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COVID : Sur un risque accru de troubles rénaux aigus

Publié le 03 octobre 2024 par Santelog @santelog
Si le COVID est moins médiatisé, le coronavirus SARS-CoV-2 continue de circuler, avec actuellement, en amont de la saison hivernale, une moyenne d’incidence de 200 cas par mois en France (Visuel Adobe Stock 586776962)Si le COVID est moins médiatisé, le coronavirus SARS-CoV-2 continue de circuler, avec actuellement, en amont de la saison hivernale, une moyenne d’incidence de 200 cas par mois en France (Visuel Adobe Stock 586776962)

Si le COVID est moins médiatisé, le coronavirus SARS-CoV-2 continue de circuler, avec actuellement, en amont de la saison hivernale, une moyenne d’incidence de 200 cas par mois en France, la compréhension de ses complications progresse. Pour preuve, cette nouvelle recherche, menée à l’université du Sichuan, qui associe au COVID, un risque accru de troubles rénaux aigus, avec des effets variables dans le temps. Ces données, publiées dans la revue Health Data Science, qui engagent à poursuivre les recherches sur les mécanismes moléculaires à l’origine de cette association entre la maladie COVID et les lésions rénales.

La recherche aboutit à une courbe, au fil de la maladie COVID, de l’incidence cumulative de trouble rénal aigu chez ses participants, révélant une association significative entre le COVID, les troubles rénaux aigus et les lésions rénales aiguës, variable au fil du temps.

Cette recherche confirme que

le COVID, mieux connu pour son impact sur le système respiratoire, voire cardiovasculaire, affecte également les reins.

L’étude analyse les données de la UK Biobank, les données d’une étude de cohorte appariée menée auprès de 10.121 patients atteints de COVID, appariés à 29.004 témoins, et d’une analyse de randomisation mendélienne, afin d’explorer à la fois l’association et la causalité entre la maladie COVID et ces complications rénales. Un modèle de « Cox » a été utilisé pour évaluer cette association dans les 4 semaines suivant l’infection. Cette analyse révèle que :

  • le risque de complications rénales atteint un pic au cours de la 2è semaine après l’infection avec un rapport de risque X 13 ;
  • ce risque de complications rénales marque une baisse en 4è semaine (rapport de risque x 2,3) ;
  • le développement des complications rénales associées se situe « au cours des 3 premières semaines suivant l’infection », résume l’auteur principal, le Dr Li Chunyang, chercheur au West China Biomedical Big Data Center de l’Université du Sichuan ;
  • seuls les patients atteints de COVID modéré à sévère présentent un risque significatif d’aggravation aiguë de la fonction rénale ;
  • ce risque n’est en effet pas observé chez les patients atteints de COVID-19 léger ;
  • l’analyse de randomisation mendélienne révèle un effet causal potentiel « à court terme » du COVID sur le risque de complications rénales, ce risque étant principalement limité à la première semaine suivant l’infection.

Prises ensemble, ces données suggèrent que les professionnels de santé devraient surveiller de près aussi la fonction rénale des patients atteints de COVID, en particulier ceux présentant des formes modérées à graves et au cours des premières semaines suivant l’infection.

« Les mécanismes moléculaires à l’origine de cette association entre la COVID et les lésions rénales restent flous et feront l’objet d’autres recherches, qui devront également vérifier la causalité ».

Source: Health Data Science 15 July, 2024 DOI: 10.34133/hds.0159 The Time-Varying Impact of COVID-19 on the Acute Kidney Disorders: A Historical Matched Cohort Study and Mendelian Randomization Analysis

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