Avancée médicale majeure : cette femme diabétique produit sa propre insuline grâce à une greffe

Publié le 03 octobre 2024 par Fabrice Rault @fabrice_rault

Pour rappel, le diabète de type 1 est associé à une production déficiente d'insuline, une hormone vitale produite par le pancréas (et plus spécifiquement par des cellules spécialisées appelées ilots de Langerhans). Dans ces conditions, l'organisme perd sa capacité à réguler efficacement le taux de sucre sanguin (la glycémie). Les patients concernés doivent donc s'injecter régulièrement des doses d'insuline afin d'éviter des conséquences extrêmement graves pour la santé.

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Mais ces contraintes relèvent désormais de l'histoire ancienne pour la patiente en question, qui a préféré rester anonyme.

Un espoir fondé sur les cellules souches

Pour arriver à ce résultat, le biologiste chinois Deng Hongkui et son équipe ont commencé par extraire des cellules de la personne diabétique afin de les " reformater ". Plus précisément, cette technique de bio-ingénierie inaugurée par le Prix Nobel japonais Shinya Yamanaka consiste à exposer les cellules à différentes substances pour les ramener au stade de la pluripotence.

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Cette étape permet aux cellules de retrouver leur capacité à se transformer en n'importe quel autre type de cellule. En l'occurrence, les chercheurs ont utilisé ces cellules souches pluripotentes induites (IPSC) pour cultiver les cellules β qui produisent l'insuline au sein des ilots pancréatiques.

Des résultats qui suscitent l'enthousiasme

En juin 2023, ils ont greffé ces îlots synthétiques à leur patiente, mais pas à l'endroit où l'on pourrait le penser. En effet, ils ont injecté le matériel au niveau des muscles abdominaux, ce qui permet de surveiller la croissance des cellules par IRM.

Heureusement, le greffon a été très bien accepté sans le moindre signe de rejet. Deux mois plus tard, la patiente produisait déjà une quantité normale d'insuline, une réussite impressionnante.

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Aujourd'hui, plus d'un an après la procédure, sa glycémie reste stable sans la moindre injection d'insuline. Elle peut manger tout ce dont elle a envie sans contrainte, y compris les aliments sucrés qui lui étaient interdits auparavant.

Des défis encore à relever

Malgré des résultats prometteurs, les chercheurs doivent encore vérifier la durabilité de cette technique sur le long terme. Un endocrinologue a insisté sur la nécessité de répliquer ces résultats et d'effectuer de nouveaux bilans d'ici quelques années.

Un autre point crucial sera l'étude de la réponse immunitaire à cette greffe. Bien que la patiente n'ait pas souffert de rejet, il faut considérer qu'elle avait déjà reçu un traitement immunosuppresseur pour une greffe de foie précédente.

Les avantages de cette avancée sont nombreux :

  • Réduction des injections d'insuline
  • Amélioration de la qualité de vie
  • Possibilité de manger sans restriction

Si toutes ces étapes sont franchies, il restera à rendre cette procédure accessible à un plus grand nombre de patients. L'application des thérapies basées sur les IPSC est complexe et individualisée, ce qui rend leur commercialisation difficile. Néanmoins, cette étude représente un progrès significatif vers un traitement définitif du diabète. Comment ces avancées pourraient-elles transformer la vie des millions de personnes atteintes de diabète sur la planète ?