Grey's Anatomy // Saison 21. Episode 2. Take Me to Church.
La saison 21 de Grey's Anatomy poursuit son chemin avec un épisode intense, riche en émotions et en rebondissements. Cet épisode, bien qu'il aborde des sujets sensibles et graves, parvient également à offrir des moments plus légers et à introduire des intrigues captivantes. Avec un savant mélange de tension, de douleur et d'humour, cet épisode est une vraie réussite, laissant les spectateurs sur le bord de leur siège. L'épisode s'ouvre sur la situation préoccupante de Catherine Fox. Son combat contre le cancer, bien que poignant, semble avoir un effet néfaste sur son entourage. Catherine, qui a toujours été une femme forte et autoritaire, commence à devenir insupportable pour ceux qui l'entourent. Je comprends que son état de santé est grave et que le cancer peut mettre à mal n'importe qui, mais cela n'excuse pas sa façon de traiter les autres. Elle ment à son mari Richard et à son fils Jackson sur l'état de sa santé, tout en prenant des décisions impulsives qui affectent la vie des autres médecins.
Catherine doit faire face à un moment de vérité. Ses derniers résultats montrent des lésions multiples sur son foie, ce qui pourrait indiquer que le cancer progresse. Elle se trouve à un tournant décisif : soit elle fait face à sa situation avec courage, soit elle continue sur cette voie destructrice. Il est crucial qu'elle soit honnête avec sa famille avant qu'il ne soit trop tard. Cette dynamique familiale compliquée est un des aspects les plus émouvants de l'épisode, et il est clair que Catherine doit se reprendre pour éviter de laisser des cicatrices émotionnelles durables sur ses proches. Richard, quant à lui, traverse une période difficile. Sa scène où il chante à Catherine, sans savoir à quel point son état est grave, est déchirante. Ce moment rappelle inévitablement l'épisode tragique de la saison 8 où il avait chanté pour Adele, sa femme atteinte d'Alzheimer. Cela montre à quel point Richard a été constamment confronté à la maladie et à la perte, et c'est un poids lourd à porter pour un personnage si aimé du public.
Richard mérite enfin de trouver la paix, loin du stress constant du Grey Sloan Memorial. Alors que Winston essaie de le pousser à rester actif, on sent que Richard est prêt pour la retraite. Personnellement, je pense que cette saison pourrait être le bon moment pour lui de poser définitivement son scalpel. Son parcours a été exceptionnel, et il mérite de profiter de ses années dorées sans la pression des salles d'opération. Pendant ce temps, Bailey ne se contente pas de rester les bras croisés. Déterminée à retrouver son poste, elle fait un pas décisif vers cette reconquête. Cet épisode montre clairement que Bailey est prête à tout pour revenir aux commandes, et franchement, c'est une décision que j'applaudis. Après tout, Grey Sloan a toujours été l'endroit où Bailey brillait, et sa présence est essentielle à l'équilibre de l'hôpital. L'épisode fait également un excellent travail en mettant en avant l'évolution des rôles entre les hommes et les femmes à l'hôpital.
Tandis que des personnages comme Bailey, Altman et Meredith sont en pleine action pour résoudre des problèmes médicaux complexes, Richard, Lucas et Winston passent la journée à jouer au golf. Ce contraste, bien que léger et humoristique, met en lumière la dynamique changeante au sein du Grey Sloan Memorial. L'un des aspects les plus réjouissants de cet épisode est sans aucun doute l'attention particulière portée à la représentation LGBTQ+. Nous assistons à une scène iconique de baiser dans l'ascenseur, cette fois entre Mika et Jules, rappelant les grands moments romantiques des saisons précédentes. Mais ce n'est pas tout : Amelia et Monica continuent de faire monter la tension entre elles, et Schmitt rencontre le nouveau chapelain de l'hôpital, également homosexuel. Même s'il n'y a pas encore d'intrigue romantique entre eux, il est rafraîchissant de voir plusieurs personnages LGBTQ+ coexister dans le même espace, avec des interactions naturelles et bien écrites.
Ce type de représentation est essentiel, et Grey's Anatomy continue de montrer l'exemple en offrant des personnages diversifiés qui vivent leur vie sans que leur identité ne devienne un point central de conflit. C'est une approche inclusive et respectueuse, qui mérite d'être soulignée. L'une des intrigues les plus marquantes de cet épisode est celle de Schmitt et de son patient pédiatrique en phase terminale. Ce moment est particulièrement difficile à regarder, car il rappelle combien les médecins sont confrontés à la fragilité de la vie au quotidien. Le déchirement de l'enfant, qui exprime sa peur de mourir, est bouleversant, et Schmitt en est visiblement affecté. Cette scène est d'autant plus poignante que nous savons que Jake Borelli, qui joue Schmitt, quittera la série cette saison. On peut se demander si cette tragédie ne va pas être un facteur déterminant dans sa décision de quitter le Grey Sloan Memorial. Enfin, l'épisode nous offre un moment de closure pour Blue, dont l'ex-fiancée Molly fait un retour.
Bien que cette intrigue ne soit pas la plus passionnante, elle permet à Blue de tourner une page de son passé et de commencer à guérir. Ce développement est un peu prévisible, mais il est nécessaire pour que le personnage avance vers un nouvel arc narratif. L'épisode 2 de la saison 21 de Grey's Anatomy est une réussite sur plusieurs plans. Il mêle adroitement des moments de tension émotionnelle, des intrigues médicales complexes et des avancées dans la représentation LGBTQ+. La série continue de surprendre, même après tant d'années, en explorant des sujets sensibles tout en offrant aux spectateurs des moments plus légers et amusants. Avec des personnages comme Catherine, Richard et Schmitt au cœur de cet épisode, la série rappelle pourquoi elle reste l'une des plus grandes œuvres télévisuelles de ces dernières décennies.
Note : 6/10. En bref, la saison poursuit son chemin de façon plutôt plaisante avec émotions et légèreté.