Ce ne sont pas tout les gens qui ont la même définition du vulgaire. Ça dépend toujours de notre éducation. Du côté de mon père, dont la mère avait un risible snobisme, simplement mâcher de la gomme était si considéré comme vulgaire que ses enfants n'avaient aucunement le droit d'en mâcher. Si bien que notre père nous as aussi inculqué l'idée que la gomme, enfant, était si nuisible pour les dents qu'il ne fallait jamais en mâcher.
C'est en partie vrai, mais pas tant non plus.
Quand mon père voulait imiter "un bum", il se faisait toujours une face mâchant faussement de la gomme. Ça nous as jamais donné le reflèxe d'en mâcher, vraiment. Même adulte.
Je vous confesse que moi, il y a maintes choses que je considère vulgaire, les Partis Conservateurs Canadiens et Étatsuniens, entre autres, mais une, peut-être plus surprenante, est le tatou.
Une femme avec un tatou serait un deal breaker dans une entreprise de conquête amoureuse. C'est personnel. Certain(e)s ont de bonnes raisons de se faire tatouer quand ils ont perdu un(e) proche, mais encore. Jamais je ne pourrais dire "oh! il est beau ton tatou". De plus, ça force inconsciemment à placer les yeux sur le corps des autres là où on ne voudrait pas tout le temps.
Nous sommes allé voir Joker, Folie à Deux, le week-end dernier. On savait qu'on allait se planter. C'était une comédie musicale, genre que j'ai en parfaite horreur. J'aime les bonnes histoires et quand une comédie musicale prend du mou dans le scénario, faites chanter quelqu'un et on fera oublier les carences de l'histoire. Ce film l'a confirmé par 1000. Plus jamais les "suites" plus jamais les comédies musicales. 3/10.
Sans que ce fût été vulgaire, la semaine d'avant on avait été voir le pas-mieux-réussi
The Substance, mettant en vedette, Demi Moore, Margaret Qualley et Dennis Quaid
(dans son propre rôle, celui-la.:). Ça m'a fait penser à cette trilogie du vulgaire que je me suis inconsciemment fait dans ma tête avec le temps. Je vous les présente.
C'est propre à chacun.
Flashdance (1983)
Le film avait été écrit par Tom Hedley, inspiré de la vie de deux danseuses éxotiques qu'il avait connu. Après deux ans de tergiversations, l'avoir offert à David Cronenberg qui préférait tourner
Videodrome et Brian DePalma qui préférait tourner
Scarface, on l'a offert à un réalisateur de commerciaux, Adrian Lyne qui voulait se bâtir un nom afin de réaliser
9 1/2 Weeks qu'il voulait tourner. L'esthétique du film est effectivement assez près des commerciaux des années 80, et la vulgarité commence là. Des gros plans sur le corps de Jennifer Beals étaient probablement justifié car le monde de la danse c'est l'art du corps. Mais bon, la manière de nous la présenter dans le film me paraissait aussi plutôt vulgaire. Dès mes 14 ans, âge où j'ai probablement vu ce film en vidéo. C'était avant de savoir qu'on avait demandé à Joe Eszerthas de réécrire le scénario de Hedley et avant de savoir aussi qu'on avait hésité entre Sean Young et Jennifer Beals pour jouer le rôle principal, et qu'on avait tranché en demandant à un groupe d'hommes, "avec laquelle voudriez vous baiser ?". Édifiant.
Showgirls (1995)
Ceci expliquant probablement cela, je ne savais pas avant de commencer à vous écrire que c'est aussi Joe Eszerthas qui allait signer ce film. Il semble avoir une fixation sur le monde de la danse penchant vers l'érotisme. Ce film de Paul Verhoeven a le mérite de se présenter comme un drame érotique. Mais l'érotisme, c'est dur à faire passer. Ça aussi c'est propre à chacun. Le film raconte les hauts et les bas d'une stripteaseuse qui devient danseuse à Vegas. On a
fantasmé pensé à Pamela Anderson, Drew Barrymore, Angelina Jolie, Vanessa Marcil, Jenny McCarthy, Denise Richards, Jennifer Lopez ou Charlize Theron pour le rôle principal avant de choisir Elizabeth Berkley. L'histoire, du scénariste le mieux payé d'Hollywood alors, n'est pas impressionnante et le milieu décrit, dur. Ce dont je doutes pas. On a rencontré autour de 200 effeuilleuses pour s'inspirer.
Yeah right, you needed that much... Vulgaire.
Striptease (1996)
Je n'ai jamais été fan de Demi Moore. Je n'ai jamais été fan non plus de striptease. Ça relève de l'intimité. Deux fois où on m'a fait des striptease, l'inconfort était tel...j'aimais pas... je trouvais vulgaire. Et pas de danger que j'en fasse un moi-même. Les plus beaux stripteases sont involontaires et non calculés. Alors si vous me proposez un film sur le milieu...De plus, dur de croire en une intelligente femme du FBI devenant stripteaseuse au Eager Beaver.
Dans les trois films, on y traite principalement du corps. En oubliant pas que le cinéma est un média de l'oeil.
Mais en oubliant que c'est aussi un media de la narration. Et que la Femme, c'est plus qu'un corps. Les trois films sont des fantasmes signés par des hommes.
Les bonnes histoires, ça peut aussi intéresser les spectateurs.