J'ai trouvé sur Origiweb , l'adresse du site Netprof qui propose un grand nombre de vidéos.
On peut y apprendre comment faire un noeud de cravate, simple ou double, poser son carrelage, préparer une mousse au chocolat, faire un peu de taekwondo mais aussi ce qui nous concerne un peu plus, c'est à dire suivre un cours d'une trentaine de minutes sur la continuité des fonctions.
Il y a en tout plus d'une centaine de vidéos de cours de mathématiques d'une trentaine de minutes de troisième, première et terminale : ICI
Je ne suis pas très friand du genre " cours en vidéo", du moins dans sa partie scolaire, le reste ne me dérangeant pas du tout.
Je pense que le cours est un objet complexe nécessitant en mathématiques, l'utilisation d'un vocabulaire précis et de notations adaptées. C'est souvent sur ce point que les cours du net, qui ont cependant le mérite d'exister, pèchent un peu.
J' ai regardé la vidéo sur la factorisation. Le terme "membre" est utilisé à la place de celui d'expression, le membre étant réservé à qualifier l'un ou l'autre des cotés d'une équation ou d'une inéquation.
J'ai regardé aussi la vidéo sur les primitives de fonctions usuelles et je trouve que l'utilisation de la lettre grecque ksi est assez barbare pour nommer une constante d'intégration ou une fonction. Cela n'apporte rien à la facilité de lecture ni de compréhension. Dans ma pratique professionnelle je manie avec beaucoup de précaution les formules d'intégration présentées au début du cours, sachant pertinemment que les formules de dérivées ne sont déjà pas connues de tous !
La vidéo sur les aberrations mathématiques m'a fortement surpris en ce qui concerne le développement décimal d'un nombre. Les spécialistes pourront laisser quelques commentaires et découvrir d'autres vidéos.
Pour résumer ma pensée, je trouve que ces vidéos ont le mérite d'exister mais d'une façon générale, il me semble que la généralisation de la notion de cours à tout va, est dangeureuse car le spécialiste peut aisément séparer le vrai du faux, l'exact de l'approximatif alors que le profane en est incapable. Avec la généralisation des sources de transmission de savoir, il serait intéressant de se poser la question de la définition exacte d'un cours, et si ce qualificatif doit-être réservé à des professionnels.
Je me pose aussi la question de savoir si un élève en difficulté, puisque c'est à lui que s'adresse ces vidéos, va faire la démarche de les rechercher ou est-ce une démarche parentale qui en serait à l'origine ( peut-être en cherchant la recette de la mousse au chocolat !) ?