Hakushi Hasegawa 長谷川白紙 avait sorti son tout premier album en 2019, et c’est l’an dernier, grâce à sa nouvelle maison de disques Brainfeeder (fondée par Flying Lotus) que j’ai pu connaître Air Ni Ni dans sa magnifique version rééditée en vinyle.
Sans surprise, cette année voit la publication de son second album, Mahōgakkō 魔法学校, c’est-à-dire « école magique ». Et il n’est absolument pas étonnant que l’artiste japonais ait rejoint Brainfeeder tant son univers azimuté semble correspondre à celui d’autres artistes tels Thundercat ou Salami Rose Joe Louis. Mais n’allez pas mal interpréter ce que je viens de dire : chacun de ces artistes possède évidemment son propre style, bien singulier, et seul le dynamisme exacerbé de Hakushi Hasegawa le rapproche d’eux. Autrement, et avec Mahōgakkō en particulier, impossible de les confondre.
De même, il y a une certaine « folie artistique » inhérente dans sa musique – et hormis Aphex Twin, je ne vois pas beaucoup d’autres grands noms auxquels il pourrait être comparé. Car il y a, effectivement, une certaine folie donc, une vivacité extrême, tout en étant baignée sans cesse d’une forme assez voluptueuse emplie d’émotions. Oui, cela semble assez antithétique, mais si vous connaissez Aphex Twin, vous comprenez alors cette référence. Et j’irais même plus loin : un peu comme si Sophie et Aphex Twin s’étaient rencontrés… pour faire un album jazz… au Japon !
Comme pour ces deux artistes, et tant d’autres d’ailleurs, il faut percer l’apparente difficulté de la première impression de Mahōgakkō. Et au final, l’artiste s’amuse, prend son pied, et devient grandiloquent tout en maîtrisant le moindre moment, qu’il soit agité ou plus calme.
Une œuvre forcément rare !
(in Heepro Music, le 28/09/2024)
éé
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble