Critiques Séries : The Penguin. Saison 1. Episode 2. Inside Man.

Publié le 01 octobre 2024 par Delromainzika @cabreakingnews

The Penguin // Saison 1. Episode 2. Inside Man.

La mini-série The Penguin continue son ascension avec son deuxième épisode, plongeant les spectateurs dans les méandres du plan d'Oz Cobblepot pour prendre le contrôle de l'empire Falcone. Cet épisode nous dévoile les premières étapes concrètes de la prise de pouvoir d'Oz, mais, bien que certains aspects de la série fonctionnent, d'autres semblent sous-développés. Pour ceux qui s'attendent à une série criminelle classique de HBO, ce deuxième épisode offre une intrigue solide, bien que certains éléments semblent manquer de profondeur. Les fans de séries comme Les Soprano ou Boardwalk Empire retrouveront quelques échos de ces shows prestigieux, sans toutefois que The Penguin n'atteigne le même niveau d'intensité narrative ou visuelle. Néanmoins, la série parvient à tirer parti de son univers issu de l'univers de Batman, en s'appuyant sur une ambiance sombre et une violence stylisée. Cela donne un ton unique à cette série, où le crime et l'intrigue se mêlent à une certaine forme de comédie noire.

The Penguin jongle entre le drame mafieux et l'humour grinçant, un équilibre qui, bien que parfois fragile, reste fascinant. L'épisode s'ouvre sur une Sofia Falcone dévastée par la mort de son frère. Elle se retrouve prise dans un tourbillon émotionnel accentué par les séances de thérapie sous hypnose administrées par le Dr Julian Rush, un personnage intriguant, prêté par l'asile d'Arkham. Sofia semble vouloir tirer parti de cette relation, une manière de garder un contrôle sur sa situation chaotique, bien qu'il soit difficile de comprendre pourquoi elle se rapproche volontairement d'un médecin associé à son passé sombre à Arkham. La relation entre Sofia et Oz est l'un des points forts de cet épisode. Bien qu'elle le soupçonne d'avoir un rôle dans sa récente disgrâce, leur dynamique évolue de manière inattendue, en grande partie grâce aux manipulations subtiles d'Oz. Il parvient à susciter sa sympathie en évoquant la perte de ses propres frères et sa manière de faire face au deuil.

Ce moment est aussi l'un des rares où Oz montre une part de vulnérabilité, rendant son personnage plus complexe et nuancé. Pendant ce temps, Oz avance dans son plan pour infiltrer la famille Maroni, avec l'objectif de se positionner en tant qu'homme de l'intérieur. Le vol de la cargaison, orchestré par les Maroni, est un tournant dans l'épisode, mais la manière dont cette scène est réalisée laisse un peu à désirer. La scène d'action manque de dynamisme et la réalisation semble parfois brouillonne, un défaut récurrent dans certaines productions qui tentent de marier un style blockbuster avec une intrigue plus intimiste. Malgré cela, la séquence fonctionne grâce à la présence charismatique de Colin Farrell dans le rôle d'Oz. Le personnage, à la fois calculateur et opportuniste, navigue habilement dans les conflits entre les différentes factions. En tuant les hommes de Maroni, il parvient à maintenir sa couverture tout en semant le doute au sein de la famille Falcone.

Là où l'épisode montre ses faiblesses, c'est dans certains aspects de la mise en scène et du scénario. Le vol de la cargaison et la manière dont Oz parvient à manipuler les différentes parties sont intéressants sur le papier, mais l'exécution visuelle manque parfois de précision. On a l'impression que la série essaie trop de se conformer à un moule "série de prestige" tout en restant enracinée dans son origine de comics. Cependant, là où The Penguin brille, c'est dans ses moments plus subtils de tension narrative et d'humour noir. L'échange entre Oz et Sofia, après leur réunion avec Luca Falcone, en est un exemple. Oz réussit à faire oublier à Sofia leurs différends passés tout en plantant les graines d'une future alliance. C'est ce genre de retournements qui rendent le personnage d'Oz fascinant, constamment en train de jongler entre ses intérêts et les manipulations des autres.

Malgré ses imperfections, cet épisode pose les bases pour un conflit encore plus intense entre les différentes familles criminelles de Gotham. Oz, malgré ses défauts et ses moments de vulnérabilité, reste un personnage redoutablement intelligent et stratège. Sa capacité à improviser, à manipuler les événements à son avantage, tout en maintenant son masque de loyauté, le positionne comme un anti-héros captivant. Quant à Sofia, son arc narratif reste prometteur. Bien qu'elle paraisse momentanément dupée par Oz, on peut s'attendre à ce qu'elle ne reste pas longtemps dans l'ombre. La tension entre elle, Luca, et Oz ne pourra que grandir au fur et à mesure que les ambitions de chacun se dévoilent.

En conclusion, The Penguin continue de développer son intrigue autour de la lutte de pouvoir dans Gotham avec ce deuxième épisode. Malgré quelques défauts, notamment dans la réalisation de certaines scènes, la série parvient à maintenir l'intérêt grâce à ses personnages complexes et à une intrigue qui, bien que parfois classique, reste efficace. Le jeu de pouvoir entre Oz et Sofia est particulièrement prometteur, et on attend avec impatience de voir où cela mènera dans les prochains épisodes.

Note : 6/10. En bref, une montée en puissance intrigante mais imparfaite.