Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 2), Chicago Fire (Saison 13, épisode 2), Chicago PD (Saison 12, épisode 2)

Chicago Med // Saison 10. Episode 2. Bite Your Tongue.

Le deuxième épisode de la saison 10 de Chicago Med, intitulé "Bite Your Tongue", ne déçoit pas. Il nous plonge immédiatement dans une tourmente d'émotions, de dilemmes éthiques et de drames médicaux intenses. Ce cocktail bien maîtrisé tient les spectateurs tout au long de l'épisode, en maintenant la tension à un niveau élevé. Toutefois, malgré cet épisode réussi, la série devra prouver qu'elle peut maintenir cette intensité et continuer à surprendre dans les prochains épisodes. L'épisode débute sur une intrigue déjà amorcée dans l'épisode précédent : le sort de Dr. Mitch Ripley. Accusé à tort dans l'affaire Pawel, Ripley doit faire face à une audience qui pourrait lui coûter sa licence médicale. Bien que l'audience sache qu'il est innocent, son refus de révéler la vérité - par peur de compromettre quelqu'un d'autre - alimente un suspense constant.

Cette dynamique crée une véritable tension, et la série parvient brillamment à jouer sur le dilemme moral de Ripley : doit-il sacrifier sa carrière ou trahir une personne qu'il souhaite protéger ? Ce type de conflit interne est un point fort de Chicago Med, et cet épisode ne fait pas exception. On sent la pression grandissante sur Ripley, et bien que la résolution ne soit pas encore atteinte, cette intrigue garde les spectateurs investis. Le développement de son personnage est fascinant à suivre, et cet épisode met encore plus en lumière sa complexité. Un autre aspect marquant de cet épisode est la situation difficile que traverse Sharon Goodwin, directrice de l'hôpital. Devant faire face à une vague de patients en raison de la fermeture d'un autre établissement médical, elle est contrainte de prendre des décisions difficiles concernant le licenciement de certains membres du personnel.

La série n'hésite pas à montrer la dure réalité de la gestion hospitalière, où chaque choix a des conséquences humaines. Le personnage de Sharon brille par sa force et sa résilience. Elle incarne une dirigeante pragmatique, capable de faire des choix difficiles tout en gardant une compassion évidente. Cet épisode montre bien les pressions auxquelles elle fait face, et on sent que la situation financière et organisationnelle de l'hôpital pourrait devenir un thème central de la saison. La rivalité entre Dr. Dean Archer et Dr. Caitlin Lenox continue de s'amplifier dans cet épisode. Ces deux personnages, avec leurs approches radicalement différentes de la médecine, sont en désaccord constant. Archer, avec son style de management old-school et son incapacité à accepter les directives de Lenox, incarne les résistances au changement souvent observées dans des environnements aussi hiérarchisés que les hôpitaux.

Ce qui est fascinant ici, c'est la manière dont Chicago Med aborde des problématiques sociales plus larges à travers cette rivalité : le choc générationnel, le sexisme latent, et les questions d'autorité. Ces tensions rendent l'intrigue particulièrement intéressante, et on se demande comment cette relation va évoluer. Pour l'instant, le conflit reste non résolu, ce qui pousse à vouloir voir la suite pour savoir s'ils finiront par trouver un terrain d'entente. Au-delà des conflits personnels, cet épisode présente également des cas médicaux poignants. L'un des patients est un homme âgé en état critique, et la situation devient encore plus stressante lorsqu'il est suggéré que Ripley pourrait être suspendu, le forçant ainsi à abandonner le cas. Cela ajoute une touche dramatique supplémentaire à ce qui pourrait être une procédure médicale classique, et montre que chaque patient dans Chicago Med n'est pas seulement un numéro, mais une personne avec une histoire.

