Location : un sursis pour les biens energivores ?

Publié le 02 octobre 2024 par Martine Denoune @mdenoune

Le calendrier de la rénovation énergétique sera « adapté » et le diagnostic de performance énergétique (DPE) sera « simplifié » vient d’annoncer Michel Barnier.

Dans son discours de politique générale prononcé ce mardi 1er octobre devant l’Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre a précisé ses intentions en matière de politique du Logement.

Le logement, un axe d’urgence

« Enfin, le Logement semble redevenir une réelle priorité pour le Gouvernement : Michel Barnier en a fait le 2ème de ses sept axes d’urgence » souligne Loïc Cantin, président de la FNAIM. « Cela démontre une réelle prise de conscience de l’urgence à agir et réagir, et c’est une bonne nouvelle ! ».

La FNAIM salue notamment l’annonce de la nécessaire adaptation du calendrier de la rénovation énergétique. D’où l’urgence de revoir dans les plus brefs délais, l’indécence programmée au 1er janvier 2025 des « passoires énergétiques ». Comprenez les logements affichant un DPE G.  

Qu’ils soient de droite ou de gauche, les hommes politiques ont bien conscience de la crise du logement sur le marché locatif. Sortir immédiatement des milliers de biens en raison d’un mauvais DPE serait une ineptie.

Il y a quelques années, Thierry Repentin, (DVG), Pt de Président de l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah) m’avait confié en privé que le calendrier de la rénovation énergétique n’était guère tenable. Mais pour inciter les propriétaires à rénover leurs biens, un assouplissement interviendrait à la dernière minute.

A moins de 3 mois du 1er janvier 2025, il est temps de jouer les prolongations et de retarder de deux ou trois ans, l’interdiction de louer des biens énergivores.

Un DPE adapté pour les biens d’avant 1948?

Un nouveau mode de calcul du DPE a déjà été mis en place pour les petites surfaces. Bien que Michel Barnier n’ait pas précisé ce qu’il visait dans l’adaptation du DPE, on peut imaginer qu’il prendra en compte des critères spécifiques pour des biens situés dans des immeubles historiques, c’est-à-dire bâtis avant 1948. Et ce, afin de ne pas les pénaliser comme c’est le cas actuellement. Affaire à suivre.

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