Mafalda a 60 ans, et elle n’a pas pris une ride !

Si tu as grandi avec les aventures de Mafalda, alors tu sais à quel point cette petite héroïne de bande dessinée argentine, créée par Quino en 1964, était bien plus qu'un simple personnage mignon. Non, non, non ! Mafalda, c'était un cri de révolte déguisé en fillette, une enfant précoce qui posait les vraies questions et n'acceptait jamais les réponses simples ou convenues.

Et dire qu'au départ, elle devait simplement vendre des produits électroménagers dans une pub ! Oui, oui, tu as bien lu. Avant de devenir l'icône que l'on connaît, Mafalda a été conçue pour promouvoir une marque de réfrigérateurs. Heureusement, Quino, avec son génie, a vu bien plus dans cette gamine boudeuse. Très vite, elle est devenue la voix de ceux qui refusaient de fermer les yeux sur les injustices sociales, la guerre, la pauvreté, les droits des femmes, et tout le reste.

Mais si Mafalda était là, aujourd'hui, en 2024, que penserait-elle du monde dans lequel nous vivons ? Est-ce qu'elle crierait encore devant les infos à la télé, ou bien aurait-elle explosé de rage en voyant les dérives politiques, la montée de l'extrême droite, le féminisme encore malmené, et la planète qui brûle sous l'effet du réchauffement climatique ? Sans oublier la pauvreté galopante et cette sensation constante que tout part en vrille.

Mafalda, activiste malgré elle

Dans les années 60 et 70, Mafalda était déjà une révoltée. Elle s'indignait face à la guerre du Vietnam, s'élevait contre la dictature, et demandait aux adultes pourquoi ils avaient laissé le monde devenir ce qu'il était. Elle faisait écho aux combats d'aujourd'hui. Elle serait une guerrière des réseaux sociaux, probablement exclue de Twitter pour "paroles trop acerbes" après s'être insurgée contre la bêtise humaine. Greta Thunberg n'aurait rien à lui apprendre sur le militantisme climatique !

Mafalda pourrait-elle vraiment supporter l'injustice actuelle ? On imagine qu'elle serait sur tous les fronts : manif' après manif ', partageant des memes assassins pour ridiculiser les politiques, tout en prônant l'égalité et la justice. Son franc-parler dérangerait encore plus qu'à l'époque. Quant à ses amis ? Qu'en serait-il ?

Guille, le frère chéri : geek ou gamer ?

Guille, l'adorable petit frère de Mafalda, qui, jadis, regardait le monde avec des yeux innocents, serait aujourd'hui un ado plongé dans les jeux vidéo ou les réseaux sociaux. Il serait sans doute plus connecté que jamais, en train de tweeter des punchlines comme sa sœur ou, au contraire, en train de s'enfermer dans des mondes virtuels pour échapper à la réalité. La question, c'est : serait-il un activiste numérique, ou un geek isolé comme Felipe, leur grand copain rêveur ?

Felipe : le Hikikomori ?

Ah, Felipe ! Toujours plongé dans ses rêveries, et aujourd'hui, peut-être complètement accablé par l'anxiété moderne. On peut facilement l'imaginer comme un hikikomori, ces jeunes qui vivent reclus chez eux, submergés par la pression sociale. Felipe n'a jamais été doué pour faire face au stress, et face à la course à la réussite qu'on impose, il aurait probablement préféré s'isoler. Les " likes " et les " followers " ne sont pas vraiment son délire...

Susanita sur Instagram : influenceuse en devenir ?

Quant à Susanita, la grande rêveuse de la vie bourgeoise, elle aurait certainement trouvé sa place sur Instagram. Chaque jour, elle posterait ses tenues du jour, ses conseils en lifestyle, et ses avis sur la maternité (même si elle n'a pas encore d'enfant). Elle incarnerait cette superficialité qu'elle vénérait tant, avec des filtres qui adoucissent son monde parfait... mais derrière son écran, Susanita serait-elle vraiment heureuse ?

Manolito : le roi des cryptos ?

Manolito, toujours passionné par le business, aurait plongé tête la première dans le monde des cryptomonnaies. On l'imagine bien investir dans des bitcoins, rêvant de construire un empire financier. Mais serait-il devenu cynique, prêt à tout pour grimper les échelons, ou bien garderait-il cet humour terre-à-terre et sa bonté cachée sous son allure de brute ?

Libertad : encore plus petite, mais plus grande d'esprit

Et puis, il y a Libertad. Son nom même est une provocation à notre époque. Toujours plus petite, mais avec une grande gueule, elle serait sur les barricades, prête à tout pour défendre ses idéaux. Face aux crises environnementales, aux luttes féministes, elle serait sans aucun doute à la tête de chaque mouvement, petite mais farouche, une figure de proue pour la jeunesse engagée.

Les parents de Mafalda : épuisés par la modernité

Et enfin, les parents de Mafalda. Comment survivraient-ils à l'ère du télétravail, des burnouts et de la pression constante de la productivité ? Complètement dépassés par la technologie, épuisés par le stress quotidien, ils passeraient leur temps à essayer de comprendre ce monde qui va trop vite. Leur regard fatigué serait celui de tant d'adultes aujourd'hui, cherchant à reprendre leur souffle dans un monde qui ne s'arrête jamais.

Finalement, Mafalda et sa bande ne sont jamais devenus obsolètes. Ils sont, d'une certaine manière, l'incarnation de nos propres luttes modernes. Et s'ils étaient parmi nous aujourd'hui, ils nous rappelleraient encore une fois que le monde est bien trop sérieux pour ne pas être pris avec un grain de sel... et une grosse dose de révolte.

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News