Loi sur la Transition énergétique, enfin l'avenir des générations futures pris en compte

Publié le 02 août 2015 par Laurent.baldovino

L'Assemblée nationale a définitivement adopté le 22 juillet le projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte. A l'issue du vote, Ségolène Royal s'est félicitée de cette loi qui " vise à faire de la France le pays de l'excellence environnementale". Un signe fort,avant l'accueil de la COP 21 à la fin de l'année.

Les 66 articles de la loi ont fixé des

objectifs ambitieux pour redéfinir le système énergétique français comme la réduction de la part du nucléaire dans le mix électrique à 50% à horizon 2025 ou la promotion des énergies renouvelables (40% de la production d'électricité en 2030).

Les grandes lignes de la loi

Un des points centraux de la loi sur la transition énergétique est la diminution du nucléaire dans la production électrique globale. L'objectif affiché est clair : réduire la part de l'atome de 75 % à 50 % pour 2025. La France a ainsi dix années devant elle pour atteindre une transition énergétique qui a pour but de proposer un mix entre nucléaire et énergies renouvelables, solaire et éolien en tête. Pour y parvenir, une des pistes les plus étudiées est celle du plafonnement du parc nucléaire : fermer les anciennes centrales et en conserver d'autres, jugées plus efficaces et moins risquées. Tout en développant de manière plus soutenue la production d'infrastructures générant de l'énergie renouvelable.

Autre point fort de la loi, cette fois-ci à destination des foyers : le CITE, pour Crédit d'Impôt de Transition Energétique. Venant en remplacement du CIDD (Crédit d'Impôt en faveur du Développement Durable), il prévoit divers avantages fiscaux. Ils sont de l'ordre de 15 % à 30 % du prix d'achat et du coût d'installation d'équipements faisant la part belle aux énergies renouvelables : pompes à chaleur, chaudière de nouvelle génération...

Des crédits d'impôts qui concernent également des travaux dont le but est d'améliorer l' efficacité thermique des bâtiments (maisons individuelles, immeubles, appartements). Des travaux tels que l'isolation des fenêtres, la pose de parois vitrées stoppant plus efficacement les rayons solaires ou encore l'installation de brasseurs d'air pour limiter l'utilisation de climatiseurs électriques énergivores sont concernés par la mesure.

Les smarts grids, ces réseaux électriques intelligents

Appelés également "réseaux électriques digitalisés", les smart grids sont les infrastructures électriques de demain. Leur but ? Optimiser la consommation électrique et permettre l'utilisation plus systématique d'énergies renouvelables. Leur finalité est à terme de pouvoir, via une série d'automatisations et de programmations électroniques et informatiques, proposer une consommation mixte nucléaire/renouvelable. Ces réseaux électriques 2.0 constituent en ce sens l'élément technique central de la bonne réalisation de la transition énergétique française.

Car ils sont et seront en mesure de combiner en autonomie l'énergie nucléaire avec l'éolien ou le solaire. Et ces nouvelles énergies étant par nature intermittentes (ensoleillement partiel et couloirs de vents aléatoires), les smart grids répondent parfaitement à cette problématique car ils ont la capacité de les stocker afin de les utiliser dans un deuxième temps. Et ils permettront également d'autres avancées : ils pourront via l'installation de compteurs dits 'communiquant' servir à faire diminuer la consommation des ménages ou échanger à distance une foule d'informations avec ERDF : relevé de compteurs, dysfonctionnements éventuels.

Dernier point fort de ces dispositifs : ils sont essentiels à la bonne marche des véhicules électriques, dont un déploiement beaucoup plus généralisé est attendu d'ici une dizaine d'années. La loi sur la transition énergétique va ainsi dans le bon sens même si Ségolène Royal aimerait accélérer les choses en vue de la Conférence Internationale sur le Climat qui se tiendra à Paris en Décembre 2015.