Critiques Séries : Only Murders in the Building. Saison 4. Episode 7.

Publié le 09 octobre 2024 par Delromainzika @cabreakingnews

Only Murders in the Building // Saison 4. Episode 7. Valley of the Dolls.

L'épisode 7 de la saison 4 de Only Murders in the Building nous réserve encore une fois de nombreuses surprises, tout en jouant sur l'humour et le suspense avec une finesse remarquable. Ce que j'apprécie particulièrement dans cette série, c'est sa capacité à jongler entre le mystère et la comédie, tout en gardant un équilibre parfait. Et cet épisode ne déroge pas à la règle, notamment avec l'apparition savamment dosée de Meryl Streep, qui semble être la cerise sur le gâteau de chaque épisode où elle apparaît. Il est intéressant de voir comment la série gère la présence de Meryl Streep. Bien qu'elle soit une guest star, ses apparitions sont si bien réparties que l'on pourrait presque oublier qu'elle n'est pas un membre régulier du casting. Chaque fois qu'elle revient à l'écran, c'est avec un effet de surprise agréable, un peu comme un clin d'œil destiné aux spectateurs. Cette gestion subtile des personnages secondaires est un véritable atout de la série, permettant de maintenir l'intérêt sans en faire trop.

Dans cet épisode, nous voyons Oliver (interprété par l'excellent Martin Short) atteindre un point de rupture dans sa relation longue distance avec Loretta (le personnage de Meryl Streep). La façon dont Oliver gère ses émotions - notamment après une proposition de mariage qui passe inaperçue dans un malentendu digne des meilleures comédies de situation - est l'un des moments forts de l'épisode. Martin Short capture parfaitement le tourbillon d'émotions d'Oliver, et sa décision de rompre par texto juste avant de devoir éteindre son téléphone est à la fois tragique et hilarante. Ce genre de scènes montre que *Only Murders in the Building* n'est pas qu'une simple enquête criminelle, mais aussi une série profondément ancrée dans la complexité humaine, avec des personnages attachants et parfois maladroits.

Ce qui fait également la force de cet épisode, c'est l'humour omniprésent. Doreen, interprétée par Melissa McCarthy, est un ajout détonnant à cet épisode. Sa collection de poupées (détail jamais anodin dans ce genre de série) et son penchant pour le drame familial créent des moments aussi drôles qu'inquiétants. McCarthy, fidèle à elle-même, ajoute une énergie électrique à chaque scène où elle apparaît, surtout lorsqu'elle s'oppose à Loretta dans une bagarre mémorable. Voir Meryl Streep et Melissa McCarthy se lancer dans une véritable bataille chorégraphiée est un des moments les plus inattendus et réjouissants de l'épisode. Cette scène démontre que la série ne se prend pas toujours au sérieux, même dans les moments de tension. En parallèle, l'épisode explore davantage les relations familiales entre Charles et Doreen, et comment les vieux griefs refont surface. Cette dynamique fraternelle apporte un côté plus humain à l'intrigue, tout en soulignant les thèmes sous-jacents de solitude et de culpabilité, déjà très présents dans cette saison.

Doreen, malgré son exubérance, cache une certaine mélancolie, notamment lorsqu'elle se sent exclue des liens que Charles partage avec ses amis du podcast. Cela ajoute une dimension émotionnelle supplémentaire à l'épisode, qui ne se contente pas de résoudre un mystère, mais aussi de dévoiler des facettes plus profondes des personnages. Au-delà des interactions entre les personnages, cet épisode marque également une avancée dans l'enquête. Bien que la série mette souvent l'accent sur l'humour, elle n'oublie jamais de faire progresser le mystère central. Le twist final qui relie les événements actuels à des questions laissées en suspens depuis la saison 1 est particulièrement excitant. Le fait que le meurtrier semble traquer nos héros depuis le début de la série apporte une nouvelle couche de complexité à l'intrigue. Cela fait écho à des mystères non résolus, comme l'empoisonnement du chien Winnie ou les menaces anonymes reçues dans les premières saisons.

Ces éléments non résolus, qui refont surface de manière organique, montrent que les scénaristes jouent habilement avec la continuité narrative, tout en offrant aux fans de longue date une satisfaction renouvelée. L'épisode nous dévoile aussi une enquête parallèle menée par Howard, qui finit par découvrir un lien entre les suspects et un groupe appelé les Westies, ce qui pourrait bien être la clé du mystère. Pourtant, même cette révélation laisse planer des doutes : bien que les Westies soient impliqués dans des affaires louches, cela ne signifie pas qu'ils soient directement responsables des meurtres. Cette incertitude maintient le suspense intact et laisse place à de nouvelles théories à explorer dans les prochains épisodes. En conclusion, l'épisode 7 de la saison 4 de Only Murders in the Building est un mélange parfait d'humour, d'émotion et de mystère. Il réussit à introduire des moments comiques mémorables (mention spéciale à la bagarre entre Meryl Streep et Melissa McCarthy), tout en avançant l'intrigue d'une manière intelligente et captivante.

Note : 8/10. En bref, cette série continue de me surprendre par sa capacité à réinventer son intrigue tout en restant fidèle à l'esprit qui a fait son succès. Je suis impatient de découvrir comment les scénaristes vont conclure cette saison, mais une chose est sûre : Only Murders in the Building reste l'une des meilleures séries du moment.