Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 1), Chicago Fire (Saison 13, épisode 1), Chicago PD (Saison 12, épisode 1)

Publié le 02 octobre 2024 par Delromainzika @cabreakingnews

Chicago Med // Saison 10. Episode 1. Sink or Swim.

La saison 10 de Chicago Med a débuté avec un épisode qui a immédiatement plongé l'hôpital dans une situation chaotique. Une catastrophe de grande ampleur survient dès le départ, mettant les équipes médicales sous pression. Un lancement fort pour introduire cette nouvelle ère de la série. Cependant, malgré quelques bons moments, cet épisode est loin d'être exceptionnel. S'il donne envie de voir la suite, des interrogations subsistent quant à la capacité de la série à maintenir ce nouveau souffle sur le long terme. Dès les premières minutes de l'épisode, le chaos s'installe. La gestion d'un événement de masse fait monter la tension, un choix pertinent pour relancer la série et engager les spectateurs. Toutefois, après le choc initial, l'épisode retombe vite dans une certaine routine. Les intrigues médicales, bien qu'importantes, sont reléguées au second plan au profit des conflits entre les personnages, une approche habituelle dans Chicago Med.

Si cela fonctionne généralement, ici, l'équilibre entre drame médical et interactions personnelles n'est pas totalement convaincant. Ce n'est pas que l'épisode soit mauvais, mais il manque cette intensité qui rend certains épisodes mémorables. Alors oui, il y a de bons moments, et certains personnages nouveaux apportent un vent de fraîcheur. Mais dans l'ensemble, cet épisode 1, bien que correct, ne laisse pas une impression forte. C'est une introduction qui donne envie de continuer, mais sans réellement captiver. Le départ de Marcel est traité de manière rapide, presque négligée. On apprend qu'il est parti à Boston via une remarque en passant, ce qui m'a laissé un peu frustré. Ce type d'explication rapide après coup semble devenir une habitude dans les séries de Dick Wolf (je pense notamment à FBI), et c'est agaçant. On aurait aimé une transition mieux préparée pour un personnage aussi central.

L'arrivée de John Frost compense en partie cette absence. Ce nouveau personnage, introduit dès ce premier épisode, fait forte impression. D'ailleurs, il m'a rappelé Marcel à ses débuts. Il partage cette même arrogance mêlée à une passion sincère pour les patients. Si Frost a encore beaucoup à apprendre, il montre un potentiel certain, et son arrivée à Gaffney semble inévitable. Ce genre de personnage est toujours intéressant à suivre, et j'ai hâte de voir comment il va évoluer. Un des points forts de cet épisode réside dans la gestion du cas de Zoey, une jeune patiente avec des difficultés d'élocution. La scène où elle se réveille sans pouvoir parler était poignante, et bien qu'un miracle médical survienne peu après, cela reste une histoire touchante. Cependant, ces moments émouvants sont trop souvent noyés dans des intrigues secondaires moins captivantes. L'arc concernant Pawel, par exemple, prend un rôle secondaire, mais la résolution semble quelque peu précipitée. On apprend que Ripley est innocent, ce qui permet de clore cette intrigue pour se concentrer sur d'autres histoires, mais cela manque d'impact.

En revanche, le départ de Liliana m'a laissé plutôt indifférent. Sa relation avec Charles était devenue fatigante, et son départ me semble être une issue bienvenue. Le personnage de Dr. Lenox apporte un dynamisme certain à l'hôpital. Contrairement à Jack Dayton, qui avait ses propres idées sur la gestion de Gaffney, Lenox, en tant que médecin, comprend réellement les enjeux de la médecine et la manière dont un hôpital doit être dirigé. Cela la rend immédiatement plus crédible. Cependant, son licenciement brutal de Zach après seulement une journée de collaboration a été une surprise. Zach, qui n'a jamais eu un rôle majeur, commençait enfin à prendre de l'importance dans cet épisode, pour se faire renvoyer aussitôt. Cet événement laisse planer des doutes : est-ce que Gaffney est vraiment en train de changer pour le mieux ? La série va devoir répondre à cette question dans les épisodes à venir.

Chicago Med plante des graines pour plusieurs intrigues à venir, et le nouveau showrunner Allen MacDonald semble bien saisir l'essence des personnages. Cet épisode avait un rôle crucial à jouer, celui de relancer la série et de montrer qu'un changement est en marche. Cela dit, bien que ce premier épisode soit prometteur, il ne suffit pas à convaincre totalement. La série devra prouver que les changements opérés, tant au niveau des personnages que des intrigues, vont fonctionner sur la durée. Des personnages comme Frost et Lenox peuvent apporter un souffle nouveau, mais il faut que les histoires suivent. Sans cela, on risque de retomber dans les mêmes schémas habituels, et l'étincelle de nouveauté pourrait s'éteindre rapidement. En résumé, Chicago Med commence de manière correcte, mais il reste encore du chemin à parcourir pour que cette saison devienne mémorable. Il ne suffit pas de créer le chaos dans un hôpital pour captiver l'audience : il faut que les intrigues et les personnages évoluent de manière significative. On attend donc de voir si la série saura se réinventer au fil des épisodes, ou si elle retombera dans ses travers habituels.

