Terres promises, Bénédicte Dupré La Tour… coup de cœur ! Un livre de la rentrée littéraire

Par Antigone

J’ai fait un drôle de chemin à la rencontre de l’écriture de Bénédicte Dupré La Tour. Tout d’abord, j’ai lu Kinta, un extrait de ce livre, un cadeau offert par l’éditeur pour les cinq ans de la maison en mars dernier. Gros coup de foudre. Puis, en commentaire de mon billet, une lectrice m’a recommandé de lire la sœur de Bénédicte Dupré La Tour, sa jumelle. J’ai suivi son conseil et j’ai trouvé le lendemain en bibliothèque quatre albums BD de Florence Dupré La Tour, Pucelle et Jumelle. Une claque. Un récit autobiographique qui raconte comment on peut grandir dans une famille catholique où tout est ignoré de ce qui touche « à ce qu’il se passe au dessous de la ceinture ». J’attendais donc avec impatience de lire Terres promises en cette rentrée littéraire… Sans que ce ne soit jamais vraiment dit, le lecteur, dans ce roman, est introduit dans l’univers fascinant, violent et complexe de la conquête de l’Ouest. C’est un roman, c’est un western, où se mêlent plusieurs voix, plusieurs personnages. Certaines scènes sont atroces. Pour autant, l’humanité est là, quoique biaisée, en la figure par exemple de la prostituée, du chercheur d’or, du bonimenteur, de l’indigène qui s’émancipe de sa tribu. On croise même l’histoire des mille femmes blanches de Jim Fergus. Bienvenue dans un monde qui cherche à vivre son rêve, à trouver son paradis sur terre, et qui trouve bien souvent seulement misère et désolation…  Et j’ai adoré plonger dans ce livre choral doté d’une écriture magnifique, vibrante et qui bouscule. J’ai adoré frémir. Lire Terres promises est une expérience que l’on n’oublie pas. Bénédicte Dupré La Tour donne l’impression que les protagonistes de la conquête de l’Ouest vivaient une aventure folle, mais terriblement vivante. Elle semble réussir à retranscrire l’indicible. J’ai été très marquée par plusieurs scènes. Un grand livre de cette rentrée !

 Les éditions du Panseur – 22 août 2024

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…    

Une autre lecture chez… Kathel

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