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Lulu femme nue

Par Adabsurdum

Lulu femmeLulu femme nue Lulu femme
de Solveig Anspach

Sous prétexte d'épanouissement personnel, découverte de soi, droit au plaisir (pourquoi pas à la jouissance tant qu'on y est ?!) et autres billevesées regroupées sous le terme purement rhétorique de " Liberté de la femme ", la réalisatrice justifie les écarts de conduites destructeurs de Lulu en présentant la famille, et en particulier son chef ainsi légalement nommé, sous un aspect étouffant, liberticide, dictatorial, dénué d'amour et d'humanité. C'est sans doute vrai, mais en tant que cellule de base de la société, au sein de laquelle on en apprend les règles, la famille doit être protégée de toute critique, sinon, tout va à vau l'eau, la chienlit s'installe, l'église perd de son influence et l'héritage du Général ne sera plus enseigné qu'à l'université d'été de groupuscules versaillais en tenue de scouts. Et après, qui va financer la CAF ?

Cette attirance pour l'atonie des stations balnéaires hors-saison, propice à tous les dérèglements moraux, a déjà été utilisée dans Le misérabilisme se trouve ainsi érigé en étendard indispensable de la liberté, argument aussi étrange qu'inefficace mais qui prouve la dangerosité certaine de cette idéologie pour le redressement productif, familial et patriotique dont a besoin notre nation. Pour citer les deux faire-valoir à mèche lente qui chaperonnent le couple de héros tels les frères tape-durs surveillant les ébats de K. dans Henri. On reconnaît là le manque d'imagination de ces cinéastes pervers, qui se vengent ainsi sur les spectateurs de leur incapacité à profiter des beautés virginales que le soleil d'été caresse pudiquement de son ardeur divine à peine atténuée par un baume parfumé de troublantes fragrances vanillées, (dixit l'Abbé de Sainte Radegonde) en étalant leur tristesse amère le long de grèves couvertes d'algues putrides sous un ciel grisâtre et froid. Le Château (Ah que Kafka est drôle et inspirant pour la jeunesse !) : " ça s'appelle le bonheur. "
Se baigner nue dans l'eau glacée sous le regard lubrique de badauds emmitouflés, squatter un mobil-home garni de formica criard, copuler sous une couette rapiécée avec un repris de justice oisif et bedonnant, telle est la vision de la félicité que nous offre l'auteure avec une complaisance pour l'infidélité dont l'Elysée s'est fait une spécialité qui va de pair avec le déclin de la France. Quelle extase ! Est-ce ainsi qu'on va attirer le touriste ?

On touche le fond du militantisme anarchiste lorsque le vol à l'arrachée est présenté comme un intéressant moyen de nouer des relations amicales avec le troisième âge. Celui-ci est lourdement incarné par une farouche opposante au mariage, à la procréation et tout autre forme d'engagement, qui se vautre dans le souvenir de ses débauches passées. Loin de dénoncer son agresseuse, elle l'accueille à bras ouverts, bafouant ainsi les bases mêmes de la justice et de la répression salvatrice. C'est insupportable. Les pratiques indécentes n'ont pas d'âge et les bienfaits de la honte n'attendent pas Alzheimer, il est vrai.

Rien d'étonnant donc, de retrouver à l'affiche Bouli Lanners, icône récurrente des films antisociaux de Kervern et Delépine, notamment Louise-Michel dans lequel la confusion des genres est des plus dérangeantes pour ne pas dire obscène. Plus étrange est la caution apportée par Claude Gensac, ex-femme de Gendarme. C'est dire la perversité malicieuse dont savent faire preuve les promoteurs des théories soi-disant libératrices à la base de cette œuvre.
En tant que nouveau réac, depuis que j'habite près de l'église Saint Jeanne d'Arc, j'en tremble encore d'indignation.

C'est si bon de se mettre à nu sans jugement.

*IFA : Internationale du Film Anticapitaliste. Association de cinéastes malfaisants, honnis du MEDEF et la Ligue pour l'Ordre Moral, particulièrement active depuis 2012. cf. Le Havre, Querelles, Bullhead, Paulette et d'autres bien pires encore en cliquant ici.


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