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Live Report : Kyo à l’Olympia de Montréal, une soirée entre nostalgie et imperfections

Publié le 06 octobre 2024 par Captain_h0wdy @twit2mat
Live Report l’Olympia Montréal, soirée entre nostalgie imperfections Hier soir l'Olympia de Montréal vibrait au son des années 2000 avec Kyo, le groupe français iconique, qui célébrait les 20 ans de leur album phare Le Chemin.

C'était une première pour eux au Canada, et on sentait une excitation palpable dans la salle dès les premières notes. Le public, majoritairement composé de fans de la première heure, était en forme, prêt à chanter chaque mot de cet album qui a marqué toute une génération. La complicité entre le groupe et le public était indéniable, et l'ambiance conviviale a indiscutablement sauvé la soirée de ses imperfections.

Sur scène, Kyo a peu changé. Le style, les mimiques, tout semblait figé dans le temps, comme si nous étions retournés vingt ans en arrière. Pour certains, cela a sans doute été un voyage dans leurs souvenirs, un moment de pur plaisir nostalgique. Pourtant, comme c'est souvent le cas avec les concerts anniversaires, tout n'a pas brillé.

Le groupe a enchaîné des titres de Le Chemin (ainsi que quelques titres des autres albums), mais certaines chansons ont malheureusement moins bien vieilli que d'autres. Certaines perles de l'album, toujours aussi puissantes, se prêtaient parfaitement à l'exercice live, tandis que d'autres sont apparues un peu datées et moins adaptées à la scène, créant des variations d'énergie tout au long de la soirée. Ce genre de déséquilibre n'est pas inédit dans ce type de spectacle. J'avais déjà ressenti la même chose lors des concerts anniversaires de Korn pour leur premier album ou de Metallica pour le Black Album : la nostalgie seule ne suffit pas toujours à maintenir une énergie constante.

L'un des principaux problèmes de la soirée a été le son. Dès les premières chansons, il était évident que le mixage laissait à désirer. Les paroles, bien que souvent connues par cœur par les fans, étaient difficilement compréhensibles, noyées sous des basses trop présentes. Les larsens répétitifs des guitares ont également perturbé plusieurs morceaux, et lorsque Benoît Poher, le chanteur, s'adressait au public, ses interventions étaient à peine audibles, ce qui a rompu un peu la connexion entre la scène et la salle. C'est dommage, car ces moments d'échanges avec le public sont souvent ceux qui rendent une performance mémorable.

Malgré ces défauts techniques, l'esprit de la soirée était bon. Le public était là pour revivre ses souvenirs, pour se replonger dans une époque révolue, et Kyo, malgré tout, a réussi à offrir cela. Le poids de la nostalgie a finalement porté le concert, permettant de faire abstraction des imperfections sonores et des baisses de régime. En sortant de la salle, on avait le sentiment d'avoir assisté à une belle soirée, malgré les hauts et les bas, avec ce petit goût doux-amer que laisse le temps qui passe.

Une chose est certaine, même 20 ans plus tard, Kyo continue de toucher les cœurs pour le plaisir des nostalgiques comme moi !


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