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Critiques Séries : Tulsa King. Saison 2. Episode 3.

Publié le 03 octobre 2024 par Delromainzika @cabreakingnews
Critiques Séries Tulsa King. Saison Episode

Tulsa King // Saison 2. Episode 3. Oklahoma v. Manfredi.

L'épisode 3 de la saison 2 de Tulsa King nous emmène une fois de plus dans les aventures du mafieux Dwight Manfredi, incarné par Sylvester Stallone. Si la série a su captiver son public avec son mélange de tension, d'humour et de violence bien dosée, cet épisode se révèle, à mon avis, un peu en deçà des attentes, malgré une scène particulièrement réussie. C'est un épisode qui, tout en restant divertissant, nous rappelle que Tulsa King ne cherche pas à transcender son genre. Il y a quelques moments forts, mais l'ensemble souffre d'un manque d'originalité et de profondeur. Commençons par ce qui fonctionne bien dans cet épisode : la scène de triple-croisement impliquant Dwight, son sous-chef Goodie et un tueur à gages envoyé pour l'éliminer. C'est probablement le seul moment de l'épisode où j'ai véritablement ressenti une montée d'adrénaline.

Dwight, après avoir célébré son acquittement lors d'une soirée, se dirige vers le parking, inconscient du piège qui l'attend. La tension est palpable. Tout semble indiquer que Goodie va trahir Dwight en l'amenant dans une embuscade. Mais au dernier moment, la scène prend une tournure inattendue. Goodie ne poignarde pas Dwight, mais le tueur engagé par Bill Bevilacqua, l'un des antagonistes de la série. C'est un retournement de situation bien orchestré, renforcé par une réalisation qui joue sur les attentes du spectateur. Le sourire confiant de Dwight, qui semble ignorer totalement le danger, crée une illusion parfaite. Chris Caldovino, dans le rôle de Goodie, reste énigmatique jusqu'à la toute fin, ce qui rend la surprise d'autant plus agréable. C'est un bel exemple de ce que la série peut offrir de meilleur : des moments de suspense bien construits et inattendus.

Malheureusement, une fois cette scène passée, l'épisode tombe dans une routine narrative qui manque cruellement d'originalité. Le procès de Dwight pour corruption, qui aurait pu ajouter une nouvelle couche de tension ou de complexité à l'intrigue, est expédié en une seule scène. Dwight s'en sort sans trop de difficulté, en manipulant la situation avec un argument assez faible : son offre d'un million de dollars à l'agent de l'ATF, Stacy Beale, n'était pas un pot-de-vin, mais un geste généreux pour une amie. Certes, c'est un bon moment pour montrer la capacité de Dwight à se tirer des situations les plus difficiles, mais la rapidité avec laquelle cet arc est résolu laisse un goût d'inachevé. Pourquoi introduire cette intrigue si elle n'a aucune réelle conséquence sur le long terme ?

Autre élément décevant : la confrontation entre Dwight et Bill Bevilacqua. Ce dernier tente de négocier un partage de Tulsa, mais Dwight refuse catégoriquement. S'en suit un échange classique de répliques entre deux "durs à cuire", mais sans réelle surprise. Dwight reste fidèle à lui-même : arrogant et sûr de sa supériorité. Bien que cela fasse partie de son charme en tant que personnage, on commence à se demander comment il a pu survivre 25 ans en prison avec une telle attitude face à d'autres criminels. Un autre aspect de l'épisode qui manque de subtilité est la relation entre Mitch et Tina. Dès que la caméra nous montre Tina observer Mitch chanter une chanson romantique, il est évident qu'une romance se profile. Le dialogue qui suit, où Tina complimente la prestation de Mitch, ne fait que confirmer ce que l'on avait déjà deviné. Encore une fois, on se retrouve face à un schéma narratif prévisible. Cette absence de surprises dans les relations personnelles des personnages contribue à la monotonie de l'épisode.

De même, Dwight, après avoir orchestré un meurtre et éliminé un corps, trouve encore le temps de flirter et de passer la nuit avec Margaret, la propriétaire de ranch. Leur dynamique, bien que divertissante, est survolée sans trop de profondeur. Leur échange de répliques, notamment celle où Margaret critique son ancien amant pour son manque de classe par rapport à Dwight, aurait pu être plus piquant et travaillé. Heureusement, même dans les moments les plus plats, Tulsa King sait encore nous arracher quelques sourires grâce à l'humour de Dwight et illustrent parfaitement le style décontracté et pince-sans-rire de Stallone. Ce genre de moments légers rappelle que, malgré ses défauts, la série ne se prend pas toujours trop au sérieux. Tulsa King ne semble pas vouloir être plus que ce qu'elle est : une série où Sylvester Stallone incarne un mafieux dans un monde moderne. Cet épisode, malgré une scène mémorable et quelques éclats d'humour, reste en grande partie prévisible et parfois même décevant.

Cependant, pour les fans de Stallone et ceux qui aiment ce genre de récits, la série offre suffisamment de divertissement pour qu'on continue à la suivre. Peut-être que dans les épisodes à venir, elle saura sortir des sentiers battus et nous surprendre davantage. En attendant, on continue de creuser, à la recherche de ces pépites d'or qui, de temps en temps, parviennent encore à briller.

Note : 4/10. En bref, un épisode prévisible malgré quelques surprises.

Disponible sur Paramount+


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