Pourquoi tant de « mystères »? Le bon Bertrand a finalement cédé à la forte « pression » de ses amis. Qui en doutait? Il est candidat au poste de premier secrétaire du PS au prochain congrès de Reims : « Oui, je mettrai toute mon énergie au service de nos convictions”.
Cette annonce intervient à quelques heures du début de l’Université d’été du PS à la Rochelle : le point de départ des grandes manoeuvres en vue du congrès.
Delanoë ne répond absolument pas à la définition d’un bon premier secrétaire donnée par Moscovici. A la fête organisée par Montebourg , en Bresse, Mosco a déclaré que le « patron » du parti ne doit pas être un candidat potentiel à la présidence de la République. Il doit se consacrer uniquement à la bonne mise en marche de ce dernier, sans penser le moins du monde à son avenir personnel.
![La guerre des seconds couteaux mosco.1219740256.jpg](https://media.paperblog.fr/i/103/1031137/guerre-seconds-couteaux-L-kEjXqT.jpeg)
Il prône déjà « la constitution d’un pôle central » qui selon lui doit se définir sur quatre éléments : « Une réponse crédible au libéralisme, une conception du parti qui ne laisse pas place aux seuls comportements individuels, la recherche d’un rassemblement de la gauche autour d’un projet commun, et un mode d’opposition efficace à Nicolas Sarkozy » Il assure qu’il révélera fin septembre qui est son candidat à sa succession . Tout un programme. Il a poussé hier un « coup de gueule ». « Si on ne met pas un coup d’arrêt à la fragmentation, à la dévalorisation du travail collectif, à l’individualisme, il y a risque de déclassement du Parti socialiste, de perte de sa crédibilité et de désespérance à gauche » … « ça suffit »!
![La guerre des seconds couteaux dsk.1219783874.jpg](https://media.paperblog.fr/i/103/1031137/guerre-seconds-couteaux-L-qWFtOy.jpeg)
On se demande, si à Reims, le jeu en vaut la chandelle : un marché de dupe vraisemblable, peut-être une bataille pour rien, ou seulement celle des “seconds couteaux”? C’est une idée que renforce Moscovici déclarant à Frangy-en-Bresse : «Je me suis entretenu très longuement avec Dominique Strauss-Kahn cette semaine. Je sais ce qu’il pense. Il regarde avec sympathie beaucoup de choses, y compris ce que je fais.»
Le PS en quête d’un mode d’emploi pour la présidentielle
LE MONDE | 26.08.08