Quel rapport entre la Wallonie et l’Abkhazie, dites-moi ? A part la rime aucun, bien sûr, si ce n’est que leur sort actuel et futur a un point commun : le retour au bercail. Consenti ou forcé.
Ok, les Wallons belgicains, les « j’ai horreur des Français », je vous entends hurler mais, s’il vous plaît, laissez-moi parler. Vous râlerez après.
Le Russes n’ont pas hésité, pour des raisons stratégico-pétrolifères, de décréter unilatéralement et au mépris du reste du monde « l’indépendance » de cette minuscule région caucasienne de l’ex-URSS (270.000 âmes) rattachée par les affres de l’Histoire à la Géorgie en 1993. Idem pour l’Ossétie du Sud (70.000 habitants, l’équivalent de la « Wallonie germanophone »). Autrement dit, la Russie s’est réapproprié l’Abkhazie et l’Ossétie car, aubaine, ces tout petits territoires séparatistes n’ont pas les moyens de tenir le coup en tant qu’Etats indépendants. Ce n’est donc qu’un retour forcé au bercail.
Et la Wallonie dans tout ça, à côté de son beau grand voisin républicain, qu’attend-elle pour faire sa demande de retour au bercail ? Elle n’est tout de même pas sans atouts, la Wallonie. Pas bien dotée en argent mais quel potentiel ! Malheureusement, je crains qu’elle n’osera jamais faire le premier pas. A la fois trop fière, pudique et rebelle, trop peu sûre d’elle. Et ses nains qui veillent au grain.
Faire le premier pas, c’est pourtant ce qu’attend d’elle la Flandre assoiffée d’indépendance car, c’est stratégique, elle préfère laisser l’initiative à « l’autre », comme souvent dans un couple déchiré qui ne parvient pas à se séparer. Faut surtout pas qu’ils soient « la cause du divorce », les Flamands. Surtout pas. Alors je demande haut et fort : il y a-t-il un haut responsable politique flamand courageux dans la salle – ou, mieux, un Wallon téméraire - pour demander à la France de « reprendre » sa voisine francophone en son sein ?
Hé ho ? Je n’entends rien. Mais, bon sang, allez-y, je vous tends une perche !Silence radio. Ça ne marche pas. Faudra réessayer.