* Réponse: la tarentule, sur le
chemisier de la petite fille.
Sur la route entre Phnom Penh et Kampong Thom, beaucoup de femmes et de petites filles vendent des fruits (ananas sur la photo), et toutes sortes de spécialités locales, dont les tarentules frites.
Pour apater le chalant, elles les exposent vivantes dans leurs mains, sur elles, ou dans un seau (ça grouille, ça donne des frissons!). Autant dire que quand j'ai une tarentule sous le nez, c'est
comme me mettre un couteau sous la gorge : "Oui oui oui !!! J'en prendrai une dizaine de tes ananas ! Mais ne t'approches pas plus ! Je t'en prie ! AaaahHHHHHhh !!!!!!!!!!!!!!!" (quoique...)
J'en profite pour attirer votre attention sur les enfants vendeurs.
Deux alternatives s'offrent à nous, les acheteurs :
Soit, on achète et on soulage notre conscience : "les pauvres petits, il faut bien leur donner, ça me fait trop mal au cœur"... Et soyons honnêtes, c'est souvent pour arrêter de se faire
embêter.
Soit, on se dit que si on continue d'acheter aux enfants, ils resteront dans la rue, et ils n'iront jamais à l'école. Donc on n'achète pas.
Eh bien...je n'ai jamais réussi à trancher entre ces deux choix...
Dans les campagnes, sur les bords de route, la vente de fruits est pratiquement la seule source de revenus pour ces enfants. Elles s'en servent souvent pour payer les frais scolaires
non-officiels - les instituteurs ont des salaires tellement dérisoires (70$/mois) que les élèves doivent payer quelques dollars en plus chacun pour que l'instituteur accepte d'enseigner. C'est
ainsi que l'on voit des écoles désertées dans certaines campagnes. Les ONGs sont aussi bien moins présentes dans les zones rurales et ces petites filles n'ont qu'une chance infime de bénéficier
de programmes d'éducation. Et puis...peut être que c'est mieux de récolter quelques dollars avec des ananas plutôt qu'avec son corps.