Ce roman a été écrit en 1945 par Salinger sous le titre de "The catcher in the rye". L'édition que j'ai lu est une traduction d'Annie Saumont pour Robert Laffont en 1986 en édition Pocket.
Holden Caulfield est un adolescent monté en graine qui traîne son mal-être dans son école select de Pencey, mais il se fait renvoyer quelques jours avant Noël. Comme ce n'est pas son premier renvoi, il décide de ne pas rentrer chez lui pour éviter une engueulade monumentale de ses parents. Le problème d'Holden, c'est qu'il ne se sent pas bien. Surtout depuis la mort de son frère Allie et le départ de son frère DB à Hollywood. Il reste bien la môme Phoebé, sa petite soeur, qu'il adore, mais comme il est en pension, ils se voient peu. Holden erre et on le suit dans ses pérégrinations new-yorkaise et désabusée.
Célébrissime ouvrage, ce roman m'a surpris. Sur la forme, car c'est Holden qui raconte sa propre histoire et il utilise un langage parlé. La traductrice a cru bon d'utiliser le langage parlé des années 1980, ce qui a tendance à dater le texte. Il ne se passe pas grand chose, mais on est emporté par le tourbillon de mal-être du narrateur. On voudrait bien qu'il s'en sorte, mais il vogue de déboires en déboires et son attitude nihiliste n'y est pas pour rien. Même la fin m'a surpris, mais je n'en dirai pas plus.
Même si je ne le classerais pas dans les chefs d'oeuvre, ce livre est suffisamment singulier pour qu'on s'en souvienne.
#JDSalinger #LattrapeCoeurs #Pocket #AnnieSaumont #RobertLaffont #NewYork