Il aboyait à des heures indues, se roulait dans la poussière des carrières avant de se jeter dans le canal creusé devant leur maison. Depuis son retour du front, le père de mon ami Mathieu adoptait un comportement étrange sur lequel son épouse et ses deux fils jetaient des regards d’abattement honteux. On fit venir de nombreux médecins mais tous échouèrent à le soulager. Ce fut le vétérinaire qui vint le piquer après une nouvelle crise de rage. Peu de temps après, Mathieu, son frère et leur mère déménagèrent près d’un chenil.