L'épisode continue également de suivre Dr. Charles, qui jongle entre sa spécialité psychiatrique et la nécessité de s'impliquer plus directement dans les soins en salle d'urgence. Ce personnage, toujours aussi juste et empathique, ajoute une profondeur émotionnelle à l'épisode en aidant les patients à affronter leurs peurs et leurs démons intérieurs. L'introduction du Dr. John Frost dans l'épisode précédent continue d'avoir un impact significatif. Son arrivée apporte une énergie nouvelle à l'équipe, mais crée également une certaine tension. En effet, alors que l'hôpital doit réduire son personnel, sa présence pose des questions éthiques : est-il juste de recruter de nouveaux médecins alors que d'autres sont licenciés ? Frost est un personnage prometteur, mais son intégration dans cette période difficile pour l'hôpital sera un défi. Il reste à voir comment il va s'adapter à cette nouvelle dynamique et s'il parviendra à prouver sa valeur.

Enfin, l'épisode laisse de nombreuses intrigues en suspens, notamment concernant le licenciement soudain de Zach dans l'épisode précédent. Son absence se fait sentir, et la question de savoir s'il reviendra, ou même s'il engagera une action en justice contre l'hôpital, est laissée en suspens. Ce type de narration ouverte est l'une des forces de Chicago Med, qui parvient toujours à maintenir un intérêt constant pour les épisodes à venir. En somme, l'épisode "Bite Your Tongue" de Chicago Med saison 10 est une belle réussite. Il aborde des thèmes complexes et propose un mélange savoureux entre drame médical et intrigues personnelles. Cependant, la série va devoir continuer à innover et à maintenir cette intensité pour garder son public fidèle. Les enjeux sont posés, les tensions s'accumulent, et il ne reste plus qu'à voir si les épisodes suivants sauront répondre à ces attentes. Le véritable défi sera de maintenir ce niveau tout au long de la saison.

Note : 6.5/10. En bref, un mélange intense d'émotions et de défis éthiques.

Chicago Fire // Saison 13. Episode 2. Ride the Blade.

L'épisode 2 de la saison 13 de Chicago Fire, intitulé " Ride the Blade ", poursuit sur la lancée du premier épisode en installant les différentes intrigues pour le reste de la saison. Cependant, même si l'ensemble est correct et pose bien les bases, on ne peut s'empêcher de ressentir un certain manque d'intensité. Après un premier épisode prometteur, celui-ci manque un peu de punch pour réellement capter l'attention. L'épisode continue de dévoiler des éléments sur Dom Pascal, le nouveau chef de la caserne. Certes, il est normal de ne pas tout révéler dès le deuxième épisode, mais pour le moment, Pascal semble surtout être un personnage qui peine à s'intégrer à la dynamique de Firehouse 51. Si l'on devine que son passé, notamment avec son épouse Monica et les événements mystérieux à Miami, jouera un rôle clé dans la suite de l'histoire, tout cela reste en suspens. Le problème, c'est que pour le moment, ces informations sont distillées de manière trop lente pour réellement accrocher le spectateur.

Pascal est manifestement un chef compétent, mais ses tendances à vouloir tout contrôler et ses problèmes de colère le rendent difficile à apprécier. Il apporte certes une dose de tension, notamment dans sa relation avec sa femme et les secrets qui entourent son passé, mais cela ne suffit pas encore à donner à l'épisode le dynamisme qu'on attend. Le potentiel est là, mais l'épisode n'exploite pas vraiment ces éléments pour créer des moments marquants. Un des points clés de cet épisode est de montrer à quoi ressemble Firehouse 51 sous la direction de Pascal. Et malheureusement, ce n'est pas une image très plaisante. Le changement de chef amène une certaine désorganisation, et l'atmosphère n'a plus le même charme que sous la direction précédente. Si ce changement est compréhensible d'un point de vue narratif - après tout, il faut bien apporter des tensions et des défis pour avancer l'intrigue - il manque cependant cette énergie qui faisait de la caserne un lieu presque familial.

