Aux marges du palais, Marcus Malte… Un livre de la rentrée littéraire

Par Antigone

En 2022, j’avais adoré lire le génial Qui se souviendra de Phily Jo ? de Marcus Malte. Je ne pouvais donc pas passer à côté de son nouveau titre en cette rentrée littéraire. La couverture de Zulma, avec cette tour Eiffel qui disparaît, est par ailleurs superbe. Je ne me doutais pas pourtant que j’allais rentrer dans une telle histoire, rocambolesque, fabuleuse, surprenante, à la fois intelligente et loufoque. Marcus Malte insuffle décidément dans ses romans un souffle romanesque décoiffant… Le lecteur des Marges du palais est transporté en  Frzangzwe (et non en France attention, toute ressemblance etc) où un certain désordre règne, que le pouvoir ne semble pas remarquer. Les pauvres sont de plus en plus pauvres, et les riches riches. Une révolte gronde, fomentée par une obscure baronne. L’archimaréchal règne sur le pays, mais il n’est en réalité que la marionnette docile de son conseiller Gabriel Pipaudi. Sa fille, la marjorette, Anne-Sophie-Catherine-Elisabeth dite Aneth, rêve de liberté. Chantal, qui s’occupe d’elle depuis sa naissance, a élaboré un plan, une sortie, qui ne devait durer qu’une journée. Une rencontre inattendue avec Mo, l’homme de main de la baronne et Zap, le naïf, va tout chambouler. Elles se retrouvent soudain au coeur d’une folie qui consisterait à marcher sur la capitale le 1er mai pour démonter la Grande Tour F… Il m’a fallu plusieurs pages pour comprendre dans quel livre j’étais tombée là. Il ne faut en effet pas rentrer dans ce roman armée de son premier degré. Une fois la parodie romanesque acceptée, j’ai pris un plaisir fou à lire cette histoire alerte et bourrée d’humour, remplie d’allusions à notre présent politique. On suit des personnages attachants, hauts en couleur et on se laisse embarquer par un grand vent de liberté revigorant. Avec une langue inventive, des jeux d’écriture à foison, Marcus Malte confirme ici son incroyable talent.

 Editions Zulma – 22 août 2024

 J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…    

Une autre lecture chez… Geneviève 

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