Un revirement surprenant vient de secouer le monde du jeu vidéo. Alors que des rumeurs circulaient sur une possible augmentation de la participation du fonds souverain saoudien dans Nintendo, c'est finalement l'inverse qui s'est produit. Le Public Investment Fund (PIF) a réduit sa part dans le géant japonais du jeu vidéo, passant de 8,58% à 7,54%.
Une décision inattendue dans un contexte d'expansion
Cette annonce intervient peu après des déclarations du prince Faisal bin Bandar bin Sultan Al-Saud, vice-président de Savvy Games Group, la filiale jeux vidéo du PIF. Il avait évoqué la possibilité d'augmenter les investissements dans les entreprises japonaises de jeux vidéo, dont Nintendo.
Le prince avait notamment déclaré: " C'est toujours une possibilité ", tout en soulignant l'importance d'une approche prudente et consensuelle. " Il est important de maintenir la communication pour y arriver de la bonne manière. Nous ne voulons pas nous précipiter ", avait-il ajouté.
Les ambitions du PIF dans l'industrie du jeu
Cette réduction de participation peut sembler en contradiction avec la stratégie globale du fonds souverain saoudien. En effet, le PIF a investi massivement dans l'industrie du jeu vidéo ces dernières années, dans le cadre du plan Vision 2030 visant à diversifier l'économie saoudienne.
Le fonds détient également des parts dans d'autres entreprises japonaises du secteur, comme Nexon, Capcom et Koei Tecmo. Ces investissements s'inscrivent dans une volonté plus large de positionner l'Arabie Saoudite comme un hub majeur de l'e-sport et du gaming.
Nintendo face à de nouveaux défis
Pour Nintendo, cette nouvelle intervient dans un contexte de ralentissement des ventes de sa console phare, la Switch. Lancée il y a sept ans, elle fait face à une concurrence accrue de la part de Microsoft et Sony, qui ont récemment sorti de nouvelles consoles plus puissantes.
Au premier trimestre fiscal se terminant le 30 juin, Nintendo a enregistré une baisse de 46% des ventes de la Switch par rapport à l'année précédente. La firme de Kyoto a confirmé travailler sur un successeur à la Switch, sans pour autant révéler de détails sur cette future console.
Quelle stratégie pour l'avenir ?
La décision du PIF de réduire sa participation dans Nintendo soulève des questions sur sa stratégie d'investissement à long terme dans le secteur du jeu vidéo. S'agit-il d'un simple ajustement de portefeuille ou d'un changement plus profond dans son approche ?
Pour Nintendo, cette réduction pourrait être vue comme une opportunité de renforcer son indépendance décisionnelle. Cependant, l'entreprise devra également relever le défi de l'innovation pour maintenir sa position de leader sur le marché du jeu vidéo.