La France prend les devants avec le programme TOUTATIS, en lançant des satellites patrouilleurs conçus pour sécuriser ses intérêts en orbite.
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2024, les tensions géopolitiques se sont étendues au-delà de l'atmosphère terrestre. Les États armés de satellites se préparent à une nouvelle forme de guerre, où chaque manœuvre est scrutée avec suspicion.
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Les prémices d'une guerre spatiale
En 2024, les États-Unis ont observé avec inquiétude le satellite russe K-2576 se rapprocher dangereusement de leur satellite espion US 314. La crainte d'une attaque potentielle a ravivé les tensions entre les deux superpuissances.
Le Pentagone soupçonne ces satellites russes d'être équipés d'armes capables de neutraliser des satellites en orbite basse. Même si aucune preuve n'est concrète, la simple possibilité de telles armes exacerbe la paranoïa entre les nations.
La menace des armes nucléaires dans l'espace
Face à ces tensions croissantes, les États-Unis et 63 autres nations ont proposé une résolution pour réaffirmer le Traité de l'espace extra-atmosphérique de 1967. La Russie a voté contre, tandis que la Chine s'est abstenue.
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Cette résolution vise à prévenir l'utilisation de toute arme de destruction massive dans l'espace, y compris les armes nucléaires. Pourtant, la Russie a déjà évoqué la possibilité d'attaquer la constellation Starlink, augmentant l'urgence de telles mesures.
La riposte française
En réponse aux menaces, la France a lancé des initiatives pour protéger ses satellites militaires. En 2017, le satellite russe Luch-Olymp s'était trop rapproché du satellite franco-italien Athena-Fidus, un acte d'espionnage qui a servi de déclencheur pour la France.
Innovation technologique : qu'est ce qui vous attend en 2019 ?
Florence Parly, alors ministre des Armées, a annoncé le lancement de satellites patrouilleurs équipés de caméras 360° et potentiellement de canons lasers. Ainsi est né le Commandement de l'espace (CDE) en 2019, intégrant la dimension spatiale à l'Armée de l'air.
🛰️ RécapitulatifÉvénements🚀 Tensions
Satellite russe K-2576 menaçant le satellite US 314
🌐 Résolution
Proposition de réaffirmer le Traité de 1967
🇫🇷 Réponse française
Lancement du programme TOUTATIS
Les projets TOUTATIS et YODA visent à sécuriser l'espace autour des satellites militaires français. Le programme TOUTATIS verra le lancement de deux nanosatellites : Splinter, un satellite offensif, et Lisa1, un satellite de surveillance.
- Les tensions géopolitiques s'étendent à l'espace
- Les satellites patrouilleurs comme réponse
- La France prend des mesures pour se défendre
Le satellite Splinter, équipé d'un faisceau laser, pourra éblouir les systèmes optiques ennemis sans les détruire. Lisa1, quant à lui, sera chargé de la surveillance. Ces satellites, développés par U-Space et MBDA, seront lancés prochainement pour tester leur efficacité.
La destruction physique d'un satellite, comme celle effectuée par la Russie en 2021, pourrait créer des débris dangereux pour tous les engins spatiaux. C'est pourquoi les faisceaux laser sont privilégiés, étant moins destructeurs et causant moins de dommages collatéraux.
Enfin, le programme YODA, prévu pour 2025, vise à protéger les satellites militaires en orbite géostationnaire. Malgré des retards, ce projet est crucial pour la défense spatiale française et montre l'importance croissante de la sécurité dans l'espace.
Avec ces initiatives, la France se positionne pour dissuader et intimider tout adversaire potentiel. La militarisation de l'espace est-elle inévitable, ou peut-on encore espérer une coopération internationale pour le préserver des conflits terrestres ?