,
- donne-moi la météo,
- lance l’appli de triathlon,
- démarrer la navigation,
- régler le volume sur 8.
Vous noterez au passage les mauvaises traductions. Les mots anglais ont tantôt été traduits à l’infinitif, tantôt à l’impératif. J’ai fait des tests et on peut utiliser l’une ou l’autre forme (lancer le chronomètre ou lance le chronomètre), ça fonctionne.
Ce qui limite l’utilisation des commandes vocales, c’est qu’il faut d’abord activer l’écoute par une pression longue sur Start. On ne peut pas dire directement ‘hello Garmin, lancer le chronomètre’.
La reconnaissance vocale en français fonctionne plutôt bien. Sauf, ‘lance l’appli de course’, qui lance systématiquement l’appli de… boxe. En fait, c’est juste qu’il n’y a pas du tout d’intelligence artificielle pour essayer d’interpréter ce qu’on lui demande. Si on lui dit quelque chose qu’elle ne connait pas, elle invente. Quelques exemples :
- lance l’appli patin à glace -> ouvre le mémo vocal,
- lance l’appli patinage -> tente de coupler un InReach.
Elle ne comprend pas non plus les profils perso qu’on a créés. Genre ‘lance l’appli Luge’ (j’ai créé un profil sportif pour la luge).
C’est bien beau ça, mais est-ce utile ?
Clairement, ça n’est pas utile pour une fonctionnalité à laquelle on accède en 2 clics. Ca n’est pas utile tout simplement parce que le temps de traitement de la commande vocale est plus long que 2 pressions de bouton.
Ça peut être plus utile pour lancer une activité plus inhabituelle (genre kayak), qu’on fait en vacances et qui n’est pas dans notre liste de favoris. Encore que, comme je vous l’ai illustré, il y a plein de commandes qui fonctionnent mal. Donc au final, même conclusion que précédemment, on va plus vite avec les boutons.
Ça n’est pas utile pour augmenter / diminuer le son, mais ça peut être utile pour lui demander directement de régler le volume à un certain niveau.
En fait, c’est peut-être pendant une séance de sport que ça se relève le plus utile. Si vous ne maîtrisez pas tous les menus et raccourcis, ça peut être un bon moyen pour lancer une fonctionnalité sans risque de faire une fausse manipulation de bouton. Exemple : ‘démarrer la navigation’ ouvre le menu navigation pour revenir au point de départ ou sélectionner un itinéraire. Là, c’est pas mal.
Mais sinon, le plus rigolo, c’est quand même de lancer de la musique sous la douche. Après, est-ce que ça vaut 1200€…
La Fenix 8 peut stocker de la musique en interne, pour ensuite jouer de la musique même sans connexion à Internet et sans smartphone. Garmin est la marque de montres connectées qui propose la plus large compatibilité : Spotify, Deezer, Amazon Music et YouTube Music. Plus des morceaux mp3 déposés d’un ordinateur à la Fenix 8 via le câble USB-C (avec un Mac, il faudra utiliser un logiciel comme OpenMTP).
Une fois que c’est fait, on peut écouter la musique directement sur le haut-parleur de la montre ou via des écouteurs connectés en Bluetooth.
Et si jamais, on peut aussi contrôler un lecteur média de son smartphone via l’écran de lecteur de musique de la Fenix 8.
Les mémos vocaux peuvent être géotagués mais pour l’instant, ils ne sont pas transférés vers Garmin Connect ou ailleurs sur le smartphone. La seule façon de les récupérer, c’est de brancher la Fenix 8 à un ordinateur et d’aller chercher les fichiers audio manuellement (comme sur une clé USB).
Pas d’évolution du côté du paiement sans contact. Vérifiez bien si votre banque et votre carte bancaire sont compatibles avec Garmin Pay.
Connect IQ, c’est l’endroit où aller fouiner dès que vous vous dites qu’il manque quelque chose à votre Fenix 8. Que ce soit pour coupler un capteur de puissance Stryd parce que ce n’est pas natif, pour ajouter un profil de roller.
Garmin offre toujours la panoplie d’outils de sécurité la plus développée :
- LiveTrack : suivi de votre position en direct par vos amis,
- envoi manuel d’un message SOS à une liste de contact d’urgence (appui 10s sur Light),
- détection d’accident et envoie automatique d’un message SOS.
Conclusion du test de la Fenix 8
Avec tout ça, les vendeurs de Fenix 8 vont peut-être avoir du mal à définir la cible de la Fenix 8. A l’origine montre GPS pour l’aventure, puis pour le trail, les Fenix sont devenues petit à petit des montres GPS à tout faire. L’écran AMOLED et l’ajout du micro et du haut-parleur élargissent encore plus les acheteurs potentiels vers des sportifs à la recherche d’une montre connectée.
A partir de là, je vois différents cas se profiler parmi les lecteurs de ce test de la Fenix 8 :
- ceux déjà acquis à la cause, qui ont acheté une Fenix 8 rapidement après sa sortie et qui viennent lire ce test pour se rassurer qu’ils ont fait le bon choix ou pour chercher des conseils pour les réglages ou les nouvelles fonctionnalités,
- ceux qui ont déjà une Fenix 7 ou Fenix 7 Pro et qui se demandent si ça vaut vraiment le coup de remettre quelques billets pour la remplacer par une Fenix 8,
- ceux qui ont une Fenix 6 (ou plus vieille) et qui peuvent légitimement se dire que ça ferait une grosse différence de passer à la Fenix 8,
- et puis ceux qui trouvent que cette fois Garmin a abusé sur les prix et qui ne mettront pas plus de 1000€ dans une montre GPS. Ceux-là peuvent se rabattre vers une Fenix 7 ou une Epix Pro, dont les prix vont probablement être intéressants au Black Friday.
Je pense que beaucoup de gens vont hésiter entre la Fenix 8 – 47 mm et la Fenix 8 – 51 mm. Je vous rappelle que la première a le même écran que la seconde. Donc prenez la version 51 mm si vous recherchez vraiment le maximum d’autonomie mais si vous hésitez entre les 2 tailles de boitier, alors prenez la version 47 mm (en plus elle est 100€ moins chère).
Finalement, je pense que ceux qui vont le plus se détourner des Fenix 8 sont les sportifs qui veulent conserver un écran transflectif, soit pour l’affichage permanent, soit pour l’autonomie. Garmin ne leur a pas fait de cadeau, avec une augmentation de 150 € des Fenix 8 Solar par rapport aux Fenix 7 Pro équivalentes. Et même + 200 € par rapport aux Fenix 7.
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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.
Si vous êtes intéressé par l’achat de matériel sportif, vous pouvez me soutenir en passant par un des liens ci-dessous. Je toucherai une commission, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).
Garmin Fenix 8 – 43 mm Sapphire
Garmin Fenix 8 – 43 mm
Garmin Fenix 8 – 47 mm Sapphire
Garmin Fenix 8 – 47 mm Sapphire
Garmin Fenix 8 – 47 mm
Garmin Fenix 8 – 51 mm Sapphire
Garmin Fenix 8 – 51 mm Sapphire
Garmin Fenix 8 – 51 mm
Garmin Fenix 8 Solar – 47 mm
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