Décidément, les gratuits nous réservent bien des surprises pour cette rentrée. Après 20 minutes et ses comparaisons hasardeuses, Métro ose aujourd’hui le porno dans sa page littérature. Un article est consacré à
la sulfureuse Christine Angot pour la sortie de « Le Marché des amants », son dernier livre. Dans un entrefilet, un extrait particulièrement bien choisi :
beaucoup trop vite. Il aimait
la sodomie parce que c’était
serré, moi je n’aimais pas,
je n’y étais pas habituée, ça
me faisait mal, la seule fois
où on était entré dans une
pharmacie pour acheter du
lubrifiant ensemble, il avait
perdu le tube et n’en avait
pas racheté. Il ne croyait pas
que je puisse avoir mal. Il ne
prenait jamais en compte la
douleur. L’important c’était
d’être en vie. A propos de la
femme qui dormait dans ma
rue sur une grille pendant
tout l’hiver, en rentrant un
soir j’avais dû dire quelque
chose sur le froid ou la pluie,
bref exprimer ma pitié,
il disait mais non elle est
bien, elle est sur une grille,
dessous il y a de la chaleur.
Il évacuait la pitié.” (p. 205)
C’est chaud, très chaud pour un quotidien si largement distribué… Pour les lecteurs non
avertis, le mec en question est Doc Gynéco !