LIVE REPORT – Après avoir passé l’après-midi à chiller dans le champ entouré de van et d’autres festivaliers, nous voilà de retour dans l’enceinte du festival vendéen de rock festif, Les Feux de L’été. Pinte de Mélusine ambrée en main, on est prêt à profiter à fond de cette deuxième soirée qui s’annonce aussi festive que la veille.
Crédits : og_photographe_ / pixo_events / paulbellenfantOn est accueilli par le set de Rue de la Forge qui vient de commencer. Ce groupe d’origine vendéenne écume les scènes de la région avec une base de rap et un rythme mi celte mi viking. Viking, c’est d’ailleurs ce à quoi me fait penser leur peinture aux visages utilisée comme tenue de scène. C’est clairement un groupe de scène, la puissance du rap mélangé au rock s’en ressent bien plus que sur les versions studio.
Crédits : og_photographe_ / pixo_events / paulbellenfantEt voici le grand HF Thiefaine très attendu par le public. Étonnamment programmé assez tôt dans la soirée, le public remplit tout de même le devant de la grand scène. C’est smooth, il n’y a pas une note de travers, la voix ne tremble pas, on sent l’expérience s’exprimer. On n’est clairement pas sur une grosse ambiance, mais on ne s’attendait pas à autre chose. On regrette le manque d’interaction avec le public. La seule chanson vraiment festive ne retentit qu’à la fin du set : “la fille du coupeur de joint”.
On est vite partis s’installer devant Parpaing Papier, et quand je dis devant, on touche la crash barrière. Aucun regret, l’ambiance rock est au rendez-vous avec ce groupe nantais formé autour de Martin, bien connu dans la région pour avoir été la voix du groupe Kiemsa. Parés de tenues jaunes à paillettes et chaussures blanches ailées personnalisées au nom du groupe, ils sont montés sur ressorts et mettent le feux sur le festival. Je suis particulièrement impressionnée par Elise, la guitariste, qui paraît hypnotisée par le son qu’elle transmet. L’ambiance s’enflamme sur “tempête je t’aime”, et les pogos s’enchaînent. Avec des chansons absurdes comme “Entrée Plat Décès”, et une rythmique qui te fait hocher la tête, je ne sais pas vous mais moi, ça me met les poils! C’est le concert qui me reste le plus en mémoire du week-end!
Un autre groupe du coin qui fait de plus en plus de bruit dans le monde du rock, avec leur look 70s, Dynamite Shakers est clairement là pour retourner la scène et le public. Une sacré découverte pour moi, j’avais seulement entendu parlé du groupe dont je n’ai pas eu le coup de cœur à l’écoute, me faisant penser à du rolling stone façon “satisfaction”. Mais sur scène c’est autre chose ! Ils ont aux alentours de 20 ans et beaucoup d’énergie à revendre. C’est fou de se dire qu’à leur âge ils ressemblent à des pro de 20 ans de carrière. Je comprends l’intérêt grimpant pour ce jeune groupe de quatre artistes.
On enchaîne avec une scène un peu plus groovy, la Fédération Française de Fonck, un groupe des années 90 plus communément appelé FFF. Lunette futuriste sur le nez, affichant FFF à la façon K2000, ils déboîtent leurs guitares, ça part direct sur des bons riff rock. La pluie n’a pas arrêté le public, répondant présent dès qu’on entend les notes de AC2N et Barbès, des titres qui font la renommée de FFF. Au bout d’une demi heure de show, Marco Prince (au chant) interrompt la musique ; il semblerait que la sécu fasse du zèle alors que le public s’enflamme au rythme des riffs funky et des appels aux jumps de Marco. On est là pour faire la fête, quoi! Le show reprend, il ne faudrait pas rester sur une note négative.
On en profite pour s’installer devant Lofofora, sur la crash barrière. Le show commence et l’ambiance pogo énervée monte rapidement. Côté son, je ne sais pas trop quoi en penser. Je le trouve saturé, difficile à apprécier. Peut-être qu’il aurait fallu que je sois dans l’antre des pogos pour apprécier le show. Cette fois encore, le chanteur interrompt le show, il est un peu plus violent que Marco pour le coup puisqu’il insulte la sécurité. Certes, le public est énervé mais c’est un peu le concept du groupe. En revanche, quand il y a suspicion de harcèlement, je dis merci à la sécu !
Dans les 2 cas, j’éviterai tout jugement ne connaissant pas le contexte. J’ai vu la sécu très à l’affût de comportement potentiellement dangereux, demandant à des gamins d’éviter d’aller trop en fosse devant Parpaing Papier alors que l’ambiance était loin d’être énervée. Difficile de déterminer le juste milieu et profiter au maximum de la fête.
Finir cet article sur une note négative ne me plait pas, alors prenons un peu de recul sur cette journée, voire même sur ce week-end. Les Feux de l’été reste, à mon sens, une référence dans le festival punk rock, qui mériterait d’être plus connu. Une capacité d’accueil grandissante puisque cette année les scènes ne se font plus face mais de côté, et les stands sont réorganisés. Il est plus facile d’aller se ravitailler puisque la boisson et l’alimentation sont bien séparées et mieux réparties. C’est qu’il faut l’hydrater le punk! Donc on circule mieux, il y a moins de queue côté toilettes, en revanche, il faut encore l’éduquer le punk. Les pipis le long des barrières, même proches des scènes sont encore trop monnaie courante. Et côté son, c’est génial ! Une programmation de plus en plus variée mais tout en gardant son âme punk, le parfait équilibre pour un festival familial et festif !
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Dorine Renaud
Chroniqueuse, babacool à l’ancienne, bimbo punk : Si Dorine faisait encore ses preuves en 2013, on peut maintenant officiellement déclarer que sa période d’essai est terminée. A ses débuts, la nantaise tentait de laisser de côté ses années lycée durant lesquelles elle n’avait d’yeux que pour As de Trêfle, Merzhin et Green Day, mais le passé l’a rattrapée. Dorine voue à nouveau un culte au sonorités celtiques, tziganes et tout ce que vous écoutiez quand vous séchiez les cours plutôt que de réviser les annales du BAC. Bien sûr, on lui colle de temps à autre un album avec de la guitare électrique, mais son sale caractère de vendéenne (pléonasme) nous incite plutôt à lui laisser la couverture du prochain Fatals Picards.