L'arrivée de Pascal introduit une nouvelle dynamique, mais on peine à trouver de l'intérêt dans cette réorganisation. La série semble vouloir jouer sur les conflits internes, mais pour l'instant, ils manquent de profondeur. Ce deuxième épisode est surtout une transition, mais il n'apporte pas encore les éléments nécessaires pour vraiment embarquer le public dans cette nouvelle direction. L'un des moments clés de cet épisode réside dans la relation compliquée entre Severide et son frère Damon. Lorsqu'il découvre que Damon a sciemment désobéi à Stella, Severide se retrouve dans une position délicate. Faut-il protéger son frère ou dire la vérité à sa femme ? Ce dilemme moral est sans doute l'intrigue la plus intéressante de l'épisode, car il met en lumière la difficulté de concilier les responsabilités professionnelles et personnelles. Cependant, même cette intrigue manque un peu de mordant. Le conflit fraternel, bien qu'intéressant, semble trop rapidement résolu.

Severide finit par dire la vérité à Stella, mais on aurait espéré plus de tensions, plus de moments de doute. Certes, il est positif que Severide ait réalisé son erreur et soit revenu sur sa décision, mais la résolution est un peu trop rapide et sans réelle conséquence pour l'instant. En résumé, cet épisode 2 de la saison 13 de Chicago Fire fait correctement son travail en mettant en place les différents éléments pour la suite de la saison. Il y a des pistes intéressantes, notamment autour du personnage de Pascal et de la relation entre Severide et Damon, mais l'épisode manque clairement de dynamisme. Les intrigues se mettent en place, mais sans véritable moment fort pour captiver l'audience. Cela ne signifie pas que l'épisode est mauvais - loin de là. Il offre une bonne base pour le développement futur, et certaines tensions, notamment entre Severide et son frère, pourraient mener à des développements intéressants. Mais à ce stade, l'épisode donne l'impression de jouer la sécurité sans vraiment oser aller plus loin.

Ce début de saison 13 a du potentiel, mais pour que la série retrouve son intensité habituelle, il faudra que les épisodes suivants apportent plus d'action, de drame et de tension. On attend maintenant que les intrigues s'accélèrent et que la série capitalise sur ces nouvelles dynamiques.

Note : 5/10. En bref, la saison a de bonnes idées mais met du temps à démarrer.

Chicago PD // Saison 12. Episode 2. Blood Bleeds Blue.

Le deuxième épisode de la saison 12 de Chicago PD, intitulé *"Blood Bleeds Blue"*, propose une intrigue captivante, mais soulève également quelques inquiétudes. En tant que fan de la série, je ne peux m'empêcher de noter certains éléments qui me laissent perplexe. Toutefois, l'introduction d'un nouveau personnage, l'officier Kiana Cook, est sans doute la meilleure surprise de l'épisode et mérite une attention particulière. L'arrivée de l'officier Kiana Cook dans cet épisode est un véritable souffle d'air frais. Dès ses premières scènes, elle montre une assurance et une maîtrise impressionnantes face aux situations difficiles. Sa manière de collaborer avec Adam Ruzek laisse penser qu'elle pourrait bien être un excellent ajout à l'unité des renseignements, surtout avec le départ de Hailey Upton. Kiana a tout ce qu'il faut pour remplacer ce poste vacant et apporter une dynamique nouvelle à l'équipe.

Ce qui ressort particulièrement, c'est sa manière de gérer les situations. Son calme face aux défis, son efficacité et sa relation naissante avec Ruzek captivent. Il est indéniable qu'un lien spécial est en train de se former entre ces deux personnages, et je dois dire que l'idée de les voir travailler ensemble plus souvent est intrigante. Leur complémentarité dans la résolution de cette affaire spécifique est palpable, et on sent que l'alchimie professionnelle pourrait devenir l'un des points forts de la saison à venir. Cependant, malgré les aspects positifs de l'épisode, certaines décisions prises par les personnages laissent à désirer. L'exemple le plus frappant est sans doute celui de Ruzek qui, après avoir vu Martel se faire tirer dessus, poursuit le coupable sans gilet pare-balles. Ce choix peut sembler insensé pour quelqu'un d'aussi expérimenté que Ruzek, d'autant plus qu'il entre dans une maison où d'autres victimes sont déjà présentes, sans prendre la moindre précaution.

