Le procès de douze militants anti-OGM, dont José Bové, poursuivis pour avoir dégradé du maïs transgénique stocké dans un silo à Lugos en Gironde, s'est ouvert mercredi devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Ce procès a été renvoyé à deux reprises à la demande des avocats des militants, qui se sont plaints de retards dans la transmission des pièces du dossier.
Le début de l'audience a été marqué par la demande d'une soixantaine de personnes présentes lors de l'action à être jugés en tant que "comparants volontaires". L'un de leurs avocats, Me François Roux, a évoqué un précédent du tribunal correctionnel de Carcassonne (Aude) qui a accepté le 2 juillet la demande de 25 comparants volontaires dans une affaire concernant l'occupation les locaux du semencier Monsanto par cinq militants écologistes.
Le procureur de la République, Jérôme Bourrier, a estimé pour sa part que cette demande "injustifiée" était une façon de "noyer le poisson".