J’ai travesti, pour te complaire,
Ma véhémence et mon émoi
En un cœur lent et sans colère.
Mais ce qui m’importe le plus
Depuis l’instant où tu m’as plu,
C’est d’être un jour lasse de toi !
— Je perds mon appui et mon aide,
Tant tu me hantes et m’obsèdes
Et me deviens essentiel !
Je ne vois la vie et le ciel
Qu’à travers le vitrail léger
Qu’est ton nuage passager.
— Je souffre, et mon esprit me blâme,
Je hais ce harassant désir !
Car il est naturel à l’âme
De vivre seule et d’en jouir…
Anna de Noailles
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