L’archéologie littéraire peut parfois cacher autre chose

Ah, mes petits poulets ! Vous êtes prêts pour un safari littéraire dans la jungle des années 50 ? Accrochez vos ceintures, on embarque dans la DeLorean de Philippe Jaenada, direction Saint-Germain-des-Prés !

Notre cher Philippe, tel un Indiana Jones des archives poussiéreuses, s'est lancé dans une quête épique : ressusciter les Moineaux, ces jeunes branleurs qui zonaient dans les cafés parisiens quand vos grand-mères portaient encore des couches. Son nouveau bouquin, "La Désinvolture est une bien belle chose", promet de nous faire revivre cette époque dorée où la seule préoccupation était de savoir si on prenait un pastis ou un blanc-cass'.
Mais attention, mes agneaux ! Notre Philou national semble avoir chopé le syndrome du "Je-sais-tout-sur-une-époque-que-je-n'ai-pas-connue". Faut dire qu'à son âge, il a peut-être confondu ses souvenirs avec ceux de Pépé qui radotait au repas de Noël. On se demande comment il peut affirmer connaître les pensées intimes de ces jeunes des fifties. A-t-il trouvé une machine à lire dans les cerveaux du passé ? Si oui, qu'il nous file l'adresse du vendeur !

Le plus savoureux dans cette histoire, c'est sa fixette sur Guy Debord. Jaenada, tel un sniper littéraire, dégomme le pauvre Guy à coups d'anecdotes soi-disant véridiques. On dirait presque qu'il a une dent contre lui. Peut-être que Debord lui a piqué sa copine dans un troquet à St Germain ?
Mais attendez une minute... Un ancien gratte-papier de Voici qui se la joue expert en Guy Debord ? C'est comme si Nabilla se mettait à décortiquer Kant ! Ceci dit, ça pourrait être marrant.

Parlons-en de ce bon vieux Guy Debord. Pour ceux qui auraient vécu dans une grotte (ou qui auraient passé trop de temps sur TikTok), rappelons que ce mec était un peu le Che Guevara de la philo. Théoricien, écrivain, cinéaste, il a pondu des trucs qui font encore vibrer les intellos aujourd'hui. Son truc ? La critique de la "société du spectacle". En gros, il disait que notre monde n'est qu'une grande mise en scène, un immense show où on est tous des pantins. Pas mal vu, non ? Surtout à l'ère des influenceurs et de la téléréalité !

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos Moineaux. Pourquoi diable Guy Debord continue-t-il à faire chier son monde, même des décennies après sa mort ? C'est simple : il symbolise cette gauche radicale, cette ultra-gauche qui donne des boutons à la bien-pensance actuelle.
Et voilà le drame, mes cocos ! On assiste à une vraie chasse aux sorcières. L'objectif ? Raser tout ce qui sort du moule, tout ce qui pue encore un peu la révolution. C'est la grande lessive idéologique ! On veut du propre, du lisse, du politiquement correct. Alors on tape, on cogne, on démonte. Tant que ça respire encore un peu l'esprit critique, on continue de tabasser.

Bref, mes petits révolutionnaires en herbe, méfiez-vous des archéologues littéraires qui prétendent tout savoir sur le passé. Et si l'envie vous prend de faire votre propre opinion, plongez-vous dans les écrits de Debord plutôt que dans les élucubrations de Jaenada. Qui sait, vous découvrirez peut-être que la désinvolture est vraiment une bien belle chose !

Je suis énervée après avoir entendu papillonner le bel écrivain sur France culture. Mais pas d'inquiétude pour lui, comme le rappelle la radio, il l'aura son prix Goncourt. Et la société du spectacle continuera son petit travail...

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News