Selon une étude de Janvier 2018 du cabinet Gartnik group, les salariés des entreprises 2018 sont moins stressés que ceux du début de la décennie.

Publié le 20 août 2008 par Jérémy Dumont

Le nouveau paysage du stress

Les raisons semblent être :

- La prise de responsabilité dans la gestion de sa vie professionnelle.

Les salariés se sentent moins dépendants du bon vouloir de petits chefs en mal d’autorité. Ils prennent des décisions et de ce fait assument mieux leurs échecs et erreurs.

- Le système d’organisation

La hiérarchie étant liée aux compétences et aux talents et ne dépendant plus des diplômes et autres privilèges, elle semble plus efficace et moins pesante.

- Le mode de travail

N’étant en moyenne que deux jours et demi dans l’entreprise, les salariés apprécient de retrouver leurs collègues et ils se sentent moins prisonniers des horaires. Ayant une impression de liberté, ils acceptent mieux les surcharges de travail.

-La vitesse

Si elle a donné le vertige aux générations précédentes, les nouveaux salariés ayant le cerveau façonné aux multi-tâches et à l’éphémère, apprécient les changements permanents qui évitent la sclérose des organisations.

Le bonheur n’est pour autant dans le pré de l’entreprise, car nombreux avouent de ne pas trouver le sens de leurs actions quotidiennes. Comme dit Marc, un cadre de 28 ans : " On agit, vit, travaille dans l’instant. On pose des touches sur le tableau de notre vie et on n’a aucun recul pour découvrir notre œuvre et mieux encore l’apprécier."

En prime, de nombreux sujets d’agacements existent, le cabinet Gartnik en a listé quelques unes :
Les caméras de surveillance qui, sous prétexte de sécurité, voient à travers les vêtements des salariés.
L’organisation du covoiturage et en particulier la nécessité d’attendre des collègues en réunion.
L’obligation d’envoyer un message tous les dix minutes sur les fils de micro-blogging de l’entreprise. 
Les sièges et autres objets qui enregistrent et visualisent les émotions.
L’incitation à porter des t-shirts qui diffusent des fils d’informations.
La gestion du planning par géolocalisation des partenaires professionnels.
Les remontrances par projection de mots sur les murs du bureau.
Les réunions "énergie" au cours desquelles il faut pédaler pour alimenter l’entreprise en kilowatts.
Toutes les technologies qui évaluent de manière machinale les compétences, talents et évolutions de projets.
La non protection de sa vie privée.
Le maniement pervers des GV (Googleum vitae ou système permettant de disposer immédiatement d’une masse d’informations sur un individu. )
La systématisation des binômes JV (jeunes/vieux) et toutes formes d’automatisation d’une recette qui a fonctionné.
Les appareils qui mesurent l’état de stress et proposent des jeux  qui permettent de prendre de la distance et relativiser.
Le dérangement par image holographique. 
Les personnes qui continent à confondre progrès technologique et progrès sociétal

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