Note : 5/10. En bref, un retour plutôt correct mais sans éclat.

Chicago Fire // Saison 13. Episode 1. A Monster in the Field.

La treizième saison de Chicago Fire a débuté en force avec l'épisode " A Monster in the Field ". Après une fin de saison 12 pleine de rebondissements et de changements majeurs, les attentes étaient élevées. Cet épisode d'ouverture parvient à capter l'attention des fans, tout en posant les bases pour ce qui semble être une saison intrigante. Je l'ai trouvé plutôt sympathique, en particulier avec tous les ajustements opérés depuis la saison précédente. Mais le vrai défi sera de voir si la série peut capitaliser sur ces nouvelles dynamiques et maintenir l'intérêt tout au long de la saison. L'épisode nous introduit à Dom Pascal, incarné par Dermot Mulroney, un personnage qui, bien qu'il ne soit pas immédiatement attachant, ajoute une complexité bienvenue. Son arrivée crée des frictions, notamment avec Stella Kidd, une dynamique qui pourrait se révéler intéressante à explorer.

Kidd est souvent le personnage avec lequel les fans s'identifient le plus, donc voir quelqu'un entrer en conflit avec elle ne passe pas inaperçu. La tension entre Pascal et Severide est aussi intrigante, surtout avec la question non résolue de son frère Damon. On sent que des secrets planent autour de Pascal, ce qui laisse présager des développements à venir. Ce personnage n'est peut-être pas destiné à devenir un favori du public, mais il a le potentiel d'apporter des intrigues captivantes à la caserne. L'épisode donne l'impression que les jours où Firehouse 51 était un lieu de confort sont derrière nous. Les tensions montent, les secrets s'accumulent, et cela crée une ambiance un peu moins sereine qu'avant. Bien que cela puisse sembler triste, d'un point de vue narratif, cela ouvre la porte à de nombreuses possibilités intéressantes. Stellaride, alias Stella et Kelly, continue d'être le centre émotionnel de la série. Cet épisode met en lumière la solidité de leur relation, notamment face aux défis professionnels et personnels.

Leurs interactions sont exemplaires d'une relation mature : chacun respecte les émotions et les besoins de l'autre. Lorsque Stella est contrariée par Pascal, Kelly ne la pousse pas à agir d'une certaine manière. Au lieu de cela, il lui offre un soutien inconditionnel, tout en lui laissant de l'espace pour traiter la situation à sa manière. Un des aspects les plus réussis de cet épisode est la manière dont il traite la communication entre les deux personnages. Stella et Kelly prennent le temps de discuter de leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne Damon, le frère de Kelly, ce qui permet de renforcer encore plus leur couple. Leur relation est un modèle de respect et de compréhension, et c'est rafraîchissant de voir cela à l'écran. Dans une série où le drame ne manque jamais, il est agréable d'avoir un couple qui incarne une stabilité réconfortante. Stellaride est sans conteste le couple " phare " de la série, et cet épisode ne fait que le confirmer.

D'un autre côté, la relation entre Violet et Carver est tout sauf stable. De retour de congé, Carver semble distant, portant une " barbe de l'angoisse " (un clin d'œil sympathique à ce cliché télévisuel). Violet, quant à elle, tente d'ouvrir son cœur, mais se heurte à un mur. Carver semble décidé à laisser le passé derrière lui et à se concentrer sur sa nouvelle vie, ce qui laisse Violet dans une position délicate. Ce que j'ai particulièrement apprécié dans cette intrigue, c'est qu'elle ne tombe pas dans un drame exagéré. Bien sûr, il y a de la tension, mais on sent que la série prend le temps de développer leurs arcs respectifs. Carver a clairement des blessures à guérir, tout comme Violet, et même si cela peut sembler frustrant à court terme, il est probable que cette intrigue permettra une véritable évolution de leurs personnages. Tant que ce conflit ne s'éternise pas inutilement, je suis curieux de voir comment la série gérera cette relation compliquée.

Dans l'ensemble, cet épisode de Chicago Fire réussit à poser les bases d'une saison pleine de potentiel. L'introduction de nouveaux personnages, comme Pascal, et le développement de relations existantes montrent que la série a encore beaucoup à offrir, malgré ses 13 saisons. Toutefois, il reste à voir si ces intrigues se concrétiseront de manière satisfaisante sur le long terme. Ce premier épisode a le mérite de captiver, mais il devra éviter les écueils du drame forcé pour véritablement briller. La dynamique au sein de Firehouse 51 est en pleine évolution, et la série a l'opportunité d'explorer des thèmes plus profonds, notamment sur le plan des relations interpersonnelles et des dilemmes moraux.

Note : 5.5/10. En bref, une introduction qui change la donne grâce à l'arrivée de Dermot Mulroney au casting. A voir si les bonnes choses faites ici vont tenir sur la longueur d'une saison.

Chicago PD // Saison 12. Episode 1. Ten Ninety-Nine.

La saison 12 de Chicago PD démarre sur les chapeaux de roues avec l'épisode "Ten Ninety-Nine", un épisode qui relance l'intrigue après un final décevant de la saison précédente. Malgré les départs marquants de plusieurs personnages emblématiques, ce premier épisode réussit à ramener la série sur des bases plus solides, bien que certaines décisions narratives continuent de diviser les fans. Ce que j'ai particulièrement apprécié dans cet épisode, c'est son rythme soutenu. Dès les premières minutes, on ressent une véritable urgence dans l'histoire. Voight, le chef de l'unité d'Intelligence, est au centre de l'intrigue, et l'on sent clairement que quelque chose ne tourne pas rond chez lui. Il se plonge à corps perdu dans le travail, prenant des décisions impulsives, comme s'il cherchait à fuir quelque chose. Ce rythme effréné est maintenu tout au long de l'épisode, ce qui donne une énergie nouvelle à la série.

Les personnages secondaires sont eux aussi bien présents, même si certains semblent encore sous-exploités. Le départ de figures importantes de la saison précédente semble avoir permis de rééquilibrer la dynamique au sein de l'équipe. Chaque membre a son moment, ce qui permet de mieux apprécier la complémentarité des personnages. La saison 11 s'était terminée sur une note plutôt décevante, avec un épisode final qui manquait de cohérence et de tension. Heureusement, cet épisode 1 de la saison 12 fait bien mieux. On sent que les scénaristes ont cherché à corriger le tir en revenant à des intrigues plus centrées sur les personnages et leurs enjeux personnels. La tension dramatique est mieux gérée et les scènes d'action sont moins artificielles que dans le final de la saison précédente. Cela dit, un aspect qui persiste et qui, à mon sens, freine l'évolution de la série, est cette structure narrative basée sur un épisode, un personnage. Ce premier épisode se concentre uniquement sur Voight, ce qui est à la fois une force et une faiblesse.

D'un côté, on plonge dans la psychologie complexe de ce personnage, mais d'un autre côté, on néglige le développement des autres membres de l'équipe. J'aurais aimé que cet épisode inclue davantage d'interactions collectives, d'autant plus que les autres personnages, comme Ruzek ou Atwater, ont énormément à offrir. L'un des points forts de cet épisode est la manière dont Voight est présenté. Après avoir frôlé la mort, il semble encore plus déterminé à fuir ses démons. On le voit passer d'une affaire à l'autre sans prendre le temps de respirer, comme s'il cherchait à enterrer ce qui lui est arrivé. Cette fuite en avant a des répercussions sur l'équipe, qui semble elle aussi épuisée par le rythme imposé par leur chef. Voight est un personnage qui a toujours suivi ses propres règles, mais dans cet épisode, quelque chose a changé. Il continue à enfreindre la loi, mais d'une manière plus subtile, presque plus calculée. Il évite les explosions de violence habituelles et donne même à certains suspects une chance de s'en sortir.

Est-ce dû à sa récente expérience de mort imminente ? Ou essaie-t-il de respecter une promesse tacite faite à Olinsky, son ancien collègue décédé ? Ce qui est certain, c'est que Voight n'est plus tout à fait le même. Le traumatisme de sa presque mort semble l'avoir adouci, ou du moins ralenti dans ses excès de violence. Toutefois, il reste un personnage imprévisible, ce qui continue de poser problème à son équipe. Malgré la solidité de cet épisode, il est clair que l'unité d'Intelligence est en difficulté. Voight, en imposant un rythme de travail infernal à son équipe, semble aveugle aux conséquences de ses actions sur ses collègues. Dans cet épisode, Ruzek tente de le raisonner, sans succès. Même Trudy, qui aurait pu être une voix de sagesse, se contente d'observer de loin. Le seul personnage qui ose véritablement confronter Voight est Chapman, mais là encore, cela n'a aucun impact sur lui. Voight est un leader qui ne se laisse dicter sa conduite par personne, et c'est ce qui rend la situation encore plus préoccupante. L'équipe est à bout, et les erreurs commencent à s'accumuler, comme en témoignent les incidents impliquant Adam et Rabbit.

L'épisode se termine sur un événement tragique : la mort de Martel, un personnage secondaire. Bien que son décès soit traité de manière relativement détachée, c'est sur ses répercussions que l'épisode semble vouloir nous concentrer. Cette mort affectera directement Ruzek, un personnage que j'espère voir davantage mis en avant dans les prochains épisodes. On peut se demander si ce décès marquera un tournant dans la série. Peut-être que l'épisode suivant se penchera sur la culpabilité de Ruzek ou sur la manière dont l'équipe va gérer cette nouvelle perte. Ce serait une opportunité intéressante pour explorer les conséquences des décisions précipitées de Voight sur ses subordonnés. Ce premier épisode de la saison 12 de Chicago PD est un retour prometteur pour la série. Plus rythmé et mieux construit que le final de la saison précédente, il parvient à poser de nouvelles bases tout en conservant certains éléments familiers. Cependant, la série gagnerait à s'éloigner de sa formule d'un épisode centré sur un seul personnage et à offrir une vision plus collective de l'équipe.

Note : 5/10. En bref, malgré ces quelques réserves, j'ai hâte de voir comment les événements de cet épisode vont influencer le reste de la saison.

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