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Tank Chair – Un manga déchaîné

Par Juju-Gribouille @JujuGribouille

Nagi Taira et Shizuka sont des assassins issus de la prestigieuse Académie. Mais Shizuka a un petit problème : elle doit s'occuper de son grand frère qui a pris une balle dans la tête pour la défendre. Depuis il est dans un état végétatif. Shizuka s'est rendu compte qu'une seule chose peut éveiller la conscience de son frère : une pulsion meurtrière dirigée contre lui. Mais même conscient, il reste incapable de marcher et c'est dans des fauteuils roulants lourdement armés qu'il va affronter les tueurs qu'elle lance sur lui pour le maintenir éveillé. Tank Chair entre en guerre.

Nous voilà ici dans un manga WTF qui oscille plus vers le côté du seinen guerrier que de la comédie à la Sakamoto Days. Le pitch est ce qu'il est, il faut lui reconnaitre une belle originalité. Le développement est plutôt vif, bien découpé, efficace. on passe un bon moment à la lecture de ce manga. Difficile de dire si on est dans un monde post-apocalyptique complètement destroy ou si on évolue dans une version parallèle du Japon actuelle : l'histoire est centrée sur les personnages et les rares éléments de décor entrevus sont en général en train d'exploser dans les bagarres entre les protagonistes.

On n'est pas là pour chercher une quelconque vraisemblance, mais pour un faire tour d'attraction explosive.

Un " Action manga " détonnant

A l'instar des action-movies, Mamabu Yashiro ne s'embarrasse guère de réalisme. Il a une histoire à raconter, des personnages à définir, des combats à mettre en scène et il le fait de façon réjouissante. On lit ce manga comme on dévore un paquet de cacahuètes caramélisées : difficile de s'arrêter avant la fin.

Bien sûr il ne faut pas se focaliser sur les fauteuils roulants blindés qui apparaissent et disparaissent aussi facilement qu'un bouquet de fleurs dans la manche d'un magicien. On n'est pas là pour chercher la petite bête mais pour s'éclater devant les aventures de Tank Chair, un héros bad-ass mais impotent. Il fallait oser.

Un visuel ébouriffant, une histoire échevelée

Le dessin est très réussi, jouissif, sauvage. A la fois beau et foisonnant, très sombre, Yashiro, dont c'est le premier manga publié, montre une efficacité et un trait très assuré. Les scènes de combat sont un peu confuse par moment, mais c'est un défaut que le mangaka corrigera probablement par la suite. En tout cas, ça déchire pas mal.

Côté scénario, ça se lit vraiment tout seul. Déroulant une histoire, des personnages et des combats complètement loufoques, l'auteur tient visiblement les rênes de sa création et ne se laisse pas embarquer par son délire : il semble savoir où il va, ponctue le récit de révélations, introduit de nouveaux personnages avec leurs motivation et saupoudre le tout de personnages secondaires, chair à canon destinée à nourrir les affrontements.

Tank Chair, une bonne série, à suivre

Dans le tome 2, l'Académie des Assassins est davantage mise en lumière, via sa patronne, bien bad-ass elle aussi et qui, comme par hasard, désire récupérer Nagi... tout en se débarrassant de sa petite sœur.

Les fauteuils roulants blindés, aux caractéristiques de combat démentielles sont créées par une autre fille super classe. Inutile de dire que le mangaka se fait plaisir en créant sa galerie de persos et en les mettant en scène.

Il va de soi que ça ne risque pas de se calmer dans ce manga belliqueux, sombre et drôle publié dans la collection " Dark Kana ".

Phil The Bird

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