Même si cette décision semble irrationnelle, elle contribue à l'intensité de l'intrigue et à la manière dont Adam gère ses émotions face à la mort de son collègue. Mais il n'est pas le seul à agir de manière imprudente. Le détective Torres, également, prend un risque en traquant le fils du tireur sans gilet de protection. Lorsque Nate, le fils du criminel, sort une arme et menace Torres, la gravité de la situation atteint son paroxysme. Ces comportements impulsifs peuvent s'expliquer par l'héritage laissé par Hank Voight, le chef de l'unité des renseignements, connu pour son approche musclée et parfois téméraire des enquêtes. Cependant, il serait plus sage pour ces personnages de rester vigilants, surtout dans des situations où des vies ont déjà été perdues. Cette prise de risque excessive pourrait finir par leur coûter cher. Un autre point qui m'a particulièrement frappé dans cet épisode est la facilité avec laquelle Nate, un jeune garçon, a accès à des armes à feu. Le fait qu'il connaisse le code du coffre de son oncle est extrêmement inquiétant.

Cela soulève des questions plus larges sur la sécurité des armes dans les foyers américains et les conséquences tragiques que cela peut entraîner. Même si Nate n'a pas l'intention de blesser qui que ce soit, il se retrouve dans une situation où il se croit obligé d'utiliser une arme pour sauver son frère. Cette scène souligne l'importance de la sensibilisation aux armes à feu, notamment chez les jeunes. Heureusement, Torres fait preuve d'une grande capacité à désamorcer la situation. On découvre ici une nouvelle facette de son personnage : sa capacité à établir un lien de confiance avec les enfants et à gérer les moments de crise avec empathie. Cela montre son évolution depuis le début de la série, et il sera intéressant de voir comment son personnage continuera à se développer dans cette nouvelle saison. Le décès de Martel marque profondément Ruzek, et cet épisode explore comment il tente de refouler ses émotions jusqu'à ce qu'elles deviennent inévitables. Adam agit de manière impulsive, refusant de traiter immédiatement ce qu'il vient de vivre.

Ce n'est que lorsqu'il sauve un enfant d'une voiture en feu qu'il permet à ses sentiments de ressurgir, dévoilant sa douleur et sa frustration face à la perte de son ami. Ce moment de vulnérabilité est crucial pour son personnage. Ruzek est souvent présenté comme quelqu'un de fort et de résilient, mais ici, on voit une facette plus humaine, celle d'un homme brisé par le poids des événements. Ce contraste entre son impulsivité initiale et son effondrement final renforce la profondeur émotionnelle de l'épisode. Enfin, il est impossible de ne pas mentionner l'intervention de Trudy Platt dans cet épisode. Bien que souvent reléguée à un rôle secondaire derrière son bureau, cet épisode nous rappelle à quel point elle est efficace sur le terrain. Son partenariat avec Voight est un autre point fort de l'épisode. Leur longue expérience ensemble et leur compréhension mutuelle sont évidentes, et voir Platt travailler aux côtés de Voight apporte une dimension supplémentaire à l'enquête.

Dans l'ensemble, cet épisode de Chicago PD se distingue par des moments forts, tant sur le plan émotionnel que dans l'action. Bien qu'il présente quelques failles en termes de prises de risque, il reste captivant et nous laisse espérer que des personnages comme Kiana Cook auront un rôle encore plus important à jouer dans les épisodes à venir.

Note : 7/10. En bref, un épisode intense avec un vent de fraîcheur bienvenu.

Prochainement en France