Bon, je ne veux pas être alarmiste... mais là, on est mal. Très mal. La France, pourtant réputée pour son système de santé, est en train de tomber dans un gouffre médical. La pénurie de médecins, c'est plus qu'un problème de chiffres : c'est une bombe à retardement qui va péter d'ici peu. Parce que, soyons clairs, ce n'est pas les 1 672 médecins supplémentaires en 2024 qui vont sauver la situation. En fait, on ne fait que boucher les trous avec des pansements.
L'illusion des chiffres : 1 672 médecins de plus, et alors ?
Ah, les chiffres ! Ils sont là pour nous rassurer. Mais est-ce que 1 672 médecins supplémentaires changent quelque chose quand des centaines prennent leur retraite chaque année et que personne ne vient les remplacer dans les coins paumés ? Non. C'est une catastrophe annoncée.
Pour les départements les plus touchés, c'est déjà le chaos. Il y a des zones où avoir un médecin traitant est devenu un luxe. Vous n'en avez plus ? Bah, bonne chance pour décrocher un rendez-vous chez un spécialiste. Sans médecin traitant, le parcours est un vrai casse-tête. Résultat : on ne se soigne plus.
Et ne parlons pas des dentistes ou des ophtalmos... Là, c'est carrément l'abandon de poste. La carte postale de la France de demain ? Des millions de citoyens qui renoncent à leurs soins par faute de praticiens disponibles. La situation est tellement tendue que même avec une "hausse prévisible" en 2030, ça sent déjà le sapin.
La fracture sociale avant la fracture territoriale
Quand on parle de désert médical, on pense souvent à l'opposition entre le nord et le sud, entre Paris et la province. Mais c'est plus subtil que ça. Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est une vraie injustice sociale : les médecins ne vont plus là où ce n'est pas rentable.
Dans les quartiers populaires ou les zones rurales, les cabinets ferment à la chaîne. Et c'est dans ces mêmes endroits que les gens ont le plus besoin de soins. Sauf que voilà, pas assez de patients qui paient bien, pas assez de commodités pour attirer les jeunes diplômés, et un mode de vie pas hyper sexy pour les nouvelles générations de médecins. Alors, on déserte.
C'est simple : si t'habites un petit village ou dans une banlieue difficile, tu peux déjà commencer à t'inquiéter pour ta santé. Parce que, sans médecin traitant, même les spécialistes te claquent la porte au nez. Et puis, entre nous, qui peut se permettre de passer des semaines à chercher un rendez-vous quand la maladie frappe ? C'est le parcours du combattant qui en décourage plus d'un.
Quelle solution ? Personne ne sait vraiment...
La vraie question, c'est : on fait quoi maintenant ? Parce qu'on ne va pas se mentir, on a beau promettre des mesures et des solutions magiques, rien ne se passe. On recrute, OK, mais pas assez. On parle de maisons médicales, mais ça ne prend pas. Les médecins sont en surchauffe, débordés par des patients qui viennent de plus en plus loin pour se faire soigner.
Et ce n'est pas une question de manque de vocation. Il y a des jeunes qui veulent devenir médecins, mais le système est tellement complexe qu'ils finissent par jeter l'éponge ou choisir de bosser dans des pays plus attractifs. Résultat : les plus fragiles trinquent.
Le verdict : Un avenir incertain
La vérité, c'est qu'on navigue à vue. Les petites augmentations d'effectifs ne suffiront jamais à compenser les départs massifs à la retraite ni à combler les besoins criants des zones désertées. On court tout droit vers un mur, et le choc risque d'être violent.
Alors, on attend quoi pour réagir ? Pour stopper l'hémorragie, il faudrait déjà réformer profondément la manière dont on forme et répartit les médecins, les inciter réellement à s'installer dans les zones en souffrance. Mais tant que ce ne sera pas économiquement ou humainement viable pour eux, la fracture va continuer de s'élargir.
En attendant, si vous avez la chance d'avoir encore un médecin traitant, chérissez-le. Parce qu'à ce rythme-là, il pourrait bien devenir une espèce en voie de disparition...